Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Maison Jean-Baptiste-Gauthier-Dit-Saint-Germain

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • Maison Duclos-Decelles
  • Maison Nicole-Saia

Région administrative :

  • Montérégie

Municipalité :

  • Boucherville

Date :

  • vers 1800 (Construction)
  • 1837 – 1855 (Recyclage)
  • 1968 (Restauration)

Période :

  • Le Régime britannique (1760 à 1867)

Usage :

  • Fonction résidentielle (Bâtiments paradomestiques)
  • Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Plaques commémoratives associées (1)

Personnes associées (3)

Images

Carte

Description

La maison Jean-Baptiste-Gauthier-Dit-Saint-Germain est une résidence d'influence néoclassique. Le bâtiment initial, un hangar construit avant 1804, a été transformé en résidence de villégiature entre 1837 et 1855. Le corps de logis de pierre d'un étage et demi, dont le rez-de-chaussée est surélevé, est coiffé d'un toit à deux versants retroussés. Les avant-toits recouvrent la galerie de la façade qui se prolonge sur les murs pignons. Le bâtiment s'élève sur un terrain planté d'arbres matures, qui descend en pente douce jusqu'au fleuve Saint-Laurent. La maison se situe dans la ville de Boucherville.


Ce bien est classé immeuble patrimonial. Le classement s'applique à l'extérieur et à l'intérieur de l'immeuble patrimonial, et pas au terrain. La résidence fait également partie d'un site patrimonial cité.

Plan au sol :

Rectangulaire

Nombre d'étages :

1 ½

Groupement :

Détaché

Structure :

  • Maçonnerie en pierre

Annexes :

  • Agrandissement

Saillies :

  • Cheminée
  • Escalier
  • Galerie

Fondations :

  • Pierre

Toit :

  • Forme : À deux versants droits retroussés
    Matériau : Tôle à baguettes
  • Forme : À deux versants droits retroussés
    Matériau : Tôle à baguettes

Porte principale :

  • bois, à panneaux et vitrage, à baies latérales

Autre(s) porte(s) :

  • bois, à panneaux et vitrage, à battants

Fenêtre(s) :

  • carrée, À battants, à moyens ou grands carreaux
  • Rectangulaire, À battants, à moyens ou grands carreaux

Lucarne(s) :

  • À fronton
  • Rampante

Éléments architecturaux :

  • Balustrade en bois
  • Chambranle
  • Colonne
  • Entablement
  • Pilastre
  • Portail
  • Retour de l'avant-toit

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Immeuble patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 2012-10-19

Catégories de conservation

  • 1 - Extérieur exceptionnel
  • 5 - Intérieur supérieur

Statuts antérieurs

  • Reconnaissance, 1976-03-23
 
Citation Situé dans un site patrimonial Municipalité (Boucherville)
 

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Valeur patrimoniale

La maison Jean-Baptiste-Gauthier-Dit-Saint-Germain présente un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Ce bâtiment en pierre qui, dans un premier temps, a servi de hangar a été transformé entre 1837 et 1855 en une résidence de villégiature. Les modifications qui lui ont été apportées répondent au goût néoclassique et pittoresque qui influence alors l'architecture québécoise. Le corps de logis en moellons sur un soubassement très dégagé, la charpente du toit, de même que certains vestiges dans la cave appartiennent à la phase initiale de construction, avant 1804. L'influence néoclassique se reconnaît dans la symétrie et la régularité des éléments architecturaux, le portail monumental, les chambranles ornés de pilastres et d'un entablement et les colonnes toscanes de la galerie. Les hautes fenêtres à battants du rez-de-chaussée, la galerie à balustrade en façade et sur les murs pignons ainsi que les avant-toits retroussés qui la couvrent sont inspirés du cottage Regency, expression architecturale du courant pittoresque. Cette maison illustre donc les modifications qui, au XIXe siècle, sont apportées à certains bâtiments du XVIIIe siècle afin de les adapter au goût du jour.

La maison Jean-Baptiste-Gauthier-Dit-Saint-Germain présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur historique liée à son importance en tant que témoin du mouvement de la villégiature. Au cours du XIXe siècle, sur l'ancien chemin du Roy qui longe le fleuve Saint-Laurent à Boucherville, de nombreux estivants se font construire des villas ou encore acquièrent des bâtiments qu'ils transforment en résidences d'été. Déjà à la fin du XVIIIe siècle, la route riveraine était un lieu privilégié par les villégiateurs montréalais, pour la plupart membres de la bourgeoisie marchande. Parmi eux figure Antoine-Olivier Berthelet (1798-1872), riche propriétaire foncier montréalais et bienfaiteur dévoué aux oeuvres de plusieurs communautés religieuses, qui réalisera la transformation de la maison Jean-Baptiste-Gauthier-Dit-Saint-Germain. Autant par sa situation que par ses ajouts, l'habitation évoque le courant pittoresque en vogue au sein de la bourgeoisie et illustre l'ouverture vers la nature qui caractérise ce mouvement originaire d'Angleterre. Le fleuve Saint-Laurent qui coule doucement entre les îles de Boucherville offre un décor propice à l'émerveillement et à la communion avec le paysage et le monde végétal recherchés par les adeptes du pittoresque.

La maison Jean-Baptiste-Gauthier-Dit-Saint-Germain présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Le bâtiment évoque le souvenir de la seigneurie de Boucherville. Le bâtiment initial, situé à l'intérieur du domaine seigneurial et à proximité du bourg, est décrit une première fois dans un acte notarié de 1804, ce qui permet de croire qu'il a été construit à la fin du XVIIIe siècle. Il témoigne du développement de la seigneurie, où l'élite locale puis de riches marchands montréalais ont érigé des résidences de prestige le long du chemin du Roy aux XVIIIe et XIXe siècles.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.

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Éléments caractéristiques

Les éléments clés de la maison Jean-Baptiste-Gauthier-Dit-Saint-Germain liés à ses valeurs historique et architecturale comprennent, notamment :
- sa situation sur le chemin du Roy, à l'intérieur du domaine seigneurial et à proximité du bourg;
- sa situation en bordure du fleuve Saint-Laurent, devant les îles de Boucherville;
- ses caractéristiques d'origine, dont le corps de bâtiment en moellons de plan rectangulaire, le soubassement très dégagé, la charpente du toit composée de fermes maîtresses, d'aiguilles et de chevrons volants ainsi que les vestiges d'un four à pain en pierre et d'un foyer dans la cave;
- ses caractéristiques d'influence néoclassique, dont la disposition symétrique et régulière des éléments architecturaux, les fenêtres à battants à grands carreaux, le portail monumental au centre de la façade (composé de baies latérales, de pilastres et d'une corniche), les chambranles ornés de pilastres et d'une corniche, les colonnes toscanes de la galerie ainsi que la seconde cheminée de brique à l'extrémité droite de la ligne faîtière faisant écho à la première à l'extrémité gauche;
- ses caractéristiques d'influence pittoresque, dont les avant-toits retroussés prolongeant le toit à deux versants couvert de tôle à baguettes, la galerie en façade et sur les murs pignons dotée d'une balustrade en treillis formée de croix et de diagonales et les hautes fenêtres à battants du rez-de-chaussée.

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Informations historiques

Le hangar à l'origine de la maison Jean-Baptiste-Gauthier-Dit-Saint-Germain est décrit une première fois dans un acte notarié de 1804, ce qui permet de croire qu'il a été construit à la fin du XVIIIe siècle. Il est situé dans le Vieux-Boucherville, à l'intérieur de l'ancien domaine seigneurial et à proximité du bourg. Il borde le chemin du Roy, où l'élite de la seigneurie puis de riches marchands ont érigé d'imposantes résidences. Cette route riveraine a été, dès la fin du XVIIIe siècle, un lieu privilégié par les villégiateurs montréalais.

Entre 1837 et 1855, le hangar est converti en résidence par son nouvel acquéreur, Antoine-Olivier Berthelet (1798-1872), riche propriétaire foncier montréalais et bienfaiteur dévoué aux oeuvres de plusieurs communautés religieuses. Il la pare d'éléments inspirés des styles néoclassique et pittoresque, courants originaires d'Angleterre alors en vogue au sein de la bourgeoisie. L'intérieur, par ailleurs, est aménagé en espace habitable et divisé en quatre pièces. Le rez-de-chaussée redeviendra toutefois une aire ouverte lors de la restauration de la maison en 1968.

La maison Jean-Baptiste-Gauthier-Dit-Saint-Germain est reconnue en 1976. Elle est comprise dans le site du Vieux-Boucherville depuis 1989. La maison est devenue classée à l'entrée en vigueur de la Loi sur le patrimoine culturel en 2012.

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Emplacement

Region administrative :

  • Montérégie

MRC :

  • Longueuil

Municipalité :

  • Boucherville

Adresse :

  • 601, boulevard Marie-Victorin

Latitude :

  • 45° 36' 54.027"

Longitude :

  • -73° 27' 22.939"

Désignation cadastrale :

  • Lot 1 908 944

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Références

Notices bibliographiques :

  • BUREAU, Pierre, Renée CÔTÉ et Claude MICHAUD. Boucherville : répertoire d'architecture traditionnelle. Les cahiers du patrimoine, 13. Québec, Ministère des Affaires culturelles, 1979. 287 p.
  • Commission des biens culturels du Québec. Répertoire des motifs des biens classés et reconnus (document interne). Québec, 2003. s.p.
  • LABERGE, Gilles. « Maison Nicole-Saia ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome II. Québec, Les Publications du Québec, 1991, p. 221.
  • POULIOT, Léon. « Berthelet, Antoine-Olivier ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/
  • SAVOIE, Mariette. Maison Nicole-Saia 601, boul. Marie-Victorin, Boucherville Lot 21. s.l. s.d. 2 p.

Multimédias disponibles en ligne :

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