Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Chapelle de procession Sainte-Anne

Type :

Patrimoine immobilier

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Neuville

Date :

  • après 1800 – avant 1850 (Construction)
  • vers 1871 (Restauration)
  • 1967 (Restauration)
  • 1998 (Restauration)
  • 2004 (Restauration)

Période :

  • Le Régime britannique (1760 à 1867)

Thématique :

  • Patrimoine religieux (Culte)

Tradition religieuse :

  • Christianisme (Catholicisme (rite latin))

Usage :

  • Services et institutions (Chapelles de procession)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (3)

Plaques commémoratives associées (1)

Personnes associées (3)

Images

Carte

Description

La chapelle de procession Sainte-Anne est une chapelle votive de tradition catholique probablement construite dans la première moitié du XIXe siècle. Le petit édifice en pierre de plan rectangulaire est coiffé d'un toit à deux versants retroussés. La façade est percée d'une porte cintrée et le pignon fait office de fronton. Un clocheton surmonte le faîte en façade. À l'angle est de la chapelle s'élève un monument à Sainte Anne intitulé « L'Éducation de la Vierge ». La chapelle de procession Sainte-Anne se situe en retrait de la voie publique, dans la municipalité de Neuville. Elle fait partie du noyau institutionnel qui compte également le presbytère, l'église et le couvent.

Ce bien est classé immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'extérieur et à l'intérieur de l'immeuble, ainsi qu'au terrain.

La chapelle de procession Sainte-Anne bénéficie d'une aire de protection.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Immeuble patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 1965-10-06

Catégories de conservation

  • 4 - Intérieur exceptionnel
  • 9 - Terrain notable
  • 1 - Extérieur exceptionnel
  • 12 - Potentiel archéologique significatif
 
Délimitation Aire de protection Ministre de la Culture et des Communications 1977-08-18
 
Désignation (Canada) Lieu historique national du Canada Commission des lieux et monuments historiques du Canada 2000-01-01
 

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Valeur patrimoniale

La chapelle de procession Sainte-Anne présente un intérêt patrimonial pour ses valeurs historique et ethnologique en tant que chapelle votive dédiée à sainte Anne. Reliées au culte catholique, les chapelles votives constituent une manifestation privilégiée de la religion populaire. Dédiées à un saint patron, elles servent de lieux de recueillement et de rassemblement pour les paroissiens et accueillent des offices religieux, notamment lors de la procession effectuée pendant l'octave de la fête du saint. Elles constituent également des repères visuels et participent à la sacralisation du paysage québécois. La chapelle Sainte-Anne, probablement reconstruite dans la première moitié du XIXe siècle, est située en retrait de la voie publique et fait partie du noyau institutionnel de Neuville, qui compte également le presbytère, l'église et le couvent. Une chapelle s'élevait à cet endroit dès le XVIIe siècle, et le culte à sainte Anne remonte vraisemblablement au début de la localité. D'ailleurs, en 1778, l'évêque de Québec Jean-Olivier Briand (1715-1794) ordonne par mandement de faire une procession à la chapelle conformément à la coutume établie depuis longtemps. La dévotion à sainte Anne est, entre autres, représentée par le monument « L'Éducation de la Vierge », réalisé en 1875 par le sculpteur Louis Jobin (1845-1928) et situé à l'angle est de la chapelle. À l'instar de plusieurs églises, la chapelle Sainte-Anne sert aussi de sépulture aux notables de la paroisse. Sous le plancher se trouvent en effet quatre tombeaux, dont celui d'Eugène Larue (1828-1912), seigneur de Neuville et grand bienfaiteur de la paroisse. À l'occasion, les chapelles votives sont également utilisées comme reposoirs lors de processions comme, à Neuville, celle de la petite Fête-Dieu, instaurée en 1720 par Jean-Baptiste de La Croix de Chevrières de Saint-Vallier (1653-1727), deuxième évêque de Québec. La chapelle Sainte-Anne évoque aujourd'hui les fonctions liées à ces édifices religieux.

La chapelle de procession Sainte-Anne présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. L'édifice est représentatif de l'architecture des chapelles québécoises, caractérisées par leurs petites dimensions, leur maçonnerie en pierre, leur toit à deux versants et leur façade d'une grande simplicité surmontée d'un clocheton. La chapelle de procession Sainte-Anne se distingue cependant par ses dimensions plus importantes que la moyenne des chapelles traditionnelles et par son intérieur qui présente un décor élaboré. Ce dernier inclut, entre autres, un autel formé d'un tabernacle et d'un tombeau comprenant un gisant du Christ ainsi qu'une table de communion. De plus, son architecture est fort soignée, comme l'illustrent notamment le clocher imposant, l'utilisation de la pierre de taille, la corniche moulurée avec des retours en façade esquissant un fronton ainsi que les tympans en éventail. L'ensemble de ces éléments lui confère ainsi une élégance qui témoigne de l'importance de la dévotion à sainte Anne à Neuville.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.

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Éléments caractéristiques

Les caractéristiques de la chapelle Sainte-Anne liées à ses valeurs historique, ethnologique et architecturale comprennent, notamment :
- sa situation sur un vaste terrain boisé, en retrait de la voie publique, dans le noyau institutionnel de Neuville, entre l'église et le couvent de la congrégation de Notre-Dame;
- son orientation vers le sud;
- le monument à sainte Anne à l'angle est de la chapelle, intitulé « L'Éducation de la Vierge » et réalisé par le sculpteur Louis Jobin;
- les sépultures sous le plancher;
- le volume de la chapelle, dont les dimensions relativement importantes, le plan rectangulaire, le toit à deux versants retroussés et le clocheton sur le faîte en façade (base carrée, tambour octogonal et flèche surmontée d'une croix) d'une hauteur équivalente à celle du corps de bâtiment;
- ses matériaux, dont la maçonnerie en pierre crépie, la couverture en tôle à la canadienne et le revêtement en planches verticales du pignon nord;
- les éléments de la façade, dont la porte à double vantail surmontée d'un tympan menuisé en éventail et entourée d'un chambranle en pierre de taille, la niche en pierre de taille, les retours de corniche et le parvis en pierre formé d'une plateforme entourée de marches sur trois côtés;
- les éléments des longs-pans, dont les fenêtres cintrées comportant un tympan menuisé en éventail, des persiennes, des petits-bois en losanges et des chambranles en bois;
- les éléments intérieurs, dont la voûte en anse de panier, la corniche à doucine à la base de la voûte, l'autel composé d'un tombeau comprenant un gisant du Christ et d'un tabernacle ainsi que la table de communion.

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Informations historiques

À Neuville, la célébration de la fête de sainte Anne remonte vraisemblablement au XVIIe siècle. Au moment de la concession de la terre sur laquelle l'église est érigée de 1696 à 1715, une chapelle s'élève déjà à l'emplacement de la chapelle actuelle; en 1703, un droit de passage est attribué pour y accéder. En 1778, l'évêque de Québec Jean-Olivier Briand (1715-1794) ordonne par mandement de faire une procession à la chapelle Sainte-Anne conformément à la coutume établie depuis longtemps. La procession a lieu pendant l'octave de la fête de la sainte (le 26 juillet) et s'accompagne d'une messe à la chapelle.

La chapelle actuelle a probablement été construite dans la première moitié du XIXe siècle. À l'angle est, s'élève un monument à sainte Anne, « L'Éducation de la Vierge », réalisé en 1875 par le sculpteur Louis Jobin (1845-1928). Le seigneur Eugène Larue (1828-1912), grand bienfaiteur de la paroisse, aurait donné une cloche. Selon son souhait, il est inhumé sous la chapelle ainsi que son épouse Lucille Grenier, leur nièce Elmina Davis et leur domestique Joséphine Papillon. La célébration de la fête de sainte Anne s'est perpétuée à Neuville jusqu'au tournant des années 1970. La chapelle votive est également utilisée lors de la procession de la petite Fête-Dieu, instaurée en 1720 par Jean-Baptiste de La Croix de Chevrières de Saint-Vallier (1653-1727), deuxième évêque de Québec. Elle sert aussi de lieu de recueillement et à d'autres offices religieux.

La chapelle de procession Sainte-Anne est classée en 1965. Elle bénificie d'une aire de protection depuis 1977. La chapelle est également désignée lieu historique national du Canada en 1999. Elle a fait l'objet de travaux de restauration en 1967, puis en 1998 et en 2004. Elle sert maintenant à la tenue d'activités culturelles et à la célébration de mariages civils.

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Emplacement

Region administrative :

  • Capitale-Nationale

MRC :

  • Portneuf

Municipalité :

  • Neuville

Adresse :

  • 660, rue des Érables

Localisation informelle :

Situé 85 mètres à l'est de l'église de Saint-François-de-Sales

Latitude :

  • 46° 41' 56.0"

Longitude :

  • -71° 34' 57.0"

Désignation cadastrale :

  • Lot 3 834 533

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Références

Notices bibliographiques :

  • AUGERON, Mickaël, dir., Dominique GUILLEMET, dir., Alain ROY, dir. et Marc ST-HILAIRE, dir. Les traces de la Nouvelle-France au Québec et en Poitou-Charentes. Québec, Les Presses de l'Université Laval, 2008. 308 p.
  • Commission des biens culturels du Québec. Répertoire des motifs des biens classés et reconnus (document interne). Québec, 2003. s.p.
  • LE MAY, Claude. « Les chapelles de procession (2e partie) ». L'Ancêtre. Vol. 33, no 279 (2007), p. 187-290.
  • ROBERT, Jacques. « Chapelle Sainte-Anne ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome I. Québec, Les Publications du Québec, 1990, p. 293.
  • ROBERT, Jacques. Les chapelles de procession du Québec. Québec, ministère des Affaires culturelles, 1979. 163 p.

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