Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Biscuits Leclerc ltée

Type :

Groupe

Autre(s) nom(s) :

  • Biscuits Leclerc

Date :

  • 1905 –

Activité :

  • Manufacture (Production, commerce et services)

Éléments associés

Personnes associées (1)

Inventaires associés (1)

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Synthèse

L'entreprise Biscuits Leclerc naît en 1905 dans la cuisine familiale de François Leclerc et de Zélia Richard, rue Arago (au 165), dans le quartier Jacques-Cartier de Québec. Le cheminement personnel de François Leclerc le préparait à cette vocation : il avait travaillé pendant une décennie dans le commerce d'épicerie, et pendant une autre comme pâtissier et contremaître chez un fabricant de biscuits, Biscuiterie Charest. La maison familiale, acquise en 1892, ne suffit pas et, après avoir ouvert brièvement une boutique sur le boulevard Langelier, Leclerc installe vers 1907 ses fours et ses machines dans un bâtiment construit à l'arrière de sa propriété. Dans les années 1910, ses deux fils, Albini et Donat, commencent à contribuer à l'entreprise, le premier dans l'administration et la comptabilité, le second dans la production et la distribution d'une variété grandissante de biscuits dans les épiceries de la ville et de la région.

La petite manufacture de biscuits est située au milieu d'un nombre considérable de tanneries et de manufactures de chaussures et d'autres produits du cuir, dont ses voisins de part et d'autre, les Richard. Après l'incendie de ses installations de production en 1931, l'entreprise décide alors de s'installer dans les locaux plus vastes d'un fabricant de chaussures en difficulté (Compagnie O. Goulet & fils Inc.), rue Saint-Vallier (585, puis 85-95 Est). Malgré le déclin, voire la disparition de la vocation industrielle de cette partie du quartier Saint-Roch, la manufacture de Biscuits Leclerc y maintient l'essentiel de sa production et de son administration jusqu'en 1992.

En dépit de difficultés issues de la Grande Dépression et de la Deuxième Guerre mondiale, l'entreprise parvient à développer de nouveaux produits au goût du jour, à mécaniser ses installations et à élargir sa distribution dans le centre et dans l'est du Québec. Le rationnement du sucre et du cacao pendant la guerre l'affecte également en limitant sa production à certaines gammes de produits. L'après-guerre marque un retour à la diversité et à la croissance des ventes, notamment grâce à la clientèle religieuse institutionnelle. Après le décès du fondateur en 1939, les deux frères sont désormais seuls à la direction de l'entreprise. Jusqu'en 1955, l'entreprise se finance à même ses bénéfices, sans emprunt engageant ses propriétés. Cette année-là, elle contracte un premier emprunt de 20 000 dollars d'un courtier d'assurance et s'incorpore sous la raison sociale François Leclerc Ltée, une nécessité qui ne l'empêche pas d'affronter une crise causée par le décès inattendu d'Albini en 1957. Il faut alors distinguer les propriétés de l'entreprise de celles des membres de la famille, ce qui se règle l'année suivante.

Alors que les grands producteurs internationaux de biscuits confirment leur domination du marché, Donat Leclerc, son fils Jean-Robert et les enfants de ce dernier réussissent depuis la fin des années 1950, non seulement à assurer la survie de Biscuits Leclerc Ltée (nom changé en 1979), mais à se tailler une place enviable sur le marché, grâce à une stratégie à multiples volets : approvisionner en marque maison de grandes chaînes d'alimentation, acquérir de la machinerie neuve et plus performante, améliorer le marketing de ses produits, se prévaloir des politiques d'aide gouvernementale, implanter de nouvelles activités dans le parc industriel de Saint-Augustin, et, en 1992, s'y regrouper, investir le marché des barres et céréales, et des biscuits haut de gamme, et enfin étendre ses activités en Ontario et aux États-Unis.

L'entreprise, devenue un chef de file dans le domaine bioalimentaire au pays, emploie 360 employés (2013) répartis dans plusieurs établissements implantés au Québec, en Ontario et aux États-Unis, et demeure l'une des rares entreprises de propriété privée de fabrication de biscuits et de barres encore sous l'égide exclusive d'intérêts québécois et canadiens.

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Références

Notices bibliographiques :

  • GAUTHIER, Chantal et France LORD. Biscuits Leclerc. Une affaire de coeur depuis cinq générations. Outremont, Éditions Carte blanche, 2011. 153 p.

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