Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Viau, Joseph Dalbé

Type :

Personne (Homme)

Autre(s) nom(s) :

  • Viau, Dalbé
  • Viau et Venne

Date :

  • 1881 – 1938

Occupation :

  • Architecte
  • Conseiller municipal
  • Maire

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (47)

Voir la liste

Personnes associées (6)

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

Haut de la page

Synthèse

Né le 29 septembre 1881, probablement à Sainte-Anne-de-Bellevue, Joseph Dalbé Viau est le fils du cultivateur Amable Viau et de Philomène Desforges.

Viau étudie auprès des Frères des écoles chrétiennes, d'abord le primaire à l'école modèle de Lachine, puis le cours commercial à l'école Saint-Henri de Montréal.

Après avoir été commerçant, il devient dessinateur pour l'architecte montréalais Casimir Saint Jean entre 1898 et 1900. En mai 1899, Viau réussit l'examen d'immatriculation de l'Association des architectes de la province de Québec (AAPQ, maintenant Ordre des architectes du Québec). À compter de 1901, il travaille pour l'architecte Joseph-Arthur Godin. De 1904 à 1905, Viau suit un cours de dessin d'architecture à l'Université McGill. Il est le premier Canadien français diplômé en architecture de cette université. En 1905, Joseph Dalbé Viau réussit l'examen d'admission de la profession de l'AAPQ.

De 1906 à 1912, Viau se consacre pour l'essentiel à l'architecture résidentielle, à une époque d'expansion démographique de la ville de Montréal et de ses faubourgs. Durant cette période, il collabore ponctuellement avec Alfred-Hector Lapierre et développe une importante clientèle qui lui permet de continuer à oeuvrer en architecture résidentielle tout au long de sa carrière.

En 1912, Joseph Dalbé Viau s'associe à Louis-Alphonse Venne jusqu'au décès de ce dernier en 1934. Viau apporte ses contrats institutionnels et son expertise à cette association prospère, tandis que Venne y contribue avec la structure et la clientèle héritées de la firme de Maurice Perrault. Pendant vingt ans, Viau assure la gestion administrative et la surveillance des chantiers, tandis que Venne agit à titre de concepteur des édifices. Leur premier contrat commun est la construction du siège de la Société des artisans canadiens-français en 1912 (détruit et reconstruit en 1949).

À compter de 1906, Viau décroche plusieurs commandes de la Commission catholique des écoles de Montréal, dont l'académie du Boulevard (1906), l'école de l'Enfant-Jésus (1911-1912), l'école Frontenac (1910), l'école Baril (démolie et reconstruite récemment), l'école Saint-Alfred (1912) et l'académie Desrosiers de la ville Saint-Pierre-aux-Liens. Viau s'affirme alors comme un architecte institutionnel. Ces commandes vont se poursuivre après son association avec Venne. Sous l'action de ce dernier, les projets deviennent plus élaborés.

Un pan méconnu et pourtant important de l'oeuvre de Viau et Venne est l'architecture hospitalière. La firme oeuvre en effet à la construction et réfection de l'Hôtel-Dieu de Saint Hyacinthe, et à celles de Joliette et Montréal. Leur oeuvre dépasse les frontières de la province, puisqu'ils donnent aussi les plans pour l'hôpital catholique des Soeurs de la charité de Le Pas, au Manitoba, et pour l'hôpital catholique des Sœurs de la miséricorde à Haileybury, en Ontario.

Dans les années 1910 et 1920, Viau et Venne reçoivent d'importants contrats institutionnels à Montréal et dans ses environs grâce à leurs relations étroites avec les instances dirigeantes des diocèses catholiques qui dominent alors toutes les sphères de l'action sociale, notamment l'éducation et la santé. La prospérité des architectes découle de leur capacité à concilier un style monumental beaux-arts avec le respect des devis, notamment par l'utilisation de matériaux moins onéreux, telle la brique.

Établi à Lachine, Joseph Dalbé Viau est conseiller municipal en 1923, puis maire de 1925 à 1933. Il est par ailleurs candidat défait du Parti conservateur à l'élection provinciale de 1931 dans la circonscription de Jacques-Cartier.

Il est décédé le 24 août 1938 à Québec.

Il avait épousé Mathilde Lacas le 31 octobre 1910 dans la paroisse Saint-Jacques à Montréal.

Haut de la page

Références

Notices bibliographiques :

  • Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Pistard [En Ligne]. http://pistard.banq.qc.ca/
  • Centre canadien d'architecture. Collections en ligne [En Ligne]. http://www.cca.qc.ca/
  • Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys. École secondaire Dalbé-Viau [En Ligne]. http://www2.csmb.qc.ca/dalbeviau/index.php
  • HILL, Robert G. Biographical Dictionary of Architects in Canada, 1800-1950 [En Ligne]. http://dictionaryofarchitectsincanada.org/
  • LABERGE, André. « Des oeuvres significatives ». Continuité. No 31 (1986), p. 22.
  • Ville de Montréal. Propriétés municipales d'intérêt patrimonial [En Ligne]. http://patrimoine.ville.montreal.qc.ca/patri_municipal
  • s.a. Biographies canadiennes-françaises. Montréal, Raphaël Ouimet, 1922. 576 p.

Multimédias disponibles en ligne :

Haut de la page

Gouvernement du Québec

© Gouvernement du Québec, 2013