Maison Hubert-Paré
Type :
Patrimoine immobilier
Autre(s) nom(s) :
- Magasin-entrepôt Hubert-Paré
- Maison Mass-Media
Région administrative :
- Montréal
Municipalité :
- Montréal
Date :
- 1851 – 1852 (Construction)
- avant 1900 (Rénovation)
- vers 1913 (Agrandissement)
Période :
- Le Régime britannique (1760 à 1867)
Usage :
- Fonction commerciale (Commerces de vente au détail > Magasins et grands magasins)
- Fonction commerciale (Entrepôts)
Patrimoine immobilier associé (1)
Groupes associés (4)
Personnes associées (6)
Carte
Description
La maison Hubert-Paré est un magasin-entrepôt d'inspiration néoclassique érigé en 1851 et 1852. La propriété comprend un bâtiment principal et deux adjonctions à l'arrière. Le bâtiment en pierre et en brique de plan rectangulaire, à trois étages et demi, est coiffé d'un toit à deux versants droits dissimulé derrière une large corniche et flanqué de murs coupe-feu. La maison Hubert-Paré se situe dans un milieu urbain caractérisé par la contiguïté des constructions, dans l'arrondissement municipal de Ville-Marie de la ville de Montréal.
Ce bien est classé immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'extérieur et à l'intérieur de l'immeuble, et pas au terrain.
La maison Hubert-Paré est comprise dans le site patrimonial de Montréal.
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
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Classement | Immeuble patrimonial | Ministre de la Culture et des Communications | 1969-06-04 |
Catégories de conservation
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Déclaration | Situé dans un site patrimonial | Gouvernement du Québec | 1964-01-08 |
Transfert de responsabilité
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Valeur patrimoniale
La maison Hubert-Paré présente un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. L'édifice se caractérise d'abord par sa représentativité en tant que magasin-entrepôt de type urbain. Ce genre d'immeuble, qui apparaît à Montréal vers 1820 et demeure en vogue jusqu'au milieu du siècle, domine le paysage bâti du quartier marchand. Il combine une fonction commerciale, située au rez-de-chaussée, et une fonction d'entreposage, qui occupe les étages supérieurs et les adjonctions. La maison Hubert-Paré se caractérise également par sa façade, qui s'inscrit dans le courant néoclassique par son revêtement en pierre de taille et par ses larges vitrines encadrées par des éléments architecturaux (pilastres et entablement) au rez-de-chaussée. D'origine britannique, ces vitrines appelées « show windows » servent à l'étalage des marchandises. Par sa fonction de magasin-entrepôt et son inspiration néoclassique, la maison Hubert-Paré est un bon exemple de l'architecture commerciale à Montréal au milieu du XIXe siècle.
Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.
Éléments caractéristiques
Les éléments caractéristiques de la maison Hubert-Paré liés à sa valeur architecturale comprennent, entre autres :
- sa situation dans un secteur historiquement commerçant, dans un milieu urbain caractérisé par la contiguïté des constructions, au coeur du site patrimonial de Montréal;
- son implantation en bordure de la voie publique;
- les grandes vitrines du rez-de-chaussée;
- ses caractéristiques associées à sa représentativité en tant que magasin-entrepôt de type urbain, dont le plan rectangulaire, l'élévation de trois étages et demi, la façade en pierre de taille, le toit à deux versants droits, les murs coupe-feu et les grandes vitrines du rez-de-chaussée;
- ses caractéristiques d'inspiration néoclassique, dont la composition symétrique de la façade, son revêtement en pierre de taille ainsi que ses éléments décoratifs comme les pilastres et l'entablement encadrant les vitrines du rez-de-chaussée;
- la large corniche couronnant la façade;
- les fenêtres à battants à grands carreaux avec leur appui en pierre de taille;
- les portes en bois à double vantail;
- les deux adjonctions, l'une en pierre et l'autre en brique, derrière le corps de bâtiment.
Informations historiques
Le magasin-entrepôt d'inspiration néoclassique est érigé en 1851 et 1852 pour le marchand de grain Hubert Paré (1803-1869). Ce genre d'immeuble combine une fonction commerciale, située au rez-de-chaussée, et une fonction d'entreposage, qui occupe les étages supérieurs et les adjonctions. Il apparaît à Montréal vers 1820 et demeure en vogue jusqu'au milieu du siècle, dominant le paysage bâti du quartier marchand.
En 1852, les marchands de « dry goods » (tissus, mercerie et peut-être autres produits) Roy et Dufort sont locataires et sous-louent la partie est aux épiciers Roy et frère. L'édifice abritera deux magasins jusqu'à la fin du XIXe siècle, soit celui de l'épicier Claude Melançon de 1863 à 1882 et celui du quincaillier F. X. Rastoul de 1883 à 1903. Une partie de l'immeuble est louée au marchand en gros Wilfrid Champagne à partir de 1896. Champagne occupe ensuite l'ensemble de l'édifice, avant d'en faire l'acquisition de la succession Paré-Vinet en 1913. C'est à cette époque que sont construites les deux adjonctions afin d'augmenter l'espace d'entreposage. Une large corniche est installée en façade avant 1900, dans le but de protéger les passants des chutes de neige et de glace.
Au cours du XXe siècle, la maison connaît une succession d'occupants, dont le commerce du marchand en gros H. Dubois et compagnie à compter de 1923. Ce dernier achète la propriété en 1944. Les Dubois demeurent propriétaires jusqu'à l'expropriation de l'immeuble par la Ville de Montréal en 1964.
La maison Hubert-Paré est classée en 1969. Au moment du classement, l'entreprise Mass Media Limited en est locataire. La fonction du bâtiment change l'année suivante, alors qu'un restaurant s'installe au rez-de-chaussée et que les étages servent à des fins résidentielles. L'immeuble conserve cette double vocation en 2007.
Emplacement
Region administrative :
- Montréal
MRC :
- Montréal
Municipalité :
- Montréal
Arrondissement municipal :
- Ville-Marie
Adresse :
- 273, rue Saint-Paul Est
- 275, rue Saint-Paul Est
- 277, rue Saint-Paul Est
Latitude :
- 45° 30' 29.284"
Longitude :
- -73° 33' 8.502"
Désignation cadastrale :
- Lot 1 181 800 Ptie
Références
Liens Internet :
Notices bibliographiques :
- Commission des biens culturels du Québec. Répertoire des motifs des biens classés et reconnus (document interne). Québec, 2003. s.p.
- NOPPEN, Luc. « Maison Mass-Média ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome II. Québec, Les Publications du Québec, 1991, p. 37.