Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Corriveau, Marie-Josephte

Type :

Personne

Autre(s) nom(s) :

  • Corrivaux, Marie-Josephte
  • La Corriveau

Date :

  • 1733‑05‑14 – 1763‑04‑18

Éléments associés

Patrimoine mobilier associé (1)

Images

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Identification Personnage historique Municipalité (Saint-Vallier) 2014-04-09

Statuts antérieurs

  • Avis de motion d'identification, 2014-02-03
 

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Synthèse

Baptisée le 14 mai 1733 à Saint-Vallier, Marie-Josephte Corriveau, dite La Corriveau, est la fille de Joseph Corriveau, agriculteur, et de Françoise Bolduc.

En 1749, Marie-Josephte Corriveau vit sur une terre appartenant à son mari. Signe d'une certaine prospérité, leur terre est agrandie à la suite d'une transaction conclue en 1755. Deux ans plus tard, les parents de la jeune femme cèdent au couple un terrain d'un arpent et demi de large par quarante de profondeur, moyennant une rente viagère.

Au cours de la guerre de la Conquête, à l'instar de son mari qui combat avec la milice, Marie-Josephte Corriveau participe à la défense de la colonie. Elle allume des feux sur les rives du fleuve Saint-Laurent afin de prévenir les Français des mouvements de la flotte britannique.

Son époux étant décédé en avril 1760, Marie-Josephte Corriveau s'engage à Louis Dodier, qui ajoute ses propres terres aux possessions du ménage. En décembre 1762, vraisemblablement victime de mauvais traitements infligés par son mari, elle se réfugie chez son oncle, Étienne Veau Sylvain. Elle rentre cependant chez elle, forcée par une intervention du major James Abercrombie, commandant responsable de la Rive-Sud de Québec.

Dans la nuit du 26 au 27 janvier 1763, le mari de Marie-Josephte Corriveau est retrouvé sans vie dans son écurie. Alors qu'un premier rapport fait état d'une mort accidentelle causée par une ruade d'un cheval, une autopsie détaillée du corps évoque la thèse du meurtre. Cette possibilité est partagée par des témoins venus constater la mort de Dodier. Les Valliérois soupçonnent alors le père de Marie-Josephte, avec qui le défunt était en constant conflit.

Environ un mois après les événements, Marie-Josephte Corriveau est appréhendée par les autorités et accusée d'être impliquée dans le meurtre de son époux. Dans l'attente d'un procès devant une cour martiale composée d'officiers britanniques, elle est emprisonnée avec son père dans la Redoute royale à Québec. Au terme de son procès, tenu du 29 mars au 9 avril 1763 au monastère des Ursulines, elle est déclarée coupable de complicité, mais c'est son père qui est identifié comme le principal responsable. En guise de châtiment, elle doit recevoir soixante coups de fouet et être marquée au fer rouge. Joseph, quant à lui, est condamné à la pendaison.

Le 15 avril, jour où son père doit être exécuté, Marie-Josephte Corriveau est appelée à comparaître à nouveau devant le tribunal après que le condamné ait admis avoir initialement pris le blâme dans le but de protéger sa fille. La jeune femme avoue finalement avoir tué son mari alors qu'il dormait, ce qui amène la cour à changer sa peine en une sentence à mort. Trois jours plus tard, elle est conduite à la potence sur les Buttes-à-Nepveu (colline parlementaire).

Elle est décédée à Québec le 18 avril 1763. Elle est inhumée à Lévis, près de l'église Saint-Joseph, après que sa dépouille, encagée dans une structure de fer, ait été exposée pendant cinq semaines sur un gibet monté à Saint-Joseph-de-la-Pointe-de-Lévy (Lévis).

Elle avait épousé à Saint-Vallier, en 1749, Charles Bouchard, agriculteur et milicien, fils de Nicolas Bouchard et d'Anne Veau dite Sylvain; puis dans le même village, en 1761, Louis Dodier, agriculteur, fils de Pierre Dodier et de Marie Lebrun.

Ce personnage historique a été identifié par la municipalité de Saint-Vallier le 9 avril 2014.

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Références

Notices bibliographiques :

  • CORRIVEAU, Dave et Catherine FERLAND. La Corriveau: de l'histoire à la légende. Québec, Septentrion, 2014. 386 p.
  • LACOURCIÈRE, Luc. « CORRIVEAU (Corrivaux), MARIE-JOSEPHTE ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/fr/bio/corriveau_marie_josephte_3F.html

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