Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Choeur de l'Église-Saint-François-de-Sales

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • Sanctuaire de l'Église-Saint-François-de-Sales

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Neuville

Date :

  • 1761 – 1763 (Construction)
  • 1801 – 1802 (Décoration intérieure)
  • 1827 – 1828 (Décoration intérieure)

Période :

  • Le Régime britannique (1760 à 1867)

Thématique :

  • Patrimoine religieux (Culte)

Tradition religieuse :

  • Christianisme (Catholicisme (rite latin))

Usage :

  • Services et institutions (Églises, temples, synagogues et mosquées)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (3)

Patrimoine mobilier associé (2)

Groupes associés (1)

Personnes associées (6)

Images

Carte

Description

Le choeur de l'Église-Saint-François-de-Sales est la partie de ce lieu de culte de tradition catholique comprise entre la nef et la sacristie et qui est réservée aux cérémonies liturgiques. Construit de 1761 à 1763, ce choeur en pierre plus étroit que la nef est terminé par une abside polygonale à sept côtés orientée vers l'est. Il est coiffé d'un toit à croupes également polygonal. L'intérieur, dont le décor a été réalisé en 1827 et 1828, présente une abside en hémicycle et une fausse voûte en cul-de-four. L'église de Saint-François-de-Sales se situe dans le noyau villageois de Neuville.

Ce bien est classé immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'extérieur et à l'intérieur du choeur, ainsi qu'au terrain. Deux objets patrimoniaux classés sont associés au bien.

Le choeur de l'Église-Saint-François-de-Sales bénéficie d'une aire de protection et il est aussi inclus dans l'aire de protection de la chapelle de procession Sainte-Anne.

Haut de la page

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Immeuble patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 1965-10-06

Catégories de conservation

  • 4 - Intérieur exceptionnel
  • 9 - Terrain notable
  • 1 - Extérieur exceptionnel

Statuts antérieurs

  • Classement, 1957-01-03
 
Délimitation Situé dans une aire de protection Ministre de la Culture et des Communications 1977-08-18
 
Délimitation Aire de protection Ministre de la Culture et des Communications 1977-11-08
 

Haut de la page

Valeur patrimoniale

Le choeur de l'Église-Saint-François-de-Sales présente un intérêt patrimonial pour sa valeur artistique liée à son décor intérieur. Ce décor, qui est le plus ancien de la région, comprend une riche ornementation et est d'une rare qualité d'exécution. Il a été réalisé en 1827 et 1828 par François Normand (1779-1854), François Lafontaine et François Routhier, qui travaillaient dans la manière des sculpteurs de l'atelier des Écores. L'esthétique d'inspiration Louis XV diffusée par cet atelier a marqué les intérieurs de nombreuses églises du Québec dans la première moitié du XIXe siècle. Le choeur de l'Église-Saint-François-de-Sales illustre la production ornemaniste qui lui est associée notamment par les nervures disposées en rayon autour d'une gloire, les médaillons et les nombreux ornements qui ornent le cul-de-four et les murs ainsi que par l'entablement et les pilastres d'ordre corinthien. Cet entablement de même que le chapiteau des pilastres reproduisent presque parfaitement ceux du baldaquin qui occupe le centre du choeur, créant ainsi un ensemble harmonieux.

Le choeur de l'Église-Saint-François-de-Sales présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Construit entre 1761 et 1763, ce choeur se rattache à la tradition française par sa maçonnerie de moellons et par son toit aigu aux versants légèrement retroussés. Le revêtement de planches à clins illustre une pratique courante qui a pour but de protéger la maçonnerie du nordet (vent soufflant du nord-est). L'abside polygonale est peu commune, bien que la première église de Saint-Augustin, bâtie de 1720 à 1723 et démolie en 1812, ait présenté un tel plan. Par ailleurs, à l'instar de nombreuses églises de la vallée du Saint-Laurent, l'abside est orientée vers le soleil levant, symbole du Christ ressuscité.

Source : Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec, 2007.

Haut de la page

Éléments caractéristiques

Les éléments clés du choeur de l'Église-Saint-François-de-Sales liés à ses valeurs artistique et architecturale comprennent, notamment :
- le décor architectural, dont l'abside en hémicycle, la fausse voûte en cul-de-four ornée d'une gloire et de médaillons ainsi que de nervures et d'ornements sculptés, l'entablement et les pilastres d'ordre corinthien, les chambranles moulurés dotés d'une clef, de même que les ornements muraux sculptés;
- les quatre tableaux représentant les évangélistes;
- les vitraux;
- le volume, dont le plan plus étroit que celui de la nef, l'abside polygonale à sept côtés ainsi que le toit à croupes polygonal aux versants légèrement retroussés;
- les matériaux, dont la maçonnerie en moellons revêtue de planches à clins, la couverture en tôle à la canadienne et les ouvertures en bois;
- les ouvertures, dont les fenêtres rectangulaires à carreaux et imposte cintrée ainsi que les chambranles dotés d'une clef;
- l'abside orientée vers l'est.

Haut de la page

Informations historiques

L'histoire du choeur de l'Église-Saint-François-de-Sales est intimement liée à celle de la paroisse du même nom. Quoique les registres soient ouverts en 1679, la paroisse est érigée canoniquement en 1684 par François de Laval (1623-1708), évêque de Québec. Une église en pierre est construite de 1696 à 1715 afin de remplacer le lieu de culte précédent bâti avant 1680.

Le magnifique baldaquin du choeur a été réalisé vers 1695. Il avait été commandé par Jean-Baptiste de La Croix de Chevrières de Saint-Vallier (1653-1727), évêque de Québec, pour orner la chapelle épiscopale. En 1717, il fait l'objet d'un échange avec la paroisse de Neuville, contre du blé destiné à nourrir les pauvres de Québec alors en pleine disette. Ce baldaquin prend pour modèle, mais avec plus de sobriété, celui de l'église du Val-de-Grâce à Paris, dessiné par les architectes Pierre Le Muet (1591-1669) et Gabriel Le Duc en 1663 et exécuté en 1669 par Le Duc.

Le choeur actuel est construit de 1761 à 1763. Plus vaste que le précédent, il compte à l'origine le sanctuaire occupé par le baldaquin, une partie des chapelles latérales qui empiètent à cause de l'étroitesse de la nef et une sacristie située dans l'abside derrière une cloison. L'église est agrandie en 1783 par l'ajout d'une sacristie greffée à l'abside et d'un transept qui accueille les chapelles latérales, le sanctuaire occupant désormais tout l'espace.

En 1802, le maître-autel est réalisé par l'architecte et sculpteur François Baillairgé (1759-1830), qui a livré les autels latéraux l'année précédente. Pour le tabernacle, Baillairgé s'inspire de celui qu'il a fabriqué en 1797 pour la basilique-cathédrale de Notre-Dame-de-Québec (détruit en 1922). Le décor architectural du choeur est par ailleurs exécuté en 1827 et 1828 par François Normand (1779-1854), François Lafontaine et François Routhier, dans la manière des sculpteurs de l'atelier des Écores. Ils érigent une nouvelle fausse voûte et effectuent l'ensemble de l'ornementation, notamment l'entablement, les pilastres, les chambranles et les guirlandes. De plus, ils fabriquent les trônes curial et épiscopal placés à l'entrée du choeur. Ils modifient aussi sensiblement le baldaquin en ajoutant les panneaux sculptés qui parent les piédestaux des colonnes torses, en remplaçant les pièces manquantes et en rafraîchissant la peinture. La transformation la plus importante apportée au baldaquin remonte à 1854, alors que la statue de l'Ascension qui le couronne fait place à la croix dorée actuelle. Le décor du choeur est demeuré intact depuis, outre l'ajout des quatre tableaux d'Antoine Plamondon (1804-1895) peints entre 1879 et 1882 et des vitraux de la maison John Patrick O'Shea and Co.

Parallèlement, l'ensemble de l'église fait l'objet de grands travaux. La sacristie est reconstruite en 1837. La nef est élargie en 1854, entraînant la disparition du transept et la construction d'une nouvelle façade. Le nouveau décor intérieur de la nef est réalisé par le maître menuisier Toussaint Vézina (1808-1882) et par Augustin-David Dussault (1811-1875) en 1856. La tribune arrière reçoit en 1885 un orgue du facteur Napoléon Déry (1843-1908). Le parement de granit, appliqué en façade en 1915 selon les plans de l'architecte David Dussault, est la dernière modification importante apportée à l'église.

Le choeur de l'Église-Saint-François-de-Sales est classé une première fois en 1957 et une seconde fois en 1965 afin d'inclure le terrain. Le baldaquin et le maître-autel du choeur, de même que l'orgue, sont classés la même année. Le choeur bénéficie d'une aire de protection depuis 1977.

Haut de la page

Emplacement

Region administrative :

  • Capitale-Nationale

MRC :

  • Portneuf

Municipalité :

  • Neuville

Adresse :

  • rue des Érables

Lieux-dits :

  • Pointe-aux-Trembles

Localisation informelle :

Ce choeur se situe entre la nef et la sacristie de l'église de Saint-François-de-Sales, qui est implantée le long de la rue et qui se situe dans le noyau villageois.

Latitude :

  • 46° 41' 52.997"

Longitude :

  • -71° 35' 1.067"

Désignation cadastrale

Circonscription foncière Division cadastrale Désignation secondaire Numéro de lot
Portneuf Paroisse de Pointe-aux-Trembles Absent 113-P
117-P
181-P

Haut de la page

Références

Notices bibliographiques :

  • BÉLAND, Mario, Antoine BOUCHARD et John R. PORTER. « Oeuvres d'art de l'église de Saint-François-de-Sales ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Biens mobiliers du Québec. Tome III. Québec, Les Publications du Québec, 1999, p. 84-88.
  • BOURGET, Charles. « L'église Saint-François-de-Sales de Neuville. Le choeur et son baldaquin baroque ». Fondation du patrimoine religieux du Québec. Fondation du patrimoine religieux du Québec [En ligne]. http://www.patrimoine-religieux.qc.ca/sfrasalneuf/sfrasalneuff.htm
  • BOURQUE, Hélène et Paul LABRECQUE. Inventaire et évaluation patrimoniale des églises de la MRC de Portneuf : rapport d'expertise. Donnacona, Comité multisectoriel du patrimoine religieux de Portneuf, 2000. s.p.
  • BRAULT, Pierre et Paul RACINE. L'église de L'Acadie (Haut-Richelieu) et ses dépendances. L'Acadie, Fabrique Sainte-Marguerite-de-Blairfindie, 1992. 51 p.
  • Commission des biens culturels du Québec. Répertoire des motifs des biens classés et reconnus (document interne). Québec, 2003. s.p.
  • GOBEIL-TRUDEAU, Madeleine. « Sanctuaire de l'église Saint-François-de-Sales ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome I. Québec, Les Publications du Québec, 1990, p. 294.
  • NOPPEN, Luc. Les églises du Québec, 1600-1850. Montréal, Fides, 1977. 298 p.
  • PORTER, John R. « L'ancien baldaquin de la chapelle du premier palais épiscopal de Québec, à Neuville ». Annales d'histoire de l'art canadien / Journal of Canadian Art History. Vol. VI, no 2 (1982), p. 180-201.

Multimédias disponibles en ligne :

Haut de la page

Gouvernement du Québec

© Gouvernement du Québec, 2013