Chapelle de procession Saint-Roch
Type :
Patrimoine immobilier
Autre(s) nom(s) :
- Chapelle de procession Brisson
- Chapelle de procession de la Sainte-Vierge
- Chapelle de procession de Saint-Roch
Région administrative :
- Capitale-Nationale
Municipalité :
- L'Ange-Gardien
Date :
- avant 1753 (Construction)
- 1821 (Reconstruction)
Période :
- Le Régime français (1534 à 1760)
Thématique :
- Patrimoine religieux (Culte)
Tradition religieuse :
- Christianisme (Catholicisme (rite latin))
Usage :
- Services et institutions (Chapelles de procession)
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Carte
Description
La chapelle de procession Saint-Roch est un petit édifice religieux bâti avant 1753. Cette chapelle en pierre crépie présente une nef de plan rectangulaire terminée par une abside en hémicycle. Elle est coiffée d'un toit à deux versants légèrement retroussés et un clocher surmonte le faîte en façade. La chapelle de procession Saint-Roch s'élève en bordure de l'avenue Royale, à l'ouest de l'église, dans la municipalité de L'Ange-Gardien.
Ce bien est classé immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'extérieur et à l'intérieur de l'immeuble, et pas au terrain.
Le bâtiment fait pendant à la chapelle de procession Notre-Dame-de-Grâce, aussi classée, située à l'est de l'église.
Plan au sol :
Rectangulaire avec abside en hémicycle ou à pans coupés
Nombre d'étages :
1
Groupement :
Détaché
Structure :
- Maçonnerie en pierre
Saillies :
- Clocher
Fondations :
- Pierre
Toit :
-
Forme : À deux versants droits
Matériau : Bois, bardeaux
Éléments architecturaux :
- Chambranle
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Classement | Immeuble patrimonial | Ministre de la Culture et des Communications | 1981-12-16 |
Catégories de conservation
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Valeur patrimoniale
La chapelle de procession Saint-Roch présente un intérêt patrimonial pour ses valeurs historique et ethnologique. Reliées au culte catholique, les chapelles de procession constituent une manifestation privilégiée de la religion populaire québécoise. Elles sont fréquemment dédiées à un saint patron et servent notamment de lieux de rassemblement pour les paroissiens et de reposoirs lors de processions, comme celles de la Fête-Dieu, pratique religieuse importante au Québec jusqu'au milieu du XXe siècle. Construites par paire de part et d'autre de l'église, comme c'est le cas à L'Ange-Gardien, les chapelles de procession délimitent l'espace villageois. Elles constituent autant des repères visuels qui marquent l'entrée et la sortie des villages dans la vallée du Saint-Laurent et participent à la sacralisation du paysage québécois. Ces chapelles, qui se présentent comme des églises ramenées à l'échelle de l'individu et de la famille, font « descendre Dieu dans la rue ». Par ailleurs, la chapelle de procession Saint-Roch se distingue par son ancienneté. Les premières chapelles de procession québécoises datent du début du XVIIIe siècle. Bâtie durant la première moitié du XVIIIe siècle, cette chapelle compte donc parmi les plus anciennes qui subsistent au Québec, bien qu'elle ait été remaniée au XIXe siècle.
La chapelle de procession Saint-Roch présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Elle est représentative de ce type de bâtiment religieux. L'architecture des chapelles de procession s'inspire de celle des églises, mais elle adopte un plan plus simple et une facture plus dépouillée. Cette chapelle constitue un bon exemple de l'influence française dans l'architecture religieuse, qui se matérialise dans la nef de plan rectangulaire terminée par une abside en hémicycle, le toit à pignon surmonté d'un petit clocher sur le faîte en façade, la charpente lourde et complexe de la toiture ainsi que dans l'ornementation dépouillée. L'intérieur, avec son décor sobre constitué notamment d'une voûte à arc surbaissé lambrissée, d'une corniche et d'un cul-de-four à six pans, s'inscrit également dans la tradition française. D'abord fermée aux influences étrangères entre 1760 et 1800, l'architecture religieuse québécoise intègre ensuite des éléments néoclassiques. Dans la chapelle Saint-Roch, ce phénomène s'observe, entre autres, dans les chambranles ouvragés des fenêtres rectangulaires. Le clocher actuel, de facture simple, a remplacé celui d'origine à une date indéterminée.
Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.
Éléments caractéristiques
Les éléments clés de la chapelle de procession Saint-Roch liés à ses valeurs historique, ethnologique et architecturale comprennent, notamment :
- sa situation en bordure du chemin Royal dans la municipalité de L'Ange-Gardien, à l'ouest de l'église;
- sa complémentarité avec la chapelle Notre-Dame-de-Grâce, aussi classée, à l'est de l'église;
- les caractéristiques rattachées à l'architecture religieuse d'inspiration française, dont la nef de plan rectangulaire terminée par une abside en hémicycle, la maçonnerie de moellons crépie, le toit à deux versants légèrement retroussés couvert de bardeaux de cèdre, la charpente lourde et complexe de la toiture, la position du clocher sur le faîte en façade ainsi que l'épi au sommet de la croupe de l'abside;
- les ouvertures, dont la porte à panneaux à double vantail surmontée d'une imposte cintrée à rayons et entourée d'un chambranle en bois mouluré ainsi que les deux fenêtres rectangulaires sur chacun des longs-pans avec chambranle en bois mouluré à fronton et contrevents;
- les caractéristiques intérieures, dont les murs de pierre crépis, la voûte à arc surbaissé lambrissée, le cul-de-four à six pans aux arêtes soulignées par des planches ainsi que la corniche en bois moulurée à la base de la voûte.
Informations historiques
La procession est une pratique de la liturgie catholique héritée de la France médiévale et apportée en Nouvelle-France par les premiers colons. En 1660, le haut clergé de la Nouvelle-France autorise la construction de chapelles dites de procession. Elles servent notamment de lieux de rassemblement lors de manifestations liturgiques, telles les Rogations et la procession du saint sacrement lors de la Fête-Dieu. On construira des chapelles de procession jusque vers 1900, alors que la coutume des processions, fortement enracinée dans la culture populaire québécoise, disparaîtra graduellement au cours des années 1960.
La chapelle de procession Saint-Roch aurait été construite avant 1753. L'abbé Louis-Gaspard Dufournel, curé de L'Ange-Gardien entre 1694 et 1753, a fait un legs pour l'ornementation des chapelles de procession Saint-Roch et Notre-Dame-de-Grâce, ce qui suggère leur érection pendant sa cure. La chapelle Saint-Roch est restaurée ou reconstruite en 1821, mais la nature des travaux demeure obscure. Le clocher actuel, de facture simple, remplace celui d'origine à une date indéterminée. Cette chapelle a longtemps été associée à la famille Brisson, qui assurait son entretien.
La chapelle de procession Saint-Roch est classée en 1981.
Emplacement
Region administrative :
- Capitale-Nationale
MRC :
- La Côte-de-Beaupré
Municipalité :
- L'Ange-Gardien
Adresse :
- avenue Royale
Localisation informelle :
Située sur l'avenue Royale à 335 mètres à l'ouest de l'Église de l'Ange-Gardien.
Latitude :
- 46° 54' 54.6"
Longitude :
- -71° 5' 53.0"
Désignation cadastrale
Circonscription foncière | Division cadastrale | Désignation secondaire | Numéro de lot |
---|---|---|---|
Montmorency | Paroisse de L'Ange-Gardien | Absent | 151-II |
Références
Notices bibliographiques :
- Commission des biens culturels du Québec. Répertoire des motifs des biens classés et reconnus (document interne). Québec, 2003. s.p.
- ROBERT, Jacques. « Chapelles de procession Laberge et Brisson ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome I. Québec, Les Publications du Québec, 1990, p. 331-332.
- ROBERT, Jacques. Les chapelles de procession du Québec. Québec, ministère des Affaires culturelles, 1979. 163 p.