Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Compagnie minière Québec Cartier

Type :

Groupe

Date :

  • 1957 –

Activité :

  • Industrie minière (Exploitation des ressources naturelles)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Groupes associés (1)

Inventaires associés (1)

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Synthèse

La Compagnie minière Québec Cartier est une entreprise minière fondée en 1957 par la United States Steel Corp.

Parallèlement au développement des gisements de la Iron Ore Co. (IOC) au Québec et au Labrador pour le compte d'un groupe d'entreprises sidérurgiques américaines, la United States Steel Corp. Commence, plus à l'ouest de l'IOC, en 1951, d'importants travaux d'exploration dans la région des monts Reed et Wright. Ces opérations débouchent, en 1956, sur la décision de la United States Steel d'exploiter seule ces gisements par l'entremise d'une filiale à part entière, la Quebec Cartier Mining Company Ltd (devenue la Compagnie minière Québec Cartier), incorporée en 1957. Cette entreprise construit plusieurs installations : un chemin de fer de 310 km reliant le gisement du lac Jeannine à un terminal en eau profonde aménagé à Port-Cartier, un concentrateur de forte capacité près de la mine, une centrale hydroélectrique, et même une ville (Gagnon) située à proximité. Le coût total de ces ouvrages s'élève à 300 millions de dollars. L'extraction à ciel ouvert et l'expédition du minerai concentré débutent en 1961.

En raison de l'épuisement du gisement du lac Jeannine prévu en 1976, la Québec Cartier prépare le remplacement de cette activité par la mise en valeur, au cours des années 1970, du gigantesque gisement du mont Wright. Elle prolonge son chemin de fer de 120 km, et construit une route de 43 km vers l'est jusqu'à Labrador City, une nouvelle ville (Fermont) pouvant accueillir 5 000 personnes et une autre usine de concentration. Le tout est terminé en 1976 et aura coûté 300 millions de dollars.

Pour assurer un sursis à la ville de Gagnon, la Québec Cartier accepte de conclure une entente, en 1974, avec la SIDBEC (la Sidérurgie du Québec), qui cherche à développer son intégration verticale par des approvisionnements en minerai de fer québécois et entreprend la mise en valeur de son gisement du lac Fire. L'entente se concrétise, en 1976, par la formation de la SIDBEC-Normines, un partenariat entre SIDBEC (50,1 %), British Steel Corporation (41,67 %) et Québec Cartier (8,23 %). La SIDBEC-Normines acquiert les installations de production de la région de Gagnon pour 230 millions de dollars et ajoute une usine de boulettage à Port-Cartier au coût de 340 millions de dollars. Moyennant des redevances, la Québec Cartier assume la gestion des opérations minières et de concentration, le transport ferroviaire des concentrés et le chargement des boulettes sur les navires.

Toutes ces exploitations ont permis à la Québec Cartier de devenir le principal producteur de minerai de fer au Québec, dans la mesure où la production de l'IOC est partagée entre cette province et Terre-Neuve. La Québec Cartier compagnie devient même le seul producteur après la fermeture de Schefferville en 1982.

Dans les années 1980, devant les difficultés du marché du fer et les problèmes financiers de la SIDBEC, l'aventure de SIDBEC-Normines se termine par la fermeture de Gagnon, en 1984, et le retour à la Québec Cartier de ses installations, y compris l'usine de bouletage de Port-Cartier. En 1998, la United States Steel vend la Québec Cartier à DOFASCO (50 %), à Mitsui du Japon (25 %) et à la Companhia Auxiliar de Empresas de Mineração (CAEMI) du Brésil (25 %). Cette dernière rachète la part de Mitsui en 1997. En 2003, Investissement Québec s'associe à parts égales à DOFASCO et à CAEMI dans un vaste projet d'investissement. En 2005, DOFASCO rachète les participations de ses deux partenaires, mais, en 2006, elle est acquise par le plus grand aciériste mondial, ArcelorMittal. La Québec Cartier devient alors ArcelorMittal Mines Canada.

Les retombées économiques et démographiques des activités minières de la Compagnie Québec Cartier prennent la forme, à leur sommet en 1980, de deux villes de 3 500 habitants chacune (Gagnon et Fermont) et d'un important surcroît d'activité à Port-Cartier.

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Références

Notices bibliographiques :

  • VALLIÈRES, Marc. Des mines et des hommes. Histoire de l'industrie minérale québécoise. Des origines à aujourd'hui. Québec, Ministère des Ressources naturelles, 2012. 319 p.

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