Four à pain Dupuis
Type :
Patrimoine immobilier
Région administrative :
- Montérégie
Municipalité :
- Saint-Jean-sur-Richelieu
Date :
- après 1800 – avant 1850 (Construction)
- 1982 (Restauration)
- vers 2015 (Restauration)
Période :
- Le Régime britannique (1760 à 1867)
Thématique :
- Patrimoine agricole
Usage :
- Fonction résidentielle (Bâtiments paradomestiques > Fours à pain)
Carte
Description
Le four à pain Dupuis est petite structure de plan carré en brique, assise sur un socle de pierre et couverte d'un toit en planches à deux versants droits. Il a été construit dans la première moitié du XIXe siècle. Ce four à pain est situé en milieu rural, en face d'une maison ancienne, de l'autre côté de la voie publique. Il occupe un terrain au confluent des rivières Richelieu et des Iroquois, dans le secteur Saint-Luc de la municipalité de Saint-Jean-sur-Richelieu.
Ce bien est classé immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'entièreté de la structure, et pas au terrain.
Plan au sol :
Rectangulaire
Nombre d'étages :
1
Groupement :
Détaché
Structure :
- Maçonnerie en pierre
Toit :
-
Forme : À deux versants droits
Matériau : Bois, planches
Porte principale :
- métallique, à battants
Autre(s) porte(s) :
- métallique, à battants
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Classement | Immeuble patrimonial | Ministre de la Culture et des Communications | 1982-11-04 |
Catégories de conservation
|
|||
Valeur patrimoniale
Le four à pain Dupuis présente un intérêt patrimonial pour sa valeur ethnologique. Le four à pain, comme son nom l'indique, sert d'abord à la cuisson du pain. Il est souvent situé à l'extérieur, mais peut également être intégré à une dépendance (le fournil) ou même être à l'intérieur ou attenant à la maison. Pour assurer la cuisson, des braises sont déposées par une petite ouverture percée dans le bas de la structure. Lorsque le four est suffisamment chaud, les miches y sont introduites. Le four à pain sert souvent à d'autres usages, comme le séchage des fines herbes, du lin et des plumes d'oiseau ainsi que la cuisson des fèves au lard et le fumage du jambon. Bien qu'il ne soit plus en usage, ce four à pain témoigne d'une activité traditionnelle. Il s'agit de l'un des derniers exemples de four à pain conservés dans la vallée du Richelieu et l'un des rares de la région montréalaise.
Le four à pain Dupuis présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Les fours à pain sont le plus souvent faits d'argile, car ce matériau permet une répartition uniforme de la chaleur. Certains sont néanmoins en pierre ou en brique. Dans le cas de ce four à pain, la chapelle, composée de l'âtre (ou sole) et de la voûte, est en brique. L'utilisation de la brique exige une main-d'oeuvre spécialisée. La structure requiert une assise solide et la forme oblongue des briques limite les possibilités formelles, comme en témoignent le socle en pierre d'un mètre de haut, le chevet plat plutôt que bombé et l'ouverture du foyer rectangulaire et non semi-circulaire. Par ailleurs, le toit à deux versants droits en planches à couvre-joints, qui fait saillie sur plus d'un mètre en façade, le protège des intempéries. Le four à pain Dupuis se démarque donc, tant sur le plan de la forme que des matériaux, par plusieurs particularités architecturales.
Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2005.
Éléments caractéristiques
Les éléments clés du four à pain Dupuis liés à ses valeurs ethnologie et architecturale comprennent, notamment :
- son volume, dont le plan carré, le chevet plat et le toit à deux versants droits en saillie;
- ses matériaux, dont la chapelle en brique, le socle en pierre, le mur pignon couvert de planches verticales et la couverture en planches à couvre-joints;
- ses ouvertures, dont celle du foyer de forme rectangulaire et la petite porte cintrée en métal au bas de l'un des côtés.
Informations historiques
Ce four à pain aurait été construit au début du XIXe siècle pour la famille Dupuis. Celle-ci, ayant acquis le terrain sur lequel il s'élève vers 1860, en demeure propriétaire durant plusieurs années.
En plus de la cuisson du pain, ce four a pu également servir au séchage des fines herbes, du lin et des plumes d'oiseau ainsi qu'à la cuisson des fèves au lard et au fumage du jambon.
Le four à pain Dupuis est entièrement restauré par son nouveau propriétaire en 1982. Il est classé la même année.
Emplacement
Region administrative :
- Montérégie
MRC :
- Le Haut-Richelieu
Municipalité :
- Saint-Jean-sur-Richelieu
Adresse :
- 265, rue Jean-Talon
Lieux-dits :
- Saint-Luc
Latitude :
- 45° 21' 40.452"
Longitude :
- -73° 16' 3.143"
Désignation cadastrale
Circonscription foncière | Division cadastrale | Désignation secondaire | Numéro de lot |
---|---|---|---|
Saint-Jean | Paroisse de Saint-Luc | Absent | 23-7 |
Références
Notices bibliographiques :
- BLANCHET, Johanne et Jean PROVENCHER. C'était le printemps : la vie traditionnelle dans la vallée du Saint-Laurent. Histoire populaire du Québec, 5. Montréal, Les Éditions du Boréal Express, 1980. 236 p.
- BLANCHETTE, Jean-François et Lise BOILY. Les fours à pain au Québec. Ottawa, Musée National de l'Homme, 1976. 127 p.
- Commission des biens culturels du Québec. Répertoire des motifs des biens classés et reconnus (document interne). Québec, 2003. s.p.
- LABERGE, Gilles. « Four à pain ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome II. Québec, Les Publications du Québec, 1991, p. 302.
- LESSARD, Michel et Gilles VILANDRÉ. La maison traditionnelle au Québec. Construction, inventaire, restauration. Montréal, Les Éditions de l'Homme, 1974. 493 p.