Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Compagnie Alcan

Type :

Groupe

Autre(s) nom(s) :

  • ACOC
  • Alcan Aluminium Limitée
  • Aluminium Company of Canada
  • Northern Aluminium Company
  • Rio Tinto Alcan

Date :

  • 1925 –

Activité :

  • Industrie minière (Exploitation des ressources naturelles)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (11)

Plaques commémoratives associées (1)

Inventaires associés (1)

Images

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Synthèse

Au Canada, l'aventure de la production d'aluminium débute dès 1901, avec la mise en activité d'une usine à Shawinigan par la Pittsburgh Reduction Company, un projet planifié depuis 1899. Deux ans plus tard, en 1903, cette entreprise, qui s'appelle désormais Alcoa, crée une filiale canadienne sous le nom de Northern Aluminum Company. Devenue Aluminum Company of Canada (Alcan) en 1925, elle entreprend l'aménagement au Saguenay d'une aluminerie couplée à une cité des plus modernes. Les premières cuves d'Arvida amorcent leur production l'été suivant. Deux ans plus tard, en raison des pressions antimonopole du gouvernement américain, Alcan est séparée d'Alcoa et devient ainsi totalement canadienne, son siège social étant implanté à Montréal. L'entreprise vient alors de commencer la construction sur la rivière Saguenay de la centrale hydroélectrique de Chûte-à-Caron, à environ huit kilomètres en amont de son usine d'Arvida.

À la fin des années 1930, Alcan poursuit une vague d'expansion en Grande-Bretagne puis à Toronto. Des filiales voient également le jour en Inde, en Australie et en Allemagne. Entre 1928 et 1939, le nombre de ses employés dans le monde a triplé. La Seconde Guerre mondiale n'aura que des répercussions positives pour Alcan, qui devient la reine de la production d'aluminium de tout le Commonwealth. Grâce à ses centaines de nouvelles cuves utilisant la technologie Söderberg implantée à Arvida et dans ses nouvelles alumineries de Shawinigan (1941), de Beauharnois (1942), de La Tuque (1942) et d'Isle-Maligne (1943), Alcan fournit alors 90 % du métal argenté utilisé dans l'effort de guerre des Alliés. Au plus fort des travaux qui totaliseront 100 millions de dollars, soit en 1942, environ 23 000 personnes ¿uvrent dans les différents chantiers d'Alcan aux quatre coins de la province, sans compter les milliers de militaires qui protègent ses installations industrielles, jugées vitales pour l'effort de guerre.

Bien sûr, ces nombreux agrandissements nécessitent de plus en plus d'électricité. C'est pourquoi Alcan aménage la centrale de Shipshaw, qui devient alors la plus grosse centrale hydroélectrique au monde. Après la guerre, l'entreprise consolide son empire grâce à la mise en ¿uvre de trois autres centrales sur la rivière Péribonka, ainsi qu'à un nouveau complexe de production d'aluminium à Kitimat, en Colombie-Britannique. Elle ouvre aussi des centres de recherche à Arvida et à Kingston.

À la fin des années 1970, Alcan entreprend un vaste programme d'expansion, de diversification et de modernisation, avec la construction au Saguenay des alumineries de La Baie (1980) et de Laterrière (1989), puis la fermeture progressive à Arvida de salles de cuves Söderberg, désormais jugées trop polluantes.

Au début des années 2000, elle démantèle la vieille usine d'Isle-Maligne, puis érige l'usine d'Alma au coût de trois milliards de dollars. Alcan se prépare alors à faire l'acquisition de l'Alusuisse Lonza Group et surtout de la française Pechiney, le quatrième joueur mondial dans la production et la transformation de l'aluminium et le troisième dans le domaine de l'emballage.

En 2006, Alcan annonce des investissements de plusieurs milliards au Saguenay, dans un nouveau complexe qui sera le premier à utiliser la technologie AP-60. L'année suivante, l'important groupe minier anglo-australien Rio Tinto fait l'acquisition d'Alcan, qui est intégrée à Rio Tinto Aluminium pour former Rio Tinto Alcan. Cette entreprise devient ainsi le numéro un mondial de l'aluminium, devant Alcoa et Rusal. À son rachat, Alcan possédait plus de 379 établissements dans le monde destinés à la production et à la transformation (sans oublier les complexes miniers), dont 11 en Afrique, 125 en Amérique du Nord, 16 en Amérique du Sud, 33 en Asie, 8 en Australie et 186 en Europe. Elle gérait plusieurs chemins de fer, barrages hydroélectriques et autres établissements qui facilitaient la production et le transport du produit fini.

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Références

Notices bibliographiques :

  • BOUCHARD, Jean-Claude. Transformation d'une cité mono-industrielle et ségrégation : Une étude sur Arvida. Université du Québec à Chicoutimi, 1992. 130 p.
  • CAMPBELL, Duncan Carlyle. Global Mission: The Story of Alcan. 3 vol. Toronto, Ontario Publishing Company, 1985. s.p.
  • CAMPBELL, Duncan Carlyle. Mission mondiale : histoire d'Alcan. Vol. 1. Toronto, Ontario Publishing Company Limited, 1989. 736 p.
  • CÔTÉ, Dany. Isle-Maligne : fille de l'eau et des hommes. Alma, Société d'histoire du Lac-Saint-Jean, 1997. 230 p.
  • GAGNON, Gaston. Au royaume du Saguenay et du Lac-Saint-Jean : une histoire à part entière, des origines à nos jours. Québec, Les Éditions GID, 2013. 494 p.
  • GIRARD, Camil et Normand PERRON. Histoire du Saguenay-Lac Saint-Jean. Les Régions du Québec, 2. Québec, Institut québécois de recherche sur la culture, 1989. 665 p.
  • Rio Tinto Alcan. Jalons de l'histoire d'Alcan dans le monde [En Ligne]. http://www.alcan.com/

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