Maison Andegrave
Type :
Patrimoine immobilier
Autre(s) nom(s) :
- Maison Drouin-Xénos
Région administrative :
- Montréal
Municipalité :
- Montréal
Date :
- 1741 – 1742 (Construction)
- après 1801 – avant 1900 (Réaménagement intérieur)
- 1970 – 1974 (Restauration)
Période :
- Le Régime français (1534 à 1760)
Thématique :
- Patrimoine de la Nouvelle-France
Usage :
- Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)
Personnes associées (2)
- Abbé, Pierre - Constructeur(-trice)
- Andegrave, Pierre ( – 1754) - Occupant(e)
Carte
Description
La maison Andegrave est une résidence d'inspiration française érigée en 1741-1742. La demeure en pierre de plan presque carré, à deux étages et demi, présente un solage bien dégagé et est coiffée d'un toit à deux versants légèrement retroussés. La maison Andegrave est située sur un vaste terrain boisé surplombant la rivière des Prairies, dans l'arrondissement municipal de Montréal-Nord de la ville de Montréal.
Ce bien est classé immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'extérieur et à l'intérieur de l'immeuble, et pas au terrain.
Plan au sol :
Rectangulaire
Nombre d'étages :
2 ½
Saillies :
- Cheminée
Fondations :
- Pierre
Élévations :
- Façade arrière : Pierre
- Façade droite : Pierre
- Façade gauche : Pierre
- Façade avant : Composite (Enduit et crépi)
Toit :
-
Forme : À deux versants droits retroussés
Matériau : Bois, bardeaux
Porte principale :
- bois massif, à battants
Autre(s) porte(s) :
- bois, à panneaux
Fenêtre(s) :
- Rectangulaire, À battants, à moyens ou grands carreaux
- Rectangulaire, Fixe
Éléments architecturaux :
- Chambranle
- Chevron
- Gargouille
- Planche de rive
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Classement | Immeuble patrimonial | Ministre de la Culture et des Communications | 1970-07-29 |
Catégories de conservation
|
|||
Valeur patrimoniale
La maison Andegrave présente un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Érigée au milieu du XVIIIe siècle, elle est représentative de la maison rurale d'inspiration française. Ce type est issu de savoir-faire et de modèles français qui ont été progressivement adaptés aux conditions particulières du pays (climat, disponibilité des matériaux) et à certaines influences stylistiques. La maison Andegrave illustre ce type par son corps de logis en pierre, son toit à deux versants aux larmiers courts, ses souches de cheminée latérales en pierre disposées en chicane et ses fenêtres à battants à petits carreaux distribuées de manière asymétrique. Le dégagement du solage, qui forme un étage habitable, est une particularité de cette maison. La valeur architecturale de la maison Andegrave repose aussi sur l'intégrité de son intérieur. Elle conserve plusieurs éléments exceptionnels propres aux intérieurs des maisons rurales du XVIIIe siècle. Elle compte, en effet, un foyer, un évier de pierre, un mur de refend, un plafond à poutres apparentes, un escalier de bois ainsi qu'un four à pain à voûte, aussi appelée chambre de cuisson, en forme de chapelle au sous-sol.
Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.
Éléments caractéristiques
Les éléments caractéristiques de la maison Andegrave liés à sa valeur architecturale comprennent, notamment :
- son volume, dont le corps de logis (en maçonnerie de pierre, crépi en façade) à deux étages et demi, le solage très dégagé, le toit aigu aux larmiers courts (couvert de bardeaux de cèdre);
- la charpente massive de la toiture assemblée à chevilles de bois avec contreventement faîtier;
- ses ouvertures, dont les fenêtres à battants à petits carreaux distribuées de manière asymétrique, les chambranles de bois ainsi que les contrevents;
- les deux souches de cheminée en pierre disposées en chicane au-dessus des murs pignons;
- le foyer comportant un grand âtre avec manteau en pierre piquée et taillée au ciseau, la pierre d'évier, le mur de refend en pierre au sous-sol, le plafond à poutres apparentes, l'escalier de bois, les armoires encastrées, le four à pain à voûte en forme de chapelle au sous-sol.
Informations historiques
La maison Andegrave est érigée en 1741-1742 par le maçon Pierre Abbé pour Pierre Andegrave. La famille Andegrave occupe la demeure jusqu'en 1835. La résidence est, selon toute vraisemblance, modifiée au cours du XIXe siècle. Dans les combles, autrefois utilisés à des fins d'entreposage, les entraits sont coupés et relevés afin de pouvoir circuler librement. Le galbe du toit daterait de cette époque. Une photo ancienne montre la maison avec une galerie couverte par le prolongement du larmier du côté sud.
La maison Andegrave est classée en 1970. Elle est restaurée sous la direction de l'architecte Claude G. Leclerc entre 1970 et 1974.
Emplacement
Region administrative :
- Montréal
MRC :
- Montréal
Municipalité :
- Montréal
Arrondissement municipal :
- Montréal-Nord
Adresse :
- 5460, boulevard Gouin Est
Lieux-dits :
- Montréal-Nord
Latitude :
- 45° 36' 56.063"
Longitude :
- -73° 38' 6.058"
Désignation cadastrale
Circonscription foncière | Division cadastrale | Désignation secondaire | Numéro de lot |
---|---|---|---|
Montréal | Paroisse de Sault-au-Récollet | Absent | 26-14 |
Références
Notices bibliographiques :
- Commission des biens culturels du Québec. Répertoire des motifs des biens classés et reconnus (document interne). Québec, 2003. s.p.
- NOPPEN, Luc. « Maison Drouin-Xénos ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome II. Québec, Les Publications du Québec, 1991, p. 162-163.
- PINARD, Guy. Montréal, son histoire, son architecture. Vol. 4. Montréal, Éditions du Méridien, 1991. 504 p.