Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Pacaud, Ernest

Type :

Personne (Homme)

Autre(s) nom(s) :

  • Pacaud, Philippe-Olivier

Date :

  • 1850‑08‑25 – 1904‑04‑19

Occupation :

  • Avocat
  • Fonctionnaire
  • Journaliste
  • Rédacteur
  • Éditeur

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Synthèse

Né le 25 août 1850 à Trois-Rivières, Ernest Pacaud (baptisé Philippe-Olivier) est le fils de Philippe-Napoléon Pacaud, notaire, et de Clarice Duval.

Pacaud amorce ses études à Trois-Rivières, puis poursuit son cours classique au séminaire de Nicolet. Il est ensuite accueilli chez son oncle Édouard-Louis Pacaud à Arthabaskaville (Victoriaville), où il effectue son stage de clerc. Admis au barreau le 8 juillet 1872, il s'établit dans cette ville où il se lie d'amitié avec Wilfrid Laurier.

Engagé en politique provinciale, Pacaud se présente à l'élection partielle dans Drummond-Arthabaska en 1874, mais ne parvient pas à se faire élire, contrairement à son ami Laurier qui remporte la victoire lors des élections fédérales. L'avocat se tourne alors vers le journalisme, profession qui lui permet de livrer librement ses opinions politiques. En 1877, il participe au lancement du Journal d'Arthabaska qui devient l'organe électoral de Laurier et du Parti libéral.

En 1878, le gouvernement libéral d'Henri-Gustave Joly de Lotbinière propose à Pacaud les fonctions de protonotaire de la Cour supérieure, de greffier de la Cour de circuit et de greffier de la couronne pour le district de Trois-Rivières. Il accepte, mais doit quitter ces offices en 1880, lorsque les conservateurs, revenus au pouvoir, demandent sa destitution.

La même année, Pacaud est de retour à la pratique du droit en partenariat avec son frère Auguste, au sein de la firme trifluvienne Pacaud et Pacaud. Peu après, il se voit confier le poste de rédacteur en chef du quotidien La Concorde, dans lequel il acquiert une réputation de polémiste. À la fin de l'année 1880, Laurier, qui dirige la publication de L'Électeur à Québec, lui demande d'en assumer la rédaction afin de tenir tête au journal Le Canadien de Joseph-Israël Tarte. Le journaliste revient à Québec en 1880 et devient l'un des principaux organisateurs du Parti libéral. En 1885, il fait l'acquisition de L'Électeur et n'a dorénavant d'obligations qu'à l'égard de Laurier.

Pacaud est organisateur-trésorier du comité national, qui a pour objectif de convertir le mouvement national en parti politique provincial. Avec sa plume, il participe grandement au succès de cette nouvelle formation, le Parti national, dirigé par Honoré Mercier lors des élections de 1886. À la même époque, il fonde la Belleau et Compagnie, entreprise qui cumule la publication de L'Électeur et de La Justice.

En 1891, Pacaud connaît des démêlés avec la justice. Il est accusé de fraude dans la tourmente du scandale de la Baie des Chaleurs, mais la Cour supérieure l'acquitte. Après que Mercier, impliqué dans cette même affaire, soit renvoyé d'office par le lieutenant-gouverneur, le Parti national se dissocie de Pacaud.

Confiné au journalisme, Pacaud se voit proposer par Laurier, devenu chef du Parti libéral du Canada, une ligne éditoriale qui lui permettrait de maintenir l'union au sein de la formation politique et de ménager l'épiscopat catholique. Le rédacteur continue toutefois d'écrire des articles incendiaires. La publication d'un texte de Laurent-Olivier David sur le clergé canadien lui vaut la mise à l'index de son journal par les évêques en 1896. Il décide alors de publier son quotidien sous un autre nom : Le Soleil. Les évêques récidivent, mais l'interdiction est levée par le délégué apostolique l'année suivante. En 1903, le journaliste vend Le Soleil à un groupe de libéraux.

Il est décédé à Québec le 19 avril 1904. Il est inhumé au cimetière Notre-Dame de Belmont à Sainte-Foy (Québec).

Il avait épousé à Trois-Rivières, en 1876, Marie-Louise Turcotte, fille de Joseph-Édouard Turcotte, avocat, homme politique et entrepreneur, et de Flore Buteau.

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Références

Notices bibliographiques :

  • BRASSARD, Michèle et Jean HAMELIN. « Pacaud, Ernest (baptisé Philippe-Olivier) ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/

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