Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Église de la Mission-Catholique-Chinoise-du-Saint-Esprit

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • Chapelle Notre-Dame-des-Anges
  • Église Saint-Cyrille et Saint-Méthode
  • Église sécessionniste d'Écosse

Région administrative :

  • Montréal

Municipalité :

  • Montréal

Date :

  • 1834 – 1835 (Construction)
  • 1847 (Surélévation)
  • 1866 (Agrandissement)
  • 1866 (Réaménagement intérieur)
  • 1957 (Rénovation)

Période :

  • Le Régime britannique (1760 à 1867)

Thématique :

  • Patrimoine religieux (Culte)

Tradition religieuse :

  • Christianisme (Catholicisme (rite latin))

Usage :

  • Services et institutions (Églises, temples, synagogues et mosquées)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (3)

Patrimoine mobilier associé (1)

Groupes associés (3)

Images

Carte

Description

L'église de la Mission-Catholique-Chinoise-du-Saint-Esprit est un lieu de culte d'inspiration néoclassique construit en 1834 et 1835 et agrandi en 1866. Le bâtiment en pierre de taille et moellons présente un plan rectangulaire à deux registres et est coiffé d'un toit à deux versants droits. Il possède un clocher central à une lanterne en façade. Cette église est bordée à l'est et au nord par un petit parc planté d'arbres; elle est contiguë au presbytère. L'église longe une rue piétonnière, à la limite ouest du quartier chinois, dans l'arrondissement Ville-Marie de la ville de Montréal.

Ce bien est classé immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'extérieur et à l'intérieur de l'immeuble, et pas au terrain.

L'église de la Mission-Catholique-Chinoise-du-Saint-Esprit bénéficie d'une aire de protection, qui comprend un site archéologique inscrit à l'inventaire des sites archéologiques du Québec.

L'église est aussi comprise dans le site patrimonial du Noyau-du-Quartier-Chinois.

Plan au sol :

Rectangulaire

Nombre d'étages :

2

Groupement :

En rangée

Annexes :

  • Agrandissement

Saillies :

  • Auvent
  • Clocher
  • Entrée de cave
  • Escalier
  • Perron

Fondations :

  • Pierre

Toit :

  • Forme : À deux versants droits
    Matériau : Tôle profilée

Porte principale :

  • métallique, à imposte

Autre(s) porte(s) :

  • métallique, à imposte

Fenêtre(s) :

  • à arc surbaissé, À guillotine, à carreaux
  • cintrée, À guillotine, à carreaux
  • Rectangulaire, À guillotine

Éléments architecturaux :

  • Chaîne d'angle
  • Chambranle
  • Corniche à denticules
  • Fronton
  • Niche
  • Pilastre
  • Portail

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Immeuble patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 1977-03-16

Catégories de conservation

  • 1 - Extérieur exceptionnel
  • 6 - Intérieur notable
 
Délimitation Aire de protection Ministre de la Culture et des Communications 1978-01-19

Transfert de responsabilité

  • Exercice de certains pouvoirs par la municipalité (Montréal), 2017-09-21
    Prise d'effet : 2018-09-21
 
Classement Situé dans un site patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 2023-07-20

Statuts antérieurs

  • Avis d'intention de classement, 2022-01-21
 

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Valeur patrimoniale

L'église de la Mission-Catholique-Chinoise-du-Saint-Esprit présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Cet édifice érigé en 1834 et 1835 par l'Église sécessionniste d'Écosse est le plus ancien temple associé à l'une des Églises réformées à subsister à Montréal. L'immeuble d'inspiration néoclassique, en pierre de taille et moellons, rappelle l'importance de la communauté écossaise à Montréal au XIXe siècle. Il est également l'un des rares témoins de cet ancien quartier résidentiel qu'était le faubourg Près-de-Ville. Avec le presbytère adjacent, l'église se démarque aujourd'hui des édifices de bureaux et commerciaux contemporains qui l'entourent. Par ailleurs, quatre communautés religieuses s'y sont succédé. Lorsque les sécessionnistes d'Écosse quittent l'église en 1864, les Sulpiciens l'acquièrent et la mettent à la disposition de la congrégation des Hommes de Ville-Marie, une communauté fondée en 1663 par Paul Chomedey de Maisonneuve (1612-1676) et par Pierre Boucher (1622-1717). Elle prend alors le nom de chapelle de Notre-Dame-des-Anges. La congrégation utilise l'édifice jusqu'à sa vente à l'Institut des Frères de Saint-Gabriel, en 1936. Le vocable est à nouveau changé pour celui de Saint-Cyrille et Saint-Méthode, et le lieu de culte est fréquenté par les catholiques slovaques de Montréal. Désacralisé en 1944, l'immeuble passe aux mains de la Commission des écoles catholiques de Montréal. Il reprend néanmoins sa fonction cultuelle en 1957 pour devenir le coeur de la mission catholique chinoise du Saint-Esprit. L'église conserve aujourd'hui cet usage.

Source : Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec, 2007.

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Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques de l'église de la Mission-Catholique-Chinoise-du-Saint-Esprit liés à sa valeur historique comprennent, notamment :
- sa situation à la limite ouest du quartier chinois, dans un secteur urbain dense;
- sa façade sur une rue piétonnière;
- sa relation avec le presbytère, aussi classé;
- son volume, dont le plan rectangulaire à deux registres et le toit à deux versants droits;
- ses matériaux, dont les murs ouest et nord en moellons ainsi que la façade principale, le mur est, les chaînes d'angle et les chambranles en pierre de taille;
- la façade principale comprenant des pilastres doriques, un fronton triangulaire comportant une niche et un clocher à une lanterne;
- ses ouvertures, dont les fenêtres à arc surbaissé du rez-de-chaussée, les fenêtres à arc en plein cintre du second registre et les fenêtres rectangulaires du soubassement;
- l'ajout de neuf mètres à l'arrière.

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Informations historiques

L'église de la Mission-Catholique-Chinoise-du-Saint-Esprit a été érigée par l'Église sécessionniste d'Écosse. Les membres de cette confession s'étaient installés à Montréal au début des années 1820, mais la construction de leur église n'a débuté qu'en 1834, après que le United Associate Synod of the Secession Church of Scotland ait acquis un terrain au nord-ouest de la rue de La Gauchetière. Les plans seraient l'oeuvre d'un dénommé Yuile, architecte et membre de la communauté écossaise.

Les plans originaux prévoyaient un édifice en pierre de deux étages. Faute de fonds, le temple initial n'avait qu'un seul étage. En 1847, le bâtiment est exhaussé de manière à ajouter un jubé et est doté d'un deuxième registre de fenêtres. À ce moment, le toit à croupes est remplacé par un toit à deux versants droits. La façade reçoit également quelques éléments de décoration, entre autres des pilastres doriques.

Les sécessionnistes d'Écosse vendent leur église en 1864. Les Sulpiciens l'acquièrent et en demeurent propriétaires jusqu'en 1936. Ils la mettent à la disposition de la congrégation des Hommes de Ville-Marie, une communauté fondée en 1663 par Paul Chomedey de Maisonneuve (1612-1676) et par Pierre Boucher (1622-1717). Elle prend alors le nom de chapelle Notre-Dame-des-Anges. En 1866, les Sulpiciens confient à l'architecte Victor Bourgeau (1809-1888) la transformation de l'édifice. Celui-ci prépare des plans pour le réaménagement extérieur et le décor intérieur. L'église est allongée d'environ neuf mètres vers l'arrière, avec des pierres récupérées de l'église des Récollets en voie de démolition. Elle reçoit aussi un clocher à deux lanternes et un fronton triangulaire comportant une niche, qui accueille toujours une statue de la Vierge. Le décor intérieur, d'inspiration néoclassique, est également composé de plusieurs éléments provenant de l'ancienne église des Récollets.

L'Institut des Frères de Saint-Gabriel devient le troisième propriétaire des lieux en 1936. Le vocable est à nouveau changé pour celui de Saint-Cyrille et Saint-Méthode, et l'édifice est fréquenté par les catholiques slovaques de Montréal. Désacralisé en 1944, il passe aux mains de la Commission des écoles catholiques de Montréal. En 1957, l'église est reconsacrée et pourvue d'un nouveau clocher à une lanterne. Située dans un quartier occupé depuis la deuxième moitié du XIXe siècle par la communauté chinoise, elle devient alors le lieu de culte de la communauté sino-catholique et est placée sous le vocable du Saint-Esprit. Acquise en 1971 par le service immobilier de l'archevêché de Montréal, elle conserve néanmoins cet usage.

Menacée d'expropriation et de démolition pour la construction du complexe Guy-Favreau, l'église de la Mission-Catholique-Chinoise-du-Saint-Esprit est classée en 1977. Elle bénéficie d'une aire de protection depuis 1978.

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Emplacement

Region administrative :

  • Montréal

MRC :

  • Montréal

Municipalité :

  • Montréal

Arrondissement municipal :

  • Ville-Marie

Adresse :

  • 205, rue De La Gauchetière Ouest

Latitude :

  • 45° 30' 19.793"

Longitude :

  • -73° 33' 43.21"

Désignation cadastrale :

  • Lot 1 179 550

Code Borden

BjFj-108 BjFj-11 BjFj-133  

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Références

Notices bibliographiques :

  • BENOÎT, Michèle et Roger GRATTON. Pignon sur rue : les quartiers de Montréal. Montréal, Guérin littérature, 1991. 393 p.
  • PINARD, Guy. Montréal, son histoire, son architecture. Vol. 1. Montréal, Les Éditions La Presse, 1987. 346 p.
  • SALOMON DE FRIEDBERG, Barbara. « Église et presbytère de la mission catholique chinoise du Saint-Esprit ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome II. Québec, Les Publications du Québec, 1991, p. 60-62.

Multimédias disponibles en ligne :

Numéro du bien :

  • Inventaire des lieux de culte du Québec : 2003-06-311

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