Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Beauharnois de La Chaussaye, François de

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Désignation Personnage historique Ministre de la Culture et des Communications 2013-09-12
 
Inventorié --
 

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Synthèse

Né le 19 septembre 1665 à Orléans, en France, François de Beauharnois de La Chaussaye est le fils de François de Beauharnois de La Boische, avocat au Parlement et directeur des finances et gabelles de la généralité d'Orléans, et de Marguerite-Françoise Pyvart de Chastullé. Il est le frère de Charles de Beauharnois de La Boische, gouverneur de la Nouvelle-France.

Issu d'une famille séculairement impliquée dans la magistrature française, Beauharnois de La Chaussaye chemine à travers différents offices au service de la marine. Avant 1694, il sert à Toulon à titre d'écrivain principal, puis y est promu commissaire ordonnateur. Il conserve cette fonction lorsqu'il travaille à Rochefort, en 1694, au Havre, un an plus tard, puis à Brest, en 1697. Fils aîné, il hérite de la plus grosse part des possessions de son père, notamment la seigneurie de La Chaussaye.

Beauharnois de La Chaussaye est choisi en 1702 pour remplacer Jean Bochart de Champigny comme intendant de la Nouvelle-France. Son intendance est surtout marquée par une tentative d'assainir les finances publiques, qui souffrent d'un déficit endémique sous l'administration de la Compagnie de la Colonie. Il cherche aussi à fortifier l'économie par la diversification des industries coloniales en stimulant la production de bois, la culture du lin et du chanvre ainsi que le développement des pêcheries. Il oeuvre à bonifier les délibérations des magistrats du Conseil souverain en demandant à Versailles le budget nécessaire à l'établissement d'une bibliothèque de traités de droit. Pour ses initiatives, l'intendant remporte toutefois un succès mitigé, notamment en raison d'un mièvre appui métropolitain. Son passage dans la colonie n'est que de courte durée; il rentre en France dès 1705.

Dès son retour dans la métropole, Beauharnois de La Chaussaye est nommé pour remplacer Antoine-François Phélypeaux d'Herbault, son cousin, à titre d'intendant des armées navales. Il occupe ce poste pendant cinq ans avant d'être choisi pour combler l'office d'intendant des classes. Quelques mois plus tard, à la mort de Michel Bégon de La Picardière, il remplace ce dernier comme intendant de la marine et de la généralité de La Rochelle. Il y demeure jusqu'en 1739, année où le ministre Jean-Frédéric Phélypeaux de Maurepas le nomme à nouveau intendant des armées navales, une fonction essentiellement honorifique. Il occupe cette charge jusqu'à sa mort.

En 1707, Beauharnois de La Chaussaye reçoit la baronnie de Beauville, en Acadie, que le roi érige à partir de la seigneurie de Port-Maltais.

Il est décédé à Orléans le 9 septembre 1746.

Il avait épousé en France, en 1691, Anne Desgrez, fille de François Desgrez, lieutenant de la compagnie du guet de la ville de Paris, et d'Anne Hugot.

Ce personnage historique a été désigné par le ministre de la Culture et des Communications le 12 septembre 2013.

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Intérêt patrimonial

Ce personnage historique est désigné, avec les autres intendants de la Nouvelle-France, pour les motifs suivants:

Avec l'instauration d'une province royale, une nouvelle figure d'autorité fait son entrée dans la colonie. Nommé en 1663, mais présent sur le territoire seulement à partir de 1665, l'intendant de la Nouvelle-France dispose de pouvoirs étendus. Figurant hiérarchiquement au second rang derrière le gouverneur, l'intendant n'en occupe pas moins un rôle central dans la direction des affaires coloniales. Le premier à en assumer pleinement la charge est Jean Talon. Responsable de l'administration civile, l'intendant s'occupe de la justice, de la police et des finances. Premier officier de justice, il peut délibérer à la fois sur des causes civiles et criminelles et préside de facto le Conseil souverain. Chargé de la police, il s'affaire à maintenir l'ordre public et à développer le réseau routier. En tant que financier, il détient les cordons de la bourse : de sa gestion du budget dépend le bon fonctionnement de l'administration. Le régime de l'intendance prend fin en 1760 avec la Conquête britannique et le départ de son dernier titulaire, François Bigot.

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Références

Notices bibliographiques :

  • DUBÉ, Jean-Claude. « BEAUHARNOIS DE LA CHAUSSAYE, FRANÇOIS DE, baron de BEAUVILLE ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://biographi.ca/fr/bio/beauharnois_de_la_chaussaye_francois_de_3F.html
  • DUBÉ, Jean-Claude. Les intendants de la Nouvelle-France. Montréal, Fides, 1984. 327 p.
  • DUBÉ, Jean-Claude. « Les intendants de la Nouvelle-France et la République des Lettres ». Revue d'histoire de l'Amérique française. Vol. 29, no 1 (1975), p. 31-48.
  • MELANÇON, François. « LA BIBLIOTHÈQUE DU CONSEIL SUPÉRIEUR DE QUÉBEC (1717-1760) : FORMATION ET CONTENU. ». Mens. Vol. 5, no 2 (2005), p. 278-305.
  • OUELLET, Marie-Eve. Le métier d'intendant en France et en Nouvelle-France au XVIIIe siècle. Québec, Septentrion, 2018. 392 p.
  • ROY, Pierre-Georges. Lettres de noblesse, généalogies, érections de comtés et baronnies insinuées par le Conseil souverain de la Nouvelle-France. Beauceville, L'Éclaireur, 1920. 282 p.

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