Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Maison George-Bryson

Type :

Patrimoine immobilier

Région administrative :

  • Outaouais

Municipalité :

  • Mansfield-et-Pontefract

Date :

  • vers 1854 – 1854 (Construction)
  • 1982 – 1987 (Restauration)

Période :

  • Le Régime britannique (1760 à 1867)

Usage :

  • Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Plaques commémoratives associées (1)

Personnes associées (1)

Inventaires associés (1)

Images

Carte

Description

La maison George-Bryson est un complexe à vocation résidentielle, administrative et agricole, construit au XIXe siècle. Disposé en forme de L, l'ensemble comprend la maison principale, des dépendances organisées autour d'une cour intérieure et la maison du comptable. La résidence des Bryson est un bâtiment en bois de deux étages, couvert d'un toit à quatre versants surmonté d'un campanile, complété par une annexe de deux étages avec un toit à deux versants, à l'arrière. Les dépendances sont de longues constructions en bois à un étage, aux toits à deux versants. Enfin, la maison du comptable est une construction en pierre d'un étage et demi, coiffée d'un toit en pavillon. L'ensemble se situe face à la rivière Coulonge, dans la municipalité de Mansfield-et-Pontefract.

Ce bien est classé immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'extérieur et à l'intérieur de l'immeuble, et pas au terrain.

Plan au sol :

Rectangulaire

Nombre d'étages :

2 ½

Groupement :

Détaché

Structure :

  • Bois
  • Maçonnerie en pierre

Annexes :

  • Agrandissement
  • Autre
  • Bâtiment de ferme
  • Cabinet de professionnel

Saillies :

  • Belvédère
  • Campanile
  • Cheminée
  • Galerie

Fondations :

  • Béton

Toit :

  • Forme : En pavillon
    Matériau : Asphalte, bardeaux

Porte principale :

  • bois, à panneaux, à imposte et à baies latérales

Fenêtre(s) :

  • Rectangulaire, À battants, à moyens ou grands carreaux
  • Rectangulaire, À guillotine

Lucarne(s) :

  • À pignon
  • Lucarne-pignon

Éléments architecturaux :

  • Balustrade en bois
  • Boiserie ornementale
  • Chambranle
  • Crête faîtière
  • Épi
  • Girouette
  • Planche cornière

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Immeuble patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 1980-07-14

Catégories de conservation

  • 1 - Extérieur exceptionnel
  • 4 - Intérieur exceptionnel
 

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Valeur patrimoniale

La maison George-Bryson présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Son propriétaire d'origine, George Bryson, a joué un rôle majeur dans le développement socio-économique de la région du Pontiac au XIXe siècle. En 1835, Bryson (1813-1900) devient l'un des premiers entrepreneurs forestiers dans le secteur de la rivière Coulonge. Son entreprise fournit du travail à de nombreux bûcherons qui, l'été venu, travaillent sur ses terres agricoles. La maison est donc un témoin de l'âge d'or de l'exploitation forestière dans l'ouest du Québec. George Bryson s'engage aussi en politique. Entre 1855 et 1867, il occupera diverses fonctions, dont celles de maire des cantons unis de Mansfield et de Pontefract, de maître de poste de Fort-Coulonge, de préfet du comté de Pontiac et de juge de paix du district d'Ottawa. En 1857, sous la bannière conservatrice, il remporte une élection partielle dans la circonscription de Pontiac, mais l'Assemblée législative est dissoute avant qu'il n'occupe son siège, et il est défait aux élections générales. Peu après la Confédération, le premier ministre Pierre-Joseph-Olivier Chauveau le nomme représentant de la division d'Inkerman au Conseil législatif de la nouvelle province de Québec, signe de son influence croissante dans la région. Par ailleurs, la maison George-Bryson a eu plusieurs fonctions. L'ensemble est à la fois la résidence familiale des Bryson, un lieu de rencontre pour les affaires et la politique, un bureau pour l'entreprise et un site d'approvisionnement pour les chantiers forestiers. Le campanile de la résidence, qui offre une vue imprenable sur la rivière Coulonge, permettait de surveiller les activités des travailleurs, et l'annexe logeait les cuisines et les domestiques. La maison secondaire aussi nommée maison du comptable, construite en 1845 pour loger les bureaux de la compagnie, et les nombreuses dépendances (laiterie, glacière, étable, etc.) témoignent aussi de la mixité des usages. Notons que la famille Bryson était presbytérienne et que les célébrations religieuses de cette confession ont eu lieu dans la résidence familiale de 1864 jusqu'à la construction d'une église en 1884, remplacée par une église en pierre en 1890. La maison George-Bryson abrite aujourd'hui un musée voué à l'histoire du Pontiac et de la famille Bryson. On peut y découvrir du mobilier d'époque, des salles d'exposition sur la foresterie, la drave, la trappe, des archives gouvernementales et généalogiques.

La maison George-Bryson présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Érigée en 1854, la résidence principale est un exemple tardif du style georgien, particulièrement affectionné par de riches propriétaires écossais qui ont fait fortune dans la traite des fourrures et le commerce du bois au Québec au cours du XIXe siècle. Ce style s'inspire de l'architecture classique de la Renaissance, qui s'était imposée en Angleterre sous les règnes de George Ier et de George II. Les bâtiments, habituellement de pierre ou de brique, sont construits de façon parfaitement symétrique, de part et d'autre d'une entrée souvent surmontée d'une imposte. Dans la maison Bryson, le style georgien se matérialise notamment dans le toit à quatre versants surmonté d'un campanile avec un belvédère à rambarde, la symétrie de la façade et la porte à imposte. Des résidences semblables sont bâties entre 1800 et 1830 au Québec et en Ontario, les plus anciennes étant situées près de Montréal et les plus récentes aux abords de Windsor. La maison Bryson est la seule à être construite en bois. Quant à la maison du comptable, elle se rattache à l'esprit néoclassique par plusieurs éléments, tels les chaînes d'angle en pierre de taille, le pignon en façade, ainsi que la répartition symétrique des ouvertures et des cheminées.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.

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Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques de la maison George-Bryson liés à ses valeurs historique et architecturale comprennent, notamment :
- la situation face à la rivière Coulonge;
- le plan en L formé par les différentes composantes de l'ensemble;
- le volume de la résidence, dont le plan rectangulaire et l'élévation de deux étages, le toit à quatre versants surmonté d'un campanile avec un belvédère à rambarde ainsi que la galerie couverte courant sur trois façades;
- ses ouvertures, dont leur disposition symétrique en façade, la porte à imposte, les fenêtres à guillotine, les persiennes d'origine et la lucarne;
- les matériaux, dont le parement en planches de bois à clins;
- les éléments ornementaux, dont les planches cornières ainsi que la balustrade ornée de treillis menuisés;
- la cheminée de brique;
- l'annexe de deux étages en bois, coiffée d'un toit à deux versants, à l'arrière;
- les caractéristiques des dépendances, dont l'étage unique et le toit à deux versants droits, leur structure et leur revêtement de bois couleur sang de boeuf ainsi que leurs lucarnes;
- les caractéristiques de la maison du comptable, dont son plan carré et ses deux étages, le toit en pavillon, le pignon en façade, la répartition symétrique des ouvertures et des cheminées, la porte à imposte, les fenêtres à guillotine et les chaînes d'angle en pierre de taille.

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Informations historiques

Né en 1813, à Paisley en Écosse, George Bryson a huit ans lorsque sa famille émigre en Ontario. En 1835, il s'installe au Québec, sur les bords de la rivière Coulonge. Il achète alors quelques milliers d'hectares de terres boisées et se voit concéder d'autres terres pour l'exploitation forestière, devenant ainsi un des premiers entrepreneurs forestiers dans ce secteur. En 1890, il est propriétaire d'un peu plus de 3 000 hectares de terrain.

Bryson se fait construire une résidence pour loger sa famille dans ce lieu stratégique pour ses affaires, dominant la rivière Coulonge. La maison est terminée en 1854, mais l'annexe et les dépendances sont bâties quelques années plus tard. Une galerie est ajoutée vers 1900 pour être retirée par la suite. Une nouvelle galerie est construite lors de la restauration récente du bâtiment. Quant à la maison secondaire, ou maison du comptable, elle est construite vers 1845.

L'entreprise de Bryson fournit du travail à de nombreux bûcherons qui, l'été venu, travaillent sur ses terres agricoles. La maison est donc un témoin de l'âge d'or de l'exploitation forestière dans l'ouest du Québec. George Bryson s'engage aussi en politique. De 1855 à 1857, puis de 1862 à 1867, il est maire des cantons unis de Mansfield et de Pontefract (qui englobent Fort-Coulonge jusqu'en 1888). Il est maître de poste de Fort-Coulonge en 1857-1858, préfet du comté de Pontiac en 1862-1863 et juge de paix du district d'Ottawa avant 1863 et après 1867. En 1857, sous la bannière conservatrice, il remporte une élection partielle dans la circonscription de Pontiac, mais l'Assemblée législative de la province est dissoute avant qu'il n'occupe son siège, et il est défait aux élections générales. Peu après la Confédération, le premier ministre Pierre-Joseph-Olivier Chauveau le nomme représentant de la division d'Inkerman au Conseil législatif de la nouvelle province de Québec, signe évident de son influence croissante dans la région. Cet authentique baron du bois de l'Outaouais, qui a combiné esprit d'entreprise et pouvoir politique pour former un petit empire familial, meurt en janvier 1900. Il est inhumé dans le cimetière de l'église presbytérienne St. Andrews de Fort-Coulonge, église dont il a lui-même financé la construction en 1884.

La famille Bryson demeure propriétaire jusqu'en 1943, moment où les terres sont divisées et vendues. À partir de 1972, la maison est abandonnée et, en 1978, un projet de démolition est envisagé.

La maison George-Bryson est classée en 1980. L'ensemble est restauré en deux étapes : la résidence principale en 1982, la maison du comptable et les dépendances en 1987.

La maison George-Bryson abrite aujourd'hui un musée voué à l'histoire du Pontiac et de la famille Bryson. On peut y découvrir du mobilier d'époque, des salles d'exposition sur la foresterie, la drave, la trappe, des archives municipales, gouvernementales politiques ainsi que généalogiques.

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Emplacement

Region administrative :

  • Outaouais

MRC :

  • Pontiac

Municipalité :

  • Mansfield-et-Pontefract

Adresse :

  • 314, rue Principale

Lieux-dits :

  • Fort-Coulonge

Latitude :

  • 45° 51' 50.137"

Longitude :

  • -76° 44' 26.918"

Désignation cadastrale

Circonscription foncière Division cadastrale Désignation secondaire Numéro de lot
Pontiac Canton de Mansfield Absent 19 ptie

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Références

Notices bibliographiques :

  • Canadian Collector. Vol. Janvier/février (1980).
  • Commission des biens culturels du Québec. Répertoire des motifs des biens classés et reconnus (document interne). Québec, 2003. s.p.
  • GABRIEL, Philip et al. « The Bryson House, Fort Coulonge, Québec ». Canadian Collector. Vol. Janvier/février (1980), p. 17-22.
  • GILLIS, Robert Peter. « Bryson, George ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/
  • KIRJAN, Corneliu. « Maison Bryson et ses dépendances - Bryson Farm House ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome II. Québec, Les Publications du Québec, 1991, p. 522-523.

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