Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Maison de Beaurepaire

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • Manoir Beaurepaire

Région administrative :

  • Montréal

Municipalité :

  • Beaconsfield

Date :

  • vers 1765 (Construction)
  • 1923 (Rénovation)
  • 1942 (Rénovation)
  • 1946 (Rénovation)

Période :

  • Le Régime britannique (1760 à 1867)

Usage :

  • Fonction commerciale (Commerces de vente au détail > Magasins et grands magasins)
  • Fonction commerciale (Entrepôts)
  • Fonction commerciale (Postes de traite)
  • Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)

Éléments associés

Personnes associées (3)

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Carte

Description

La maison de Beaurepaire est un imposant bâtiment de pierre construit vers 1765, vraisemblablement pour un usage résidentiel et commercial. Elle présente un plan rectangulaire à un étage et demi et est coiffée d'un toit à deux versants droits percé de plusieurs lucarnes. Ses larges murs pignons sont surmontés par une souche de cheminée de brique. Trois volumes se greffent au bâtiment, soit un porche au centre de la façade avant, un garage sur le mur pignon nord-est et une véranda sur la façade arrière. Implanté en bordure du lac Saint-Louis, l'immeuble se situe dans l'arrondissement municipal de Beaconsfield-Baie-D'Urfé de la ville de Montréal.

Ce bien est classé immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'extérieur et à l'intérieur de l'immeuble, et pas au terrain.

Plan au sol :

Rectangulaire

Nombre d'étages :

3 ½

Groupement :

Détaché

Structure :

  • Bois, ossature en bois
  • Maçonnerie en pierre

Annexes :

  • Garage

Saillies :

  • Avant-corps
  • Balcon
  • Cheminée
  • Escalier
  • Tambour
  • Véranda

Fondations :

  • Pierre

Toit :

  • Forme : À deux versants droits
    Matériau : Asphalte, bardeaux

Porte principale :

  • bois, à panneaux et vitrage, à baies latérales

Autre(s) porte(s) :

  • bois massif et vitrage, à baies latérales
  • bois, à panneaux et vitrage, à imposte
  • bois, à panneaux et vitrage, à imposte
  • métallique, à battants

Fenêtre(s) :

  • cintrée, À battants, à moyens ou grands carreaux
  • Rectangulaire, À battants, à moyens ou grands carreaux
  • Rectangulaire, À battants, à moyens ou grands carreaux
  • Rectangulaire, À battants, à moyens ou grands carreaux
  • Rectangulaire, Soupirail

Lucarne(s) :

  • À fenêtre pendante
  • À pignon
  • À pignon

Éléments architecturaux :

  • Balustrade en bois
  • Balustrade en fer forgé
  • Chaîne d'angle
  • Chambranle
  • Esse
  • Retour de l'avant-toit

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Immeuble patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 2012-10-19

Catégories de conservation

  • 2 - Extérieur supérieur
  • 6 - Intérieur notable

Statuts antérieurs

  • Reconnaissance, 1975-02-11
 

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Valeur patrimoniale

La maison de Beaurepaire présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. L'habitation constitue l'un des plus anciens témoins des origines de ce secteur de l'île de Montréal. Elle s'élève dans un endroit autrefois nommé la pointe de Beaurepaire. Cette dernière, située en bordure du lac Saint-Louis, est l'une des trois principales pointes de terre qui marquent le parcours maritime entre le lac des Deux Montagnes et Ville-Marie. Concédée dès 1678 par les Sulpiciens, seigneurs de l'île de Montréal, au marchand de pelleteries Jean Guenet, elle occupe un emplacement stratégique sur le réseau du commerce des fourrures du fleuve Saint-Laurent et des Grands Lacs. Le marchand montréalais Amable Curot, qui acquiert en 1765 la propriété de la famille Guenet, y fait construire ce bâtiment, vraisemblablement pour l'utiliser à des fins résidentielles et commerciales. L'édifice illustre la tradition de la maison rurale d'inspiration française par sa maçonnerie de pierre, son élévation d'un étage et demi, son toit à deux versants droits aux larmiers peu saillants et sa charpente à demi-croix de Saint-André composée de treize fermes. Plusieurs caractéristiques évoquent sa fonction commerciale, comme ses dimensions, ses murs de refend particulièrement massifs en raison de la lourdeur du plancher qu'ils supportent, le plancher apte à supporter d'importantes charges ainsi que la large ouverture de la façade nord-ouest qui donnait autrefois accès à une écurie logée à l'intérieur du bâtiment. L'immeuble constitue ainsi un témoin des débuts du développement du sud-ouest de l'île de Montréal.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2005.

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Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques de la maison de Beaurepaire liés à sa valeur historique comprennent, notamment :
- sa situation sur une pointe de terre s'avançant dans le lac Saint-Louis, au sud-ouest de l'île de Montréal;
- les composantes témoignant de la maison d'inspiration française, dont la maçonnerie de pierre, l'élévation d'un étage et demi, le toit à deux versants droits aux larmiers peu saillants, la charpente à demi-croix de Saint-André composée de treize fermes, les fenêtres à battants à carreaux, les soupiraux de la façade sud-est et le foyer reposant sur une base en maçonnerie dans le sous-sol;
- les composantes témoignant de sa fonction commerciale d'origine, dont ses dimensions imposantes, l'épaisseur de ses murs de refend divisant le sous-sol en plusieurs pièces, le plancher du rez-de-chaussée formé de poutres juxtaposées et la large ouverture de la façade nord-ouest donnant accès à une pièce située en contrebas, à mi-hauteur entre le sous-sol et le rez-de-chaussée;
- ses ouvertures, dont les lucarnes à pignon, la porte principale vitrée et à baies latérales, le porche à pignon et les fenêtres cintrées des pignons;
- les cheminées latérales en brique.

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Informations historiques

La maison de Beaurepaire s'élève dans un endroit autrefois nommé la pointe de Beaurepaire. Cette dernière, située en bordure du lac Saint-Louis, est l'une des trois principales pointes de terre qui marquent le parcours maritime entre le lac des Deux Montagnes et Ville-Marie. Concédée dès 1678 par les Sulpiciens, seigneurs de l'île de Montréal, au marchand de pelleteries Jean Guenet, elle occupe un emplacement stratégique sur le réseau du commerce des fourrures du fleuve Saint-Laurent et des Grands Lacs. Le marchand montréalais Amable Curot acquiert en 1765 la propriété de la famille Guenet. À la même époque, il y fait construire ce bâtiment par le maçon Basile Proulx, vraisemblablement pour l'utiliser à des fins résidentielles et commerciales.

À partir de la fin du XVIIIe siècle, les propriétaires se succèdent. L'édifice change plusieurs fois de vocation et, par le fait même, de nombreuses transformations y sont apportées, autant à l'intérieur qu'à l'extérieur. Le volume au nord-est du corps de bâtiment, aujourd'hui utilisée comme garage, servait encore d'écurie au début du XXe siècle. À cette époque, l'immeuble est définitivement converti en habitation. D'importants travaux sont effectués, notamment en 1923, 1942 et 1946.

La maison de Beaurepaire est reconnue en 1975. Elle est devenue classée à l'entrée en vigueur de la Loi sur le patrimoine culturel en 2012.

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Emplacement

Region administrative :

  • Montréal

MRC :

  • Montréal

Municipalité :

  • Beaconsfield

Adresse :

  • 13, thompson Point

Lieux-dits :

  • Pointe Thompson

Latitude :

  • 45° 24' 53.318"

Longitude :

  • -73° 52' 44.868"

Désignation cadastrale

Circonscription foncière Division cadastrale Désignation secondaire Numéro de lot
Montréal Paroisse de Pointe-Claire Absent 7-330 (anc. nos 7-13 et 7-14 ptie)

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Références

Liens Internet :

Notices bibliographiques :

  • BAIRD, Robert et Gisèle HALL. Beaconsfield et Beaurepaire : une chronique de l'expansion de la ville de Beaconsfield et du secteur de Beaurepaire. Beaconsfield, Robert L. Baird, 1998. 143 p.
  • Commission des biens culturels du Québec. Répertoire des motifs des biens classés et reconnus (document interne). Québec, 2003. s.p.
  • Communauté urbaine de Montréal. Architecture rurale. Répertoire d'architecture traditionnelle sur le territoire de la Communauté urbaine de Montréal, 13. Montréal, Communauté urbaine de Montréal, Service de la planification du territoire, 1986. 421 p.
  • DEMETER, Laszlo. Maison Peter Lust. Québec, ministère des Affaires culturelles, 1974. s.p.
  • NOPPEN, Luc. « Manoir Beaurepaire ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome II. Québec, Les Publications du Québec, 1991, p. 178.
  • PINARD, Guy. Montréal, son histoire, son architecture. Vol. 1. Montréal, Les Éditions La Presse, 1987. 346 p.

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