Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Ronde chantée - Bonhomme que sais-tu donc faire

Type :

Patrimoine immatériel

Vitalité :

  • Vivant

Type d'élément :

  • Expression

Classification :

  • Pratiques coutumières > Pratiques coutumières du cycle de la vie > Enfance (puberté, adolescence) > Éducation et apprentissage
  • Pratiques expressives > Pratiques artistiques > Danse > Danse en groupe
  • Pratiques expressives > Pratiques artistiques > Musique > Musique vocale

Éléments associés

Patrimoine immatériel associé (1)

Inventaires associés (1)

Images

Description

Archives de folklore et d'ethnologie de l'Université Laval (AFEUL) no. 3298. Parue également dans La Revue Moderne, novembre 1942, et dans le Droit le 7 décembre 1934.

Texte d'Adélard Lambert :
Autre danse ronde bruyante : on tourne en rond et au mot: "un seul pied par terre" on frappe avec son pied. Il en est ainsi pour chaque nom donné, le coudre, le genou, l'épaule, etc., etc.

Commentaires de M. Marius Barbeau, Ottawa, dans La Presse, 25 juin 1932 :
« La danse ronde du Bonhomme descend par croisement de deux familles de chansons qui sont parmi les plus anciennes de la France : l'une, la randonnée, et l'autre, la chanson à danser. Elle est donc hybride, mais pas moins coquette et enjouée pour cela. Elle a longtemps fait les délices des grands et des petits qui, chez nous, ont souvent eu recours à elle pour égayer les rassemblements à ciel ouvert ou les sauteries des soirs d'hiver.

Les randonnées ou rengaines sont, comme les noms l'indiquent, des chants où le thème est à retour. Il s'enroule, se déroule, se renverse à plaisir, ou encore se grossit par l'addition de quelque objet qui, à chaque nouveau couplet, s'ajoute aux autres. Les exemples les mieux connus de ce genre sont : "l'Alouette", où toutes les parties de l'anatomie de cet oiseau sont énumérées dans les couplets grandissants, "la Perdriole qui vient qui vole" ou "Que donnerais-je à m'amie?" ou encore “Si j'avais les beaux souliers que ma mignonne m'a donnés", et bon nombre d'autres chansons du même genre. Ce genre est familier dans toute l'Europe, et il est tenu pour un des plus anciens. En France, on le croit d'origine celtique ou païenne, et ses commencements se perdent dans l'obscurité des temps.

Quant à la ronde, elle n'est qu'une subdivision de la danse en général. Mais elle en est une des variétés les plus populaires à cause de ses grâces légères et de sa tendance à dramatiser des tableaux épisodiques. Il y a en elle quelque chose de la danse vive, souvent caractérisée par un refrain alerte et sautillant, et du rythme large du menuet qui fait parade de ses grâces en des mouvements plus aristocratiques et plus élégants.

Ainsi, la ronde “Bonhomme" recueillie deux fois seulement — à Montréal, par M. E.-Z. Massicotte, et à Berthier, par M. Adélard Lambert — incline vers la randonnée lorsqu'elle dit 'un seul pied à terre,' dans le premier couplet; 'deux pieds' dans le second; et 'un coude' dans le troisième. En résumé, au dernier couplet, elle s'encombre de la liste essoufflante: un pied, deux pieds, un coude, deux coudes, deux mains, deux épaules, un front, un nez, une tête... Elle tient purement de la ronde et de la danse lorsqu'elle dramatise ces paroles, qui suggèrent un tableau: les danseurs à l'unisson frappent la terre du pied, des mains, des coudes; puis ils se relèvent et dansent vivement aux mots rythmés du refrain: terre, terre, terre...»

Conseil pédagogique : Cette ronde est très appréciée par des enfants de 4 à 9 ans.

Bonhomme, bonhomme que sais-tu donc faire?
Sais-tu y jouer un seul pied par terre?
Un seul pied par terre, terre, terre, terre
Ah, ah, ah! un seul pied par terre
Les deux pieds par terre, etc., etc.
Un genoux par terre, etc., etc.
Deux genoux par terre, etc., etc.
Un bon poing par terre, etc., etc.
Les deux poings par terre, etc., etc.
Un coudre par terre, etc., etc.
Deux coudres par terre, etc., etc.
Une épaule par terre, etc., etc.
Le menton par terre, etc., etc.
Et le nez par terre, etc., etc.
Et le front par terre, etc., etc.
La tête par terre, etc., etc.

Haut de la page

Gouvernement du Québec

© Gouvernement du Québec, 2013