Fréchette, Louis

Haut de la page

Né le 16 novembre 1839 à Pointe-Lévy, Louis Fréchette est le fils de Louis Fréchette, cultivateur et charpentier, et de Marguerite Martineau.

Il fait ses études au petit séminaire de Québec, au collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, puis au séminaire de Nicolet. Possédant un baccalauréat tronqué (il manque la philosophie à son cursus), il est reçu, en 1860, au sein du cabinet d'avocats de François-Xavier Lemieux et d'Édouard Rémillard de Québec. Excellent communicateur, il s'intéresse, au cours de ses études, au journalisme, à la politique et à la littérature. Sa pièce de théâtre Félix Poutré est créée en 1862 et il publie, l'année suivante, le recueil Mes loisirs: poésies. Ayant complété sa formation en droit, il est admis à la pratique par le Barreau du Bas-Canada en 1864.

Après avoir tenté de pratiquer le droit à Lévis, Fréchette participe à la fondation du journal Le Drapeau de Lévis et du Journal de Lévis en 1865. Esprit libéral et de conviction républicaine, il s'établit à Chicago en 1866. Il y publie, de 1866 à 1869, les trois épisodes de La voix d'un exilé, ainsi que des articles dans les journaux L'Observateur de Chicago et L'Amérique. Il revient à Québec en 1871.

Toujours attiré par l'écriture, Fréchette publie le recueil de poèmes Pêle-mêle: fantaisies et souvenirs poétiques (1877), et en 1879, Poésies choisies et Les fleurs boréales: les oiseaux de neige: poésies canadiennes. Il est également l'auteur des pièces de théâtre Papineau et Le retour de l'exilé (1880). Il remporte, cette année-là, l'un des prix Montyon de l'Académie française pour ses poèmes parus en 1879. Premier Canadien à recevoir un prix d'un pays européen, cet honneur lui amène à la fois la célébrité et de vives critiques de la part des milieux conservateurs. De 1879 à 1885, il travaille comme collaborateur et rédacteur en chef au journal La Patrie. En 1887, il part pour la France où il publie La légende d'un peuple, son oeuvre poétique la plus célèbre.

De retour au Québec, Fréchette publie plusieurs brochures sur le thème de l'éducation ainsi que des recueils de poèmes et de contes, dont La Noël au Canada (1900). Ses souvenirs d'enfance, rédigés à cette époque et publiés en feuilleton dans Le Monde illustré, ne paraîtront sous forme de volume qu'après sa mort, sous le titre Mémoires intimes (1961).

Parallèlement à sa carrière littéraire, Fréchette s'intéresse à la politique. Il est député libéral de la circonscription de Lévis à la Chambre des communes pendant un mandat, de 1874 à 1878. Il est nommé greffier du Conseil législatif de la province de Québec en 1889.

Fréchette est président d'honneur de l'École littéraire de Montréal (1898), membre fondateur en 1882 et président de la Société royale du Canada en 1900 et président du comité pour l'érection d'un monument dédié à Octave Crémazie en 1905-1906.

Il est décédé à Montréal le 31 mai 1908.

Il avait épousé à Montréal, en 1876, Emma Beaudry, fille de Jean-Baptiste Beaudry, riche marchand, propriétaire foncier et banquier de Montréal.

Haut de la page

Haut de la page