Maison Jean-Joseph-Girouard
Type :
Patrimoine immobilier
Autre(s) nom(s) :
- Maison Girouard
Région administrative :
- Laurentides
Municipalité :
- Mirabel
Date :
- 1840 (Construction)
Période :
- Le Régime britannique (1760 à 1867)
Usage :
- Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)
Plaques commémoratives associées (1)
Événements associés (1)
Personnes associées (2)
- Berthelot, Émilie (1816 – 1896) - Résident(e)
- Girouard, Jean-Joseph (1794 – 1855) - Décédé(e) en ce lieu, Propriétaire, Résident(e)
Carte
Description
La maison Jean-Joseph-Girouard est une résidence d'inspiration géorgienne construite en 1840. Le bâtiment en bois de plan rectangulaire, à deux étages et demi, est coiffé d'un toit à deux versants droits. Une cuisine d'été en bois est greffée au mur pignon droit, en retrait de la façade principale. La maison est érigée perpendiculairement à la rue, sur un vaste terrain boisé face à la rivière au Prince et au parc Émilie-Berthelot, au coeur du secteur Saint-Benoît de la ville de Mirabel.
Ce bien est classé immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'extérieur et à l'intérieur de l'immeuble, et pas au terrain.
La maison Jean-Joseph-Girouard bénéficie d'une aire de protection.
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Classement | Immeuble patrimonial | Ministre de la Culture et des Communications | 1973-10-26 |
Catégories de conservation
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Délimitation | Aire de protection | Ministre de la Culture et des Communications | 1975-05-21 |
Valeur patrimoniale
La maison Jean-Joseph-Girouard présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Elle est construite en 1840 pour le patriote Jean-Joseph Girouard (1794-1855), qui l'habite jusqu'à sa mort. Girouard s'est illustré en tant qu'artiste, philanthrope, député de la circonscription des Deux-Montagnes à la chambre d'Assemblée du Bas-Canada avant les rébellions de 1837 et 1838, partisan de Louis-Joseph Papineau (1786-1871) et signataire des 92 Résolutions en 1834. Pendant ses deux incarcérations lors des rébellions, le prisonnier, petit-fils de Jean Baillairgé (1726-1805) et neveu de François Baillairgé (1759-1830) de qui il tient sa formation artistique, dessine de nombreux portraits de patriotes incarcérés avec lui. La résidence, reconstruite sur les fondations de sa première maison incendiée lors du sac de Saint-Benoît dirigé par sir John Colborne (1778-1863) en décembre 1837, évoque les événements liés à ces rébellions. Elle témoigne également de la période durant laquelle son illustre et généreux propriétaire l'a habitée et s'est consacré énergiquement, avec sa seconde épouse Émilie Berthelot (1816-1896), aux bonnes oeuvres et à l'édification de l'hospice d'Youville à Saint-Benoît.
La maison Jean-Joseph-Girouard présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Sa charpente particulière est constituée de madriers d'une seule pièce posés à la verticale les uns contre les autres. Par ailleurs, la résidence illustre l'influence de l'architecture géorgienne notamment par son volume, la composition symétrique de sa façade et son vocabulaire décoratif. Ce style, surtout populaire entre 1720 et 1790, s'inspire de l'architecture classique de la Renaissance qui s'est imposée en Angleterre sous les règnes de George Ier (1660-1727), George II (1683-1760) et George III (1738-1820). Il a été introduit au Québec à partir de l'Ontario et des États-Unis au cours du XIXe siècle.
Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.
Éléments caractéristiques
Les éléments clés de la maison Jean-Joseph-Girouard liés à ses valeurs historique et architecturale comprennent, notamment :
- sa situation perpendiculaire à la rue, face à la rivière au Prince et au parc Émilie-Berthelot, sur un vaste terrain boisé, au coeur du secteur Saint-Benoît;
- ses fondations comprenant celles d'une maison plus ancienne;
- son volume, dont le plan rectangulaire, l'élévation de deux étages et demi et le toit à deux versants droits (couvert de tôle à la canadienne);
- la charpente composée de madriers d'une seule pièce posés à la verticale les uns contre les autres;
- ses matériaux, dont le revêtement en planches de bois à clins ainsi que le soubassement et les cheminées en pierre;
- la symétrie des éléments architecturaux en façade, dont les ouvertures et les deux cheminées latérales;
- ses éléments décoratifs, dont la galerie et le balcon à balustrade ainsi que les deux portes centrales à imposte et baies latérales en façade, la corniche avant et arrière, les planches cornières, la porte à imposte à l'arrière, les chambranles à consoles des fenêtres (à battants à petits carreaux pour les longs-pans et à guillotine dans les murs pignons) et les deux lucarnes à pignon centrales.
- les éléments de la cuisine d'été, dont le plan rectangulaire, la situation en retrait de la façade, l'élévation d'un étage et demi, le toit à deux versants aux larmiers retroussés, soubassement en pierre, le lambris en planches de bois à clins, la cheminée latérale en pierre et les fenêtres à grands carreaux.
Informations historiques
Cette résidence est construite en 1840 pour le notaire Jean-Joseph Girouard (1794-1855) sur les fondations de sa première maison, incendiée lors du sac de Saint-Benoît dirigé par sir John Colborne (1778-1863) en décembre 1837. Artiste et philanthrope, Girouard a connu une carrière politique mouvementée. Député de la circonscription des Deux-Montagnes à la chambre d'Assemblée du Bas-Canada avant les rébellions de 1837 et de 1838, ce patriote figure parmi les signataires des 92 Résolutions de 1834 élaborées par son parti. Emprisonné à deux reprises lors des rébellions, il dessine de nombreux portraits de patriotes incarcérés avec lui. Ce petit-fils de Jean Baillairgé (1726-1805) acquiert sa formation artistique auprès de son oncle François Baillairgé (1759-1830). Par la suite, Girouard se consacre énergiquement, avec sa seconde épouse Émilie Berthelot (1816-1896), aux bonnes oeuvres et à l'édification de l'hospice d'Youville à Saint-Benoît. Il habitera la maison jusqu'à sa mort.
La maison Jean-Joseph-Girouard est classée en 1973. Elle bénéficie d'une aire de protection depuis 1975.
Emplacement
Region administrative :
- Laurentides
MRC :
- Mirabel
Municipalité :
- Mirabel
Adresse :
- 3905, rue Saint-Jean-Baptiste
Lieux-dits :
- Saint-Benoit
Latitude :
- 45° 34' 8.184"
Longitude :
- -74° 5' 52.624"
Désignation cadastrale :
- Lot 1 555 658
Références
Notices bibliographiques :
- CHASSÉ, Béatrice. « Girouard, Jean-Joseph ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/
- Commission des biens culturels du Québec. Répertoire des motifs des biens classés et reconnus (document interne). Québec, 2003. s.p.
- NOPPEN, Luc. « Maison Girouard ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome II. Québec, Les Publications du Québec, 1991, p. 410.