Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Séguin, Robert-Lionel

Type :

Personne (Homme)

Date :

  • 1920‑03‑07 – 1982‑09‑16

Occupation :

  • Collectionneur
  • Conservateur
  • Ethnologue

Éléments associés

Patrimoine mobilier associé (3)

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Synthèse

Né à Rigaud, le 7 mars 1920, Robert-Lionel Séguin est le fils d'Omer Séguin, restaurateur, et de Marie-Jeanne Séguin.

Durant sa jeunesse, Séguin étudie à l'école Saint-François, puis au collège Bourget. Chercheur émérite, il obtient des doctorats en histoire de l'Université Laval en 1961, puis en ethnologie de la Sorbonne en 1972 et de l'Université de Strasbourg en 1981.

Séguin commence sa carrière professionnelle en 1946 comme archiviste pour le bureau du protonotaire de la Cour supérieure du district de Montréal. Il travaille par la suite au Musée du Québec et au Musée national de l'homme.

À partir de 1966, Séguin enseigne à l'université. Il est d'abord chargé de cours, en folklore matériel à l'Université Laval en 1966, puis en civilisation traditionnelle à l'Université de Montréal en 1969. La même année, il amorce une fructueuse collaboration avec Maurice Carrier à l'Université du Québec à Trois-Rivières. Deux ans plus tard, Séguin obtient un poste de professeur et fonde le Centre de documentation en civilisation traditionnelle. Enseignant l'ethnologie, il s'impose comme le premier ethnohistorien de la culture matérielle québécoise. Il réalise ses derniers travaux à l'Université Laval à titre de chercheur invité, à compter de 1981, au Centre d'études sur la langue, les arts et traditions populaires des francophones en Amérique du Nord.

Grand collectionneur, Séguin accumule au cours de sa carrière des archives, des livres et des milliers d'objets qui témoignent de la vie des habitants avant l'urbanisation et l'industrialisation. Il organise des dizaines d'expositions au Québec et en France, le plus souvent à partir de sa collection personnelle. Il fait figure de pionnier pour son utilisation de l'objet matériel comme source historique et se classe parmi les intellectuels québécois les plus marquants de son époque.

Auteur prolifique, ses publications comptent plus de 7000 pages. Il a notamment publié La sorcellerie au Canada français du XVIIe au XIXe siècle (1959), La civilisation traditionnelle de l'«habitant» aux 17e et 18e siècles (1967), Le costume civil en Nouvelle-France (1968), La vie libertine en Nouvelle-France au XVIIe siècle (1972) et L'injure en Nouvelle-France (1976). Il est par ailleurs le fondateur de la Collection d'ethnologie des Cahiers du Québec en 1972, de la Revue d'ethnologie du Québec en 1975 et des Archives d'ethnologie du Québec en 1976.

Il est décédé à Rigaud, le 16 septembre 1982.

Il avait épousé, en 1957, Huguette Servant, fille d'Émile Servant, cultivateur, et de Corine Lorrain.

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Références

Notices bibliographiques :

  • BERGERON, Yves. « Robert-Lionel Séguin (1920-1982): Une triple trajectoire ». Ethnologie. Vol. 26, no 2 (2004), p. 107-138.
  • BOUCHARD, René, dir. La vie quotidienne au Québec : histoire, métiers, techniques et traditions. Sillery, Presses de l'Université du Québec, 1983. 395 p.
  • BROUILLARD, Marcel. L'homme aux trésors : Robert-Lionel Séguin. Montréal, Éditions Québec/Amérique, 1996. 205 p.
  • DUPONT, Jean-Claude. « Robert-Lionel Séguin, travailleur scientifique ». Les Cahiers des Dix. No 43 (1983), p. 20-25.
  • SIMARD, Jean. « Le septième Fauteuil : Pierre-Georges Roy, Antoine Roy, Robert-Lionel Séguin, Benoît Lacroix. ». Les Cahiers des dix. No 56 (1996), p. 135-153.

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