Maison Andreas-C.-F.-Finzel
Type :
Patrimoine immobilier
Région administrative :
- Montréal
Municipalité :
- Montréal
Date :
- 1887 (Construction)
- vers 1977 (Restauration)
Période :
- Le Québec moderne (1867 à 1960)
Usage :
- Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)
Personnes associées (5)
- Dunlop, Alexander Francis (1842 – 1923) - Architecte / concepteur(-trice)
- Hutchison, Alexander Cowper (1838 – 1922) - Architecte / concepteur(-trice)
- Walbank, William McLea (1856 – 1909) - Architecte / concepteur(-trice)
- Fish, Michael (1934 – ) - Architecte / concepteur(-trice)
Carte
Description
La maison Andreas-C.-F.-Finzel est une habitation en rangée de style victorien autrefois bifamiliale construite en 1887. La façade à parement en pierre de taille à bossage compte quatre étages, incluant le soubassement dégagé et le toit en fausse mansarde couvert d'ardoise, et se divise en trois travées couronnées de lucarnes. La travée centrale présente un avant-corps coiffé d'un toit à croupes. Chacune des travées latérales comprend une entrée principale, placée au sommet d'un escalier droit qui mène au rez-de-chaussée surélevé, surmontée d'un porche ouvert et d'un balcon à balustrade en fer forgé. L'ornementation est assurée par des éléments en pierre de taille lisse (bandeaux, chaînes d'angle, chambranles) ainsi que par des éléments menuisés (corniche, porches, chambranles des lucarnes). La maison Andreas-C.-F.-Finzel est la sixième d'un ensemble de seize maisons victoriennes contiguës ou mitoyennes. Cet ensemble est situé du côté ouest de la rue Jeanne-Mance, entre l'avenue du Président-Kennedy et la rue Sherbrooke, dans l'arrondissement municipal de Ville-Marie de la ville de Montréal.
Ce bien est classé immeuble patrimonial. Cette protection s'applique seulement à la façade de l'immeuble.
La maison Andreas-C.-F.-Finzel bénéficie d'une aire de protection.
Plan au sol :
Rectangulaire
Nombre d'étages :
4
Groupement :
En rangée
Structure :
- Indéterminé
Saillies :
- Avant-corps
- Balcon
- Escalier
- Marquise
- Mur coupe-feu
- Porche
Toit :
-
Forme : À croupes
Matériau : Ardoise -
Forme : Fausse mansarde
Matériau : Ardoise
Porte principale :
- métallique, à imposte
Autre(s) porte(s) :
- métallique, à battants
Fenêtre(s) :
- cintrée, Composée
- Rectangulaire, À battants, à moyens ou grands carreaux
- Rectangulaire, Composée
- Rectangulaire, Fixe
- Rectangulaire, Porte-fenêtre
Lucarne(s) :
- À fronton
- Cintrée
Éléments architecturaux :
- Appui
- Balustrade en fer forgé
- Balustrade en fonte
- Bandeau
- Boiserie ornementale
- Chaîne d'angle
- Chambranle
- Console
- Corbeau
- Corniche à modillons
- Crête faîtière
- Entablement
- Fronton
- Linteau
- Tympan
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
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Classement | Immeuble patrimonial | Ministre de la Culture et des Communications | 1975-12-17 |
Catégories de conservation
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Délimitation | Aire de protection | Ministre de la Culture et des Communications | 1979-02-19 |
Transfert de responsabilité
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Valeur patrimoniale
La maison Andreas-C.-F.-Finzel présente un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Cette maison, construite en 1887, est typique des résidences victoriennes en rangée érigées à Montréal à cette époque pour les familles aisées. Ces demeures bourgeoises étaient un substitut aux villas et aux grandes résidences individuelles devenues trop chères en raison du coût élevé des terrains. Habituellement conçues par des architectes, elles possèdent une ornementation élaborée qui emprunte à plusieurs courants et qui est représentative de l'architecture victorienne. La façade de la maison Andreas-C.-F.-Finzel illustre ce type par son parement en pierre de taille à bossage, son élévation de quatre étages incluant le soubassement dégagé et le toit en fausse mansarde couvert d'ardoise, sa division en trois travées couronnées de lucarnes et son vocabulaire décoratif d'influence Second Empire. La travée centrale présente un avant-corps percé de fenêtres jumelées et coiffé d'un toit à croupes terminé par une grille faîtière. Chacune des travées latérales comprend une entrée principale, placée au sommet d'un escalier droit qui mène au rez-de-chaussée surélevé, et un porche ouvert surmonté d'un balcon. Des éléments en pierre de taille lisse, tels les bandeaux, les chaînes d'angle et les chambranles, rehaussent la façade. L'ornementation est complétée par des éléments menuisés, dont la corniche à modillons, le porche ouvert à consoles, les balcons ainsi que les chambranles des lucarnes à fronton ou cintrées. Ces composantes contribuent aux jeux d'avancées et de reculs, de symétrie et de répétition qui rythment l'ensemble auquel appartient cette façade.
La maison Andreas-C.-F.-Finzel présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Le traitement différent des étages correspond à la fonctionnalité intérieure d'origine, ce qui est une caractéristique des demeures bourgeoises victoriennes. Le soubassement abritait des services comme la cuisine et était desservi par une porte secondaire. Le rez-de-chaussée (l'étage noble), auquel mène l'escalier principal, et l'étage au-dessus étaient occupés par la famille propriétaire, tandis que les combles logeaient fort probablement les domestiques. Cette hiérarchie témoigne du mode de vie de la bourgeoisie, pour qui la maison est un symbole de réussite sociale et un lieu de préservation de l'intimité. Par ailleurs, la maison Andreas-C.-F.-Finzel est intégrée dans un ensemble remarquable. Cette maison s'inscrit en effet dans une enfilade de seize résidences contiguës ou mitoyennes construites entre 1886 et 1890, du côté ouest de la rue Jeanne-Mance, sur un terrain au sud de la rue Sherbrooke présentant une forte dénivellation. Trois architectes bien établis à Montréal ont participé à cette réalisation, soit Alexander Cowper Hutchison (1838-1922), Alexander Francis Dunlop (1842-1923) et William McLea Walbank (1856-1909). La conservation de l'ensemble a été assurée par le classement en 1975 et 1977 de chacune de ses composantes importantes, dont la façade de la maison Andreas-C.-F.-Finzel. La protection de façades uniquement était une première au Québec, sinon au Canada. Ce geste a assuré la sauvegarde du dernier groupe d'habitations de ce type dans le secteur du centre-ville situé au sud de la rue Sherbrooke et à l'ouest de la rue Saint-Laurent ainsi que d'un paysage urbain typique de Montréal et des grandes villes nord-américaines.
Source : Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec, 2008.
Éléments caractéristiques
Les éléments caractéristiques de la maison Andreas-C.-F.-Finzel liés à ses valeurs architecturale et historique comprennent, notamment :
- sa situation dans un ensemble de seize maisons contiguës ou mitoyennes réunissant une maison et quinze façades classées;
- son implantation en recul de la rue;
- la division de la façade en quatre étages (soubassement dégagé, rez-de-chaussée surélevé et étage supérieur à parement en pierre de taille à bossage, fausse mansarde couverte d'ardoise) et en trois travées;
- les bandeaux en pierre de taille lisse et la corniche à modillons en bois flanquée de corbeaux;
- les composantes de la travée centrale, dont l'avant-corps, les fenêtres jumelées, les chambranles ainsi que les chaînes d'angle en pierre de taille lisse, le toit à croupes, la lucarne à fronton au chambranle menuisé et la grille faîtière;
- les composantes de la travée de droite, dont l'escalier droit menant à l'entrée, le porche à consoles, le balcon à balustrade en fer forgé, les chambranles en pierre de taille lisse, les lucarnes cintrées à chambranle menuisé et l'entrée du soubassement sous le perron;
- les composantes de la travée de gauche, dont l'escalier droit menant à l'entrée, le porche à consoles, le balcon, les chambranles en pierre de taille lisse, la lucarne cintrée au chambranle menuisé et la baie du soubassement.
Informations historiques
La maison Andreas-C.-F.-Finzel a été érigée en 1887 et était destinée au graveur dont elle porte le nom. Elle s'inscrit dans une enfilade de résidences contiguës ou mitoyennes, typique du paysage montréalais de cette époque.
L'ensemble formé de seize demeures apparaît entre 1886 et 1890 du côté sud de la rue Jeanne-Mance, dans la portion comprise entre la rue Sherbrooke et l'actuelle avenue du Président-Kennedy. Il s'élève sur des terres acquises de la succession de George Platt. Trois architectes bien établis à Montréal ont participé à sa réalisation, soit Alexander Cowper Hutchison (1838-1922), Alexander Francis Dunlop (1842-1923) et William McLea Walbank (1856-1909).
Au fil des ans, les maisons ont été transformées en logements et pouvaient accueillir de deux à quatre locataires. Un projet immobilier qui aurait mené à la démolition de l'ensemble est interrompu par le classement individuel, en 1975, d'une maison et de neuf façades, dont celle de la maison Andreas-C.-F.-Finzel. Les autres façades seront classées deux ans plus tard. La protection de façades uniquement était une première au Québec, sinon au Canada. En 1979, une aire de protection est décrétée pour chacun des éléments de l'ensemble. Ce geste a assuré la sauvegarde du dernier groupe d'habitations de ce type dans le secteur du centre-ville au sud de la rue Sherbrooke et à l'ouest de la rue Saint-Laurent ainsi que d'un paysage urbain typique de Montréal et des grandes villes nord-américaines. La SCHL (Société canadienne d'hypothèque et de logement) acquiert, en 1977, quatorze des seize maisons. Leur restauration est confiée à l'architecte Michael Fish et à Ian Fairlie, étudiant en architecture.
Une partie de l'ensemble est aujourd'hui une coopérative d'habitation alors que les autres résidences sont toujours des propriétés individuelles.
Emplacement
Region administrative :
- Montréal
MRC :
- Montréal
Municipalité :
- Montréal
Arrondissement municipal :
- Ville-Marie
Adresse :
- 2048, rue Jeanne-Mance
- 2050, rue Jeanne-Mance
- 2052, rue Jeanne-Mance
Latitude :
- 45° 30' 30.66"
Longitude :
- -73° 34' 10.072"
Désignation cadastrale :
- Lot 1 340 584