Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Mousseau, Jean-Paul

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Synthèse

Né le 1er janvier 1927, à Montréal, Jean-Paul-Armand Mousseau est le fils de Benjamin Mousseau, propriétaire d'une confiserie, et d'Aurore Dequoy.

Il étudie au collège Notre-Dame de 1940 à 1945. Là, il s'initie à la peinture sous l'influence et les enseignements du frère Jérôme Paradis. Mousseau rencontre Paul-Émile Borduas à ce collège alors que ce dernier y vient pour critiquer les oeuvres des étudiants. Il est très brièvement conscrit dans l'armée dès la fin de ses études, en 1945. Privé de ses activités habituelles, cette expérience lui donne l'occasion de pratiquer assidument le dessin. La même année, il entre à l'École du meuble de Montréal pour seulement un an.

Son année à l'École du meuble lui permet de faire la connaissance de Jean-Paul Riopelle et de Marcel Barbeau, marquant du même coup le début de son aventure automatiste. Ces premières années sont caractérisées par la pratique de la peinture. Il appose sa signature au manifeste Refus global, paru dans le recueil éponyme en 1948, et suggère son lieu de travail, la Librairie Tranquille, comme lieu de lancement. Quoiqu'il soit appelé à s'éloigner plus tard des pratiques artistiques du groupe, il bénéficie de l'épanouissement artistique qu'occasionne la fréquentation du groupe des automatistes. Dans sa pratique de l'art décoratif, nommément la confection de costumes et de décors, il doit composer avec des contraintes d'espace et de budget, ce qui entraine nécessairement de la planification. Ceci se concilie difficilement avec les préceptes automatistes, qui mettent à profit l'inconscient de l'artiste et sa spontanéité dans l'acte de création.

Mousseau participe à de nombreuses expositions picturales, tant avec des automatistes qu'à titre individuel, notamment à la Librairie Tranquille à l'automne 1948. Ne trouvant plus en la peinture de tableaux un moyen d'expression satisfaisant, il l'abandonne en 1959 après avoir peint Rose ma chair (chère).

Ce délaissement se fait au profit de l'art intégré à l'architecture, à des environnements et à des décors, qui, selon lui, sont par nature plus accessibles et collaboratifs. Conséquemment, il produit une quantité non négligeable d'oeuvres intégrées à des édifices québécois. Il conçoit notamment une murale dans le siège social d'Hydro-Québec en 1962 ainsi que le décor de la station Peel du métro de Montréal en 1966. Il fait également plusieurs objets qui utilisent astucieusement la lumière, un élément incontournable dans sa pratique. Il fait la scénographie de plusieurs pièces de la troupe de l'Égrégore, avec laquelle il a collaboré dès sa fondation en 1959. Enfin, il travaille pour un grand nombre d'expositions dans le cadre de l'Exposition universelle de 1967.

En continuité avec ces idéaux de diffusion, il investit le champ de l'art dans la culture de masse et du loisir. Il conçoit des environnements thématiques et des décors pour les discothèques naissantes de la métropole, dont la Mousse-spacthèque en 1966.

La présence soutenue et importante de Jean-Paul Mousseau dans le renouvellement culturel du Québec en fait un artiste de premier rang. Sa participation à des événements comme l'Expo 67 et au recueil Refus global n'en sont que des exemples.

Il remporte le 1er prix de concours artistique de la province de Québec en esthétique industrielle en 1960.

Jean-Paul-Armand Mousseau est décédé à Montréal le 7 février 1991.

Il avait épousé Denise Guilbault (Dyne Mousso) le 30 aout 1949, à Montréal, avec laquelle il eut une fille, Catherine Mousseau, en 1950.

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Références

Notices bibliographiques :

  • COUTURE, Francine, Jean-Marc GAGNON et Pierre LANDRY. Mousseau. Montréal, Éditions du Méridien, 1996. 149 p.
  • DUBOIS, Sophie. Refus global : histoire d'une réception partielle. Nouvelles études québécoises, 16. Montréal, Les Presses de l'Université de Montréal, 2017. 429 p.
  • ELLENWOOD, Ray. Égrégore: une histoire du mouvement automatiste de Montréal. Montréal, Éditions du Passage, 2014. 330 p.
  • FOSS, Brian. « Jean-Paul-Armand Mousseau ». Historica Canada. L'encyclopédie canadienne [En ligne]. https://www.thecanadianencyclopedia.ca/en/article/jean-paul-armand-mousseau/
  • GAGNON, François-Marc. Chronique du mouvement automatiste québécois, 1941-1954. Outremont, Lanctôt éditeur, 1998. 1023 p.
  • Galerie Jean-Pierre Valentin. « Fonds Jean-Paul Mousseau ». Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Bibliothèque et Archives nationales du Québec [En ligne]. http://pistard.banq.qc.ca/unite_chercheurs/description_fonds?p_anqsid=20130706133002869&p_centre=06M&p_classe=P&p_fonds=881&p_numunide=976755

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