Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

École de fabrique de Sainte-Marguerite-de-Blairfindie

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • Maison du sacristain

Région administrative :

  • Montérégie

Municipalité :

  • Saint-Jean-sur-Richelieu

Date :

  • 1831 (Construction)
  • 1880 (Réaménagement intérieur)

Période :

  • Le Régime britannique (1760 à 1867)

Thématique :

  • Patrimoine institutionnel et civil

Usage :

  • Services et institutions (Écoles primaires et secondaires)
  • Services et institutions (Écoles primaires et secondaires > Écoles de rang)

Éléments associés

Personnes associées (2)

Carte

Description

L'école de fabrique de Sainte-Marguerite-de-Blairfindie est un bâtiment institutionnel érigé en 1831. Le bâtiment en pierre de plan rectangulaire, à un étage et demi et au solage dégagé, est coiffé d'un toit à deux versants droits aux larmiers peu saillants et flanqué de larges souches de cheminée. L'école fait partie d'un ensemble religieux qui compte une église, un presbytère et un cimetière. L'ensemble est isolé des habitations par sa situation sur une langue de terre boisée formée par un méandre de la rivière L'Acadie, dans le secteur L'Acadie de la ville de Saint-Jean-sur-Richelieu.

Ce bien est classé immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'extérieur et à l'intérieur de l'immeuble, ainsi qu'au terrain.

L'école de fabrique de Sainte-Marguerite-de-Blairfindie bénéficie d'une aire de protection.

Plan au sol :

Rectangulaire

Nombre d'étages :

1 ½

Groupement :

Détaché

Structure :

  • Maçonnerie en pierre

Saillies :

  • Cheminée
  • Entrée de cave
  • Galerie
  • Perron

Fondations :

  • Pierre

Toit :

  • Forme : À deux versants droits
    Matériau : Bois, bardeaux

Porte principale :

  • bois massif, à battants

Autre(s) porte(s) :

  • bois massif, à battants
  • bois, à panneaux et vitrage, à imposte et à baies latérales

Fenêtre(s) :

  • carrée, Fixe
  • Rectangulaire, À battants, à petits carreaux

Lucarne(s) :

  • À pignon

Éléments architecturaux :

  • Chambranle
  • Esse

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Immeuble patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 1964-12-02

Catégories de conservation

  • 1 - Extérieur exceptionnel
  • 5 - Intérieur supérieur
  • 8 - Terrain supérieur
  • 12 - Potentiel archéologique significatif
 
Délimitation Aire de protection Ministre de la Culture et des Communications 1976-05-20
 

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Valeur patrimoniale

L'école de fabrique de Sainte-Marguerite-de-Blairfindie présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique liée à son implantation. Le bâtiment fait partie d'un ensemble institutionnel villageois de la première moitié du XIXe siècle. Remarquablement bien préservé, l'ensemble est situé au centre du secteur L'Acadie de la ville de Saint-Jean-sur-Richelieu. Dans les villages du Bas-Canada au début du XIXe siècle, l'église avec son cimetière, le presbytère et l'école forment le coeur de la vie communautaire. Les ensembles institutionnels, à cette époque, n'ont pas encore l'importance de ceux de la seconde moitié du siècle. La paroisse Sainte-Marguerite-de-Blairfindie, dont l'église et le presbytère sont aussi classés, est l'un des rares lieux à avoir conservé tous ses éléments. Transformée en maison du sacristain en 1880, l'ancienne école continue ainsi à jouer un rôle important dans la vie communautaire de ce secteur au XXe siècle.

L'école de fabrique de Sainte-Marguerite-de-Blairfindie présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Le bâtiment est un témoin important de l'histoire de l'éducation au Québec. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, il n'existe pas de réseau scolaire au Québec, à l'exception des écoles des communautés religieuses et de certaines institutions tenues par des particuliers. L'adoption de la Loi sur l'instruction royale pour l'avancement des sciences (1801), de la Loi sur les écoles de fabrique (1824) et de la Loi des écoles de syndics (1829) témoigne de la volonté de mettre sur pied un système scolaire public. La Loi des écoles de fabrique permet aux fabriques paroissiales d'acheter et de posséder les biens meubles et immeubles jugés nécessaires à l'établissement d'écoles élémentaires sur leur territoire. Elle les autorise également à utiliser jusqu'à 25 pour cent de leurs revenus pour assurer le financement de l'éducation des jeunes de la paroisse. Érigée en 1831 pour l'enseignement des filles, l'école de Sainte-Marguerite-de-Blairfindie appartient à la fabrique de l'église du même nom. Elle constitue un rare témoin de la mise en place du premier réseau scolaire au Bas-Canada, dans la première moitié du XIXe siècle.

L'école de fabrique de Sainte-Marguerite-de-Blairfindie présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. L'édifice est représentatif de la maison rurale d'inspiration française et de son évolution. Ce type d'habitation est issu de savoir-faire et de modèles français qui ont été progressivement adaptés aux conditions particulières du pays (climat, disponibilité des matériaux) et à certaines influences stylistiques. Cette tradition architecturale se poursuit au-delà de la Conquête (1760) et intègre par la suite des apports britanniques. L'école de fabrique de Sainte-Marguerite-de-Blairfindie, construite par l'entrepreneur François Paradis, en est une illustration par son plan simple, sa maçonnerie en pierre, son élévation d'un étage et demi et son toit à deux versants droits aux larmiers peu saillants. Les murs non crépis, le solage dégagé, les larges souches de cheminée à deux têtes dans le prolongement des murs pignons sont des traits rencontrés fréquemment dans les maisons rurales et villageoises de la région de Montréal et des régions avoisinantes, qui empruntent souvent à l'architecture urbaine. La symétrie de la façade ainsi que l'ordonnance régulière des ouvertures reflètent une influence néoclassique.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.

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Éléments caractéristiques

Les éléments clés de l'école de fabrique de Sainte-Marguerite-de-Blairfindie liés ses valeurs historique et architecturale comprennent, notamment :
- sa situation au centre du noyau villageois du secteur L'Acadie de la ville de Saint-Jean-sur-Richelieu;
- la proximité de l'église et du presbytère de Sainte-Marguerite-de-Blairfindie, également classés, ainsi que du cimetière;
- le vaste terrain paysager, en retrait de la route;
- ses éléments représentatifs de la maison rurale d'inspiration française, dont le plan rectangulaire, l'élévation d'un étage et demi, le toit à deux versants droits aux larmiers peu saillants couvert en bardeaux de cèdre, les fenêtres à battants à petits carreaux, le perron à l'arrière et la galerie à croix de Saint-André;
- ses éléments d'influence urbaine, dont la maçonnerie en pierre, le solage dégagé, la cave, la porte de cave et les soupiraux ainsi que les larges souches de cheminée à deux têtes dans le prolongement des murs pignons;
- ses éléments d'influence néoclassique, dont la composition symétrique de la façade, l'ordonnance régulière des ouvertures, la pente moyenne du toit, les lucarnes à fronton, la porte à panneaux vitrée surmontée d'une imposte vitrée et la porte arrière vitrée flanquée de baies et surmontée d'une imposte vitrée.

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Informations historiques

En mars 1831, le curé Jean-Baptiste Paquin requiert l'autorisation de l'évêque pour la construction d'une école primaire destinée aux jeunes filles de la paroisse Sainte-Marguerite-de-Blairfindie. Depuis 1823, la paroisse possède une école mixte logée dans les combles du presbytère, mais le curé, appuyé en cela par l'évêque, désire un bâtiment distinct pour les filles. L'école, qui est construite au cours de l'année 1831 par l'entrepreneur François Paradis, est dirigée par Hortense Bove-Tugault, épouse du maître de l'école du presbytère. Son architecture ne se distingue guère de celle des habitations voisines, à l'exception de son espace intérieur qui est divisé en deux dans le sens de la longueur. Une section abrite la salle de classe; l'autre, le logement de l'institutrice et de son mari.

Aux XVIIe et XVIIIe siècles, il n'existe pas de réseau scolaire au Québec à l'exception des écoles des communautés religieuses et de certaines institutions tenues par des particuliers. La Loi sur l'instruction royale pour l'avancement des sciences est votée en 1801. Cette première loi scolaire élude la question de la confessionnalité et soulève beaucoup de protestation. Une nouvelle loi, dite Loi des écoles de fabrique, est votée en 1824. Elle permet aux fabriques paroissiales d'acheter et de posséder les biens meubles et immeubles jugés nécessaires à l'établissement d'écoles élémentaires sur leur territoire. Elle les autorise également à utiliser jusqu'à 25 pour cent de leurs revenus pour assurer le financement de l'éducation des jeunes de la paroisse. Érigée en 1831 pour l'enseignement des filles, l'école de Sainte-Marguerite-de-Blairfindie appartient à la fabrique de l'église du même nom. Elle constitue un rare témoin de la mise en place du premier réseau scolaire au Bas-Canada, dans la première moitié du XIXe siècle. L'école est prise en charge en 1854 par la commission scolaire créée en vertu de l'Acte pour pourvoir d'une manière plus efficace à l'instruction élémentaire dans le Bas-Canada (1845).

Le bâtiment subit des modifications intérieures en 1880. Il est converti en demeure pour le sacristain, alors que l'école est déménagée.

L'école de fabrique de Sainte-Marguerite-de-Blairfindie est classée en 1964. Elle est incluse dans une aire de protection depuis 1976. Elle est ensuite restaurée et abrite aujourd'hui une résidence privée.

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Emplacement

Region administrative :

  • Montérégie

MRC :

  • Le Haut-Richelieu

Municipalité :

  • Saint-Jean-sur-Richelieu

Adresse :

  • 1464, chemin du Clocher

Lieux-dits :

  • L'Acadie

Latitude :

  • 45° 18' 54.3"

Longitude :

  • -73° 20' 58.3"

Désignation cadastrale :

  • Lot 3 092 161

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Références

Notices bibliographiques :

  • Commission des biens culturels du Québec. Répertoire des motifs des biens classés et reconnus (document interne). Québec, 2003. s.p.
  • NOPPEN, Luc. « Vieille école (ou maison du sacristain) ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome II. Québec, Les Publications du Québec, 1991, p. 308.

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