Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Maison Charles-Marié

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • Maison Dion

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Date :

  • 1821 – 1824 (Construction)

Période :

  • Le Régime britannique (1760 à 1867)

Usage :

  • Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Personnes associées (1)

Images

Carte

Description

La maison Charles-Marié est une résidence urbaine d'influence néoclassique construite entre 1821 et 1824. L'habitation en pierre de plan rectangulaire, à trois étages et demi, est coiffée d'un toit à deux versants droits et dotée de murs coupe-feu mitoyens. Elle est située en bordure d'une rue étroite et en pente, au coeur de l'arrondissement municipal de La Cité-Limoilou de la ville de Québec.

Ce bien est classé immeuble patrimonial. Cette protection s'applique à l'extérieur et à l'intérieur de l'immeuble, et pas au terrain.

La maison Charles-Marié est comprise dans le site patrimonial du Vieux-Québec.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Immeuble patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 1962-02-13

Catégories de conservation

  • 1 - Extérieur exceptionnel
  • 6 - Intérieur notable
 
Déclaration Situé dans un site patrimonial Gouvernement du Québec

Transfert de responsabilité

  • Exercice de certains pouvoirs par la municipalité (Québec), 2016-12-09
    Prise d'effet : 2017-06-09
 

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Valeur patrimoniale

La maison Charles-Marié présente un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Elle est représentative des maisons urbaines d'inspiration néoclassique. Cette demeure s'inscrit dans la tradition fondée en partie par les ordonnances émises au XVIIIe siècle par les intendants de la Nouvelle-France qui visent notamment la prévention des incendies. Elle en est un exemple, entre autres, par son implantation en bordure de la rue, ses murs coupe-feu mitoyens, sa maçonnerie de pierre crépie, son toit à deux versants droits couvert de tôle à la canadienne ainsi que par la disposition régulière de ses ouvertures et la sobriété de sa façade. Érigée entre 1821 et 1824 pour Charles Marié (1775-1835), un maître menuisier reconnu de Québec, elle évoque par ailleurs l'établissement de marchands et de professionnels dans la haute-ville de Québec, à un moment où la trame urbaine se densifie. Avec ses trois étages et demi, elle témoigne du caractère imposant des maisons bourgeoises de cette époque, l'étroitesse des lots étant ici compensée par la hauteur des édifices. Les fenêtres plus hautes du second niveau correspondent aux pièces de réception, alors que celles du troisième reflètent le caractère privé de cet étage réservé aux chambres. La maison Charles-Marié illustre la vogue du néoclassicisme et le propriétaire constructeur avait dans sa bibliothèque plusieurs ouvrages consacrés à l'architecture classique. Ce style se reconnaît dans la façade composée de manière symétrique et parée d'ornements classiques. Cette résidence figure parmi les premières maisons urbaines d'inspiration néoclassique construites dans la haute-ville de Québec, un type qui constitue aujourd'hui un trait marquant de son paysage.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.

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Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques de la maison Charles-Marié liés à sa valeur architecturale comprennent, notamment :
- sa situation à la haute-ville, dans le site patrimonial du Vieux-Québec;
- son implantation sur un lot étroit, ses murs coupe-feu mitoyens et l'absence de recul sur la rue;
- son volume, dont le plan rectangulaire, les trois étages et demi et le toit à deux versants droits;
- les matériaux, dont la maçonnerie de pierre crépie, les murs coupe-feu mitoyens couronnés par les souches de cheminée, les corbeaux en pierre de taille et la couverture en tôle à la canadienne;
- les ouvertures disposées de manière régulière et symétrique en façade, dont le portail central, les fenêtres à battants à grands carreaux plus hautes au second niveau, les chambranles simples en bois mouluré ainsi que les lucarnes à fronton;
- le décor sobre de la façade, dont le portail formé de pilastres cannelés soutenant un entablement et la corniche à consoles.

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Informations historiques

La maison Charles-Marié s'élève sur un terrain concédé par les Jésuites en 1786. Ce terrain est acquis en 1821 par Charles Marié (1775-1835), un maître menuisier reconnu à Québec. Il est contigu à sa propre demeure, bâtie par le maître maçon John Cannon (vers 1783-1833) entre 1813 et 1815. Destinée à la location, la maison Charles-Marié est construite entre 1821 et 1824.

Au début du XIXe siècle, la trame de la haute-ville se densifie, marchands et professionnels y faisant ériger d'imposantes demeures inspirées du néoclassicisme alors en vogue. Charles Marié avait d'ailleurs dans sa bibliothèque plusieurs ouvrages traitant de l'architecture classique. Il a réalisé notamment deux escaliers en colimaçon pour le vestibule de la cathédrale anglicane de Québec ainsi que la charpente du toit de la prison de Québec, aujourd'hui l'édifice du Morrin College.

La maison Charles-Marié est classée en 1962.

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Emplacement

Region administrative :

  • Capitale-Nationale

MRC :

  • Québec

Municipalité :

  • Québec

Arrondissement municipal :

  • La Cité

Adresse :

  • 38, rue Sainte-Angèle

Latitude :

  • 46° 48' 45.789"

Longitude :

  • -71° 12' 41.076"

Désignation cadastrale :

  • Lot 1 212 477

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Références

Notices bibliographiques :

  • BASTIEN, Geneviève G., Doris DROLET DUBÉ, Marthe LACOMBE et Arthur John Hampson RICHARDSON. Quebec City: Architects, Artisans, and Builders. Ottawa, Musée national de l'Homme, 1984. 589 p.
  • CHABOT, Line. « Maison Dion ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome I. Québec, Les Publications du Québec, 1990, p. 189.
  • Commission des biens culturels du Québec. Répertoire des motifs des biens classés et reconnus (document interne). Québec, 2003. s.p.

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