Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Duchesneau de La Doussinière et d'Ambrault, Jacques

Type :

Personne

Autre(s) nom(s) :

  • Duchesneau de La Doucinière et d'Ambrault, Jacques
  • Duchesneau de La Doussinière d'Ambault, Jacques
  • Duchesneau de La Doussinière d'Ambrault, Jacques
  • Duchesneau de La Doussinière et d'Ambault, Jacques

Date :

  • 1631‑02‑20 – 1696

Occupation :

  • Fonctionnaire
  • Intendant

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Désignation Personnage historique Ministre de la Culture et des Communications 2013-09-12
 
Inventorié --
 

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Synthèse

Baptisé le 20 février 1631 à Tours, en France, Jacques Duchesneau de La Doussinière et d'Ambrault est le fils de Jacques Duchesneau, trésorier de France en la généralité de Tours, et de Renée Robin.

Issu d'une famille appartenant à la noblesse de robe, Duchesneau de La Doussinière et d'Ambrault hérite de l'office de trésorier de France en la généralité de Tours vers 1664 ainsi que des seigneuries de La Doussinière et d'Ambrault.

En 1675, Duchesneau de La Doussinière et d'Ambrault est nommé intendant de la Nouvelle-France, un poste laissé sans titulaire depuis le départ de Jean Talon trois ans plus tôt. Il reçoit la mission de perpétuer le travail de ce dernier en contribuant à développer différentes industries. Le manque de subventions de la métropole l'empêche toutefois de mener à bien cette tâche.

L'intendance de Duchesneau de La Doussinière et d'Ambrault est marquée par de fréquents accrochages avec le gouverneur Louis de Buade, comte de Frontenac et de Palluau. Le retour d'un intendant à Québec diminue le rôle du gouverneur dans l'administration de la colonie, une situation qui ne plaît pas à Frontenac. Les deux hommes entrent très tôt en opposition à propos de la présidence du Conseil souverain, que l'édit de réforme du Conseil de 1675 accorde dans les faits à l'intendant, mais que le gouverneur refuse de lui reconnaître. Les rapports difficiles de Duchesneau avec Frontenac persistent tout au long de son mandat en Nouvelle-France et portent sur divers sujets, dont la vente de l'eau-de-vie aux Autochtones, qu'il souhaite interdire. Il est rappelé en France en 1682, en même temps que le gouverneur.

À son retour en Europe, Duchesneau de La Doussinière et d'Ambrault reprend sa charge de trésorier de France, une fonction qu'il occupe vraisemblablement jusqu'en 1687.

Il est décédé à Ambrault, en France, en 1696.

Il avait épousé, en 1654, Jeanne Gilles de La Grue, fille de Jean Gilles, seigneur de La Grue, et de Geneviève Le Blatier du Belloy.

Ce personnage historique a été désigné par le ministre de la Culture et des Communications le 12 septembre 2013.

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Intérêt patrimonial

Ce personnage historique est désigné, avec les autres intendants de la Nouvelle-France, pour les motifs suivants:

Avec l'instauration d'une province royale, une nouvelle figure d'autorité fait son entrée dans la colonie. Nommé en 1663, mais présent sur le territoire seulement à partir de 1665, l'intendant de la Nouvelle-France dispose de pouvoirs étendus. Figurant hiérarchiquement au second rang derrière le gouverneur, l'intendant n'en occupe pas moins un rôle central dans la direction des affaires coloniales. Le premier à en assumer pleinement la charge est Jean Talon. Responsable de l'administration civile, l'intendant s'occupe de la justice, de la police et des finances. Premier officier de justice, il peut délibérer à la fois sur des causes civiles et criminelles et préside de facto le Conseil souverain. Chargé de la police, il s'affaire à maintenir l'ordre public et à développer le réseau routier. En tant que financier, il détient les cordons de la bourse : de sa gestion du budget dépend le bon fonctionnement de l'administration. Le régime de l'intendance prend fin en 1760 avec la Conquête britannique et le départ de son dernier titulaire, François Bigot.

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Références

Notices bibliographiques :

  • CAMPEAU, Lucien. « Mgr de Laval et le Conseil souverain ». Revue d'histoire de l'Amérique française. Vol. 27, no 3 (1973), p. 323-359.
  • DUBÉ, Jean-Claude. Les intendants de la Nouvelle-France. Montréal, Fides, 1984. 327 p.
  • Fédération québécoise des sociétés de généalogie. Fichier Origine [En Ligne]. http://www.fichierorigine.com/
  • GIRARD, Jacques. « Les industries de transformation de la Nouvelle-France ». Cahiers de géographie du Québec. Vol. 3, no 6 (1959), p. 305-320.
  • LAMONTAGNE, Léopold. « DUCHESNEAU DE LA DOUSSINIÈRE ET D'AMBAULT, JACQUES ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/009004-119.01-f.php?id_nbr=188
  • LANCTOT, Gustave. « Les fonctions de l'intendant ». Rapports annuels de la Société historique du Canada. Vol. 8, no 1 (1929), p. 73-90.
  • OUELLET, Marie-Eve. Le métier d'intendant en France et en Nouvelle-France au XVIIIe siècle. Québec, Septentrion, 2018. 392 p.
  • STANLEY, George Francis Gilman. « The Indians and the Brandy Trade During the Ancien Regime ». Revue d'histoire de l'Amérique française. Vol. 6, no 4 (1953), p. 489-505.

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