Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Chapelle de procession de Sainte-Famille

Type :

Patrimoine immobilier

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Sainte-Famille

Date :

  • après 1790 – avant 1850 (Construction)
  • 1874 (Rénovation)

Période :

  • Le Régime britannique (1760 à 1867)

Thématique :

  • Patrimoine religieux (Culte)

Tradition religieuse :

  • Christianisme (Catholicisme (rite latin))

Usage :

  • Services et institutions (Chapelles de procession)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Patrimoine mobilier associé (1)

Personnes associées (1)

Carte

Description

La chapelle de procession de Sainte-Famille est un petit édifice religieux de tradition catholique probablement érigé dans la première moitié du XIXe siècle. Cette chapelle en pierre crépie présente une nef de plan presque carré terminée par une abside en hémicycle. Le toit aigu à deux versants droits est coiffé d'un clocheton reposant sur le faîte en façade. Celle-ci comprend une porte à deux vantaux surmontée d'un tympan menuisé en éventail. La chapelle de procession est située en bordure de la route, sur un petit terrain paysager, à l'ouest du noyau villageois de la municipalité de Sainte-Famille.

Ce bien est classé immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'extérieur et à l'intérieur de l'immeuble, et pas au terrain.

La chapelle de procession de Sainte-Famille est comprise dans le site patrimonial de l'Île-d'Orléans.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Immeuble patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 1981-12-16

Catégories de conservation

  • 1 - Extérieur exceptionnel
  • 4 - Intérieur exceptionnel
 
Déclaration Situé dans un site patrimonial Gouvernement du Québec
 

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Valeur patrimoniale

La chapelle de procession de Sainte-Famille présente un intérêt patrimonial pour ses valeurs historique et ethnologique. Reliées au culte catholique, les chapelles de procession constituent une manifestation privilégiée de la religion populaire. Fréquemment dédiées à un saint patron, elles servent de lieux de recueillement et de rassemblement pour les paroissiens. Elles jouent également le rôle de repères visuels et participent à la sacralisation du paysage québécois. Elles sont parfois construites par paires, situées de part et d'autre de l'église. Ainsi, la chapelle de Sainte-Famille est implantée en bordure d'une route principale, soit le chemin Royal, et est reliée visuellement à l'église construite à proximité. Elle s'élève à l'ouest du noyau religieux et faisait pendant à une autre chapelle maintenant disparue. Comme le veut la tradition, elle servait de reposoir lors de processions, telles que celles effectuées à l'occasion de la Fête-Dieu ou des Rogations. La chapelle de Sainte-Famille évoque aujourd'hui les fonctions votives et cultuelles liées à ces édifices religieux.

La chapelle de procession de Sainte-Famille présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Elle est représentative des chapelles québécoises, caractérisées par leurs petites dimensions, leur toit à deux versants ainsi que leur façade d'une grande simplicité surmontée d'un clocheton. La chapelle de procession de Sainte-Famille, probablement érigée dans la première moitié du XIXe siècle, témoigne de ce modèle par ses murs de maçonnerie crépie, son toit aigu à deux versants droits, son abside en hémicycle légèrement plus étroite que la nef ainsi que par son clocheton disposé sur le faîte en façade. Sa porte à deux vantaux couronnée d'un tympan menuisé en éventail et ses fenêtres carrées munies de contrevents constituent également des éléments répandus dans l'architecture des chapelles traditionnelles. Celle de Sainte-Famille se distingue toutefois par son intérieur. L'abside est en grande partie cachée par une cloison en planches verticales et un plafond en planches à couvre-joints remplace la fausse voûte légèrement surbaissée typique de ces bâtiments. En outre, le tabernacle, situé autrefois dans une des chapelles latérales de l'église paroissiale, aurait été réalisé par Gabriel Gosselin (1690-1769) en 1767.

Source : Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec, 2007.

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Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristique de la chapelle de procession de Sainte-Famille liés à ses valeurs historique, ethnologique et architecturale comprennent, notamment :
- sa situation en bordure de la voie publique, sur un petit terrain paysager à proximité de l'église paroissiale, à l'ouest du noyau villageois, dans l'e site patrimonial de l'Île-d'Orléans;
- son volume, dont la nef de plan presque carré terminée par une abside en hémicycle légèrement plus étroite que la nef, le toit aigu à deux versants droits et le clocheton sur le faîte en façade (composé d'une base carrée, d'un tambour octogonal, d'une flèche incurvée et d'une croix);
- les matériaux, dont la maçonnerie en pierre crépie, la couverture en bardeaux de cèdre, le recouvrement en tôle du clocheton et les autres éléments architecturaux en bois;
- les composantes de la façade, dont la corniche moulurée, la porte à deux vantaux surmontée d'un tympan de menuiserie en éventail et le chambranle;
- les composantes des longs-pans et de l'abside, dont la corniche, les fenêtres carrées à carreaux, les chambranles moulurés, les contrevents et les ferrures;
- les composantes de l'intérieur, dont la cloison en planches verticales fermant l'abside, le plafond en planches à couvre-joints et l'autel composé d'un tabernacle du XVIIIe siècle posé sur un tombeau.

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Informations historiques

La chapelle de procession de Sainte-Famille est probablement érigée dans la première moitié du XIXe siècle. Construite à l'ouest de l'église paroissiale, elle faisait pendant à une autre chapelle située à l'est de celle-ci. À partir de 1790, dans les livres de comptes et de délibérations de la paroisse, les marguilliers mentionnent des travaux relatifs aux chapelles, sans toutefois préciser s'il s'agit des chapelles latérales de l'église paroissiale ou des chapelles de procession. La première mention claire apparaît en 1873, alors que l'archevêque de Québec, Elzéar-Alexandre Taschereau (1820-1898), recommande de réparer la chapelle de l'ouest et de rebâtir celle de l'est. En 1874, des travaux de réparation sont effectués sur la chapelle de l'ouest. La chapelle de l'est n'est pas remplacée et est rasée vers 1890.

La procession est une pratique de la liturgie catholique héritée de la France médiévale et apportée en Nouvelle-France par les premiers colons. En 1660, le haut clergé de la Nouvelle-France autorise la construction de chapelles dites de procession. Elles servent notamment de lieux de rassemblement à l'occasion de manifestations liturgiques, telles les Rogations et la procession du saint sacrement marquant la Fête-Dieu. On construira des chapelles de procession jusque vers 1900, tandis que cette coutume, fortement enracinée dans la culture populaire québécoise, disparaîtra graduellement au cours des années 1960.

Vers 1950, le tabernacle sculpté en 1767 par Gabriel Gosselin (1690-1769) pour une des chapelles latérales de l'église de Sainte-Famille, conservé dans la sacristie depuis 1791, est installé dans la chapelle de procession.

La chapelle de procession de Sainte-Famille est classée en 1981.

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Emplacement

Region administrative :

  • Capitale-Nationale

MRC :

  • L'Île-d'Orléans

Municipalité :

  • Sainte-Famille

Adresse :

  • 2445, chemin Royal

Latitude :

  • 46° 58' 17.3"

Longitude :

  • -70° 57' 52.1"

Désignation cadastrale :

  • Lot 6 185 536

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Références

Notices bibliographiques :

  • BOURQUE, Hélène, Donald DION et Brigitte OSTIGUY. L'île d'Orléans, un enchantement. Québec, Les éditions du chien rouge, 1999. 45 p.
  • Commission des biens culturels du Québec. Répertoire des motifs des biens classés et reconnus (document interne). Québec, 2003. s.p.
  • LESSARD, Michel. L'île d'Orléans : aux sources du peuple québécois et de l'Amérique française. Montréal, Éditions de l'Homme, 1998. 415 p.
  • LÉTOURNEAU, Raymond. Sainte-Famille, l'aînée de l'Île-d'Orléans. Sainte-Famille, 1984. 688 p.
  • MORISSONNEAU, Christian. L'Île d'Orléans. Barcelona, Editorial Escudo de Ero, 1979. 61 p.
  • ROBERT, Jacques. Les chapelles de procession du Québec. Québec, ministère des Affaires culturelles, 1979. 163 p.
  • ROY, Guy-André et Andrée RUEL. Le patrimoine religieux de l'île d'Orléans. Cahiers du patrimoine, 16. Québec, Ministère des Affaires culturelles, 1982. 313 p.
  • ROY, Guy-André. « Chapelle de procession ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome I. Québec, Les Publications du Québec, 1990, p. 271.
  • s.a. Les chapelles dites de processions construites avant 1875 et classées monuments historiques. Québec, Ministère des Affaires culturelles, 1982. 60 p.
  • SIMARD, Jean. L'art religieux des routes du Québec. Québec, Publications du Québec, 1995. 56 p.

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