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Siège de Québec par Phips

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Synthèse

En Europe, au printemps 1689, la guerre éclate entre la France et la Ligue d'Augsbourg, une coalition de pays que l'Angleterre rejoint l'année suivante. Le conflit se transporte rapidement en Amérique où la France lance une attaque contre les colonies de la Nouvelle-Angleterre. Les troupes de Frontenac (Louis de Buade) incendient plusieurs villages et sèment la terreur dans les régions de Boston et d'Albany. Sans tarder, les Anglais réclament la destruction de Québec et les habitants des différentes colonies font front commun contre la Nouvelle-France.

Au Massachusetts, les autorités coloniales envoient le major général William Phips pour s'emparer de l'Acadie. Ce dernier prend possession de Port-Royal en mai 1690 et rentre à Boston où une autre expédition est aussitôt mise en branle. Il est prévu que Phips se rende à Québec par la voie des eaux pendant qu'un autre détachement de l'armée se dirige vers Montréal. Cette manoeuvre terrestre est abandonnée en raison du manque de vivres et de la présence de maladie.

À la mi-août, Phips entre dans le fleuve Saint-Laurent avec 34 navires partis de Boston ayant à leur bord plus de 2 000 hommes. Le 16 octobre, il mouille devant Québec et envoie un émissaire à Frontenac lui demandant de lui rendre la ville. C'est alors que le gouverneur rétorque : « Je n'ai point de réponse à faire à votre général que par la bouche de mes canons ». Le siège de Québec débute le 18 octobre.

À cette époque, les fortifications de Québec s'étendent depuis la rivière Saint-Charles jusque sur le cap aux Diamants. La Haute-Ville est bien protégée par un mur entrecoupé de batteries d'artillerie tandis que la Basse-Ville est défendue par deux batteries riveraines équipées de canons lourds. Ajoutée à cela, une ligne de remblais ponctués de 11 redoutes couvre le côté ouest de la ville. En matière d'effectifs, Frontenac a sous ses ordres une armée de 3 000 hommes.

Une partie des troupes anglaises débarquent à Beauport (Québec) et sont repoussées par les soldats français. Dans le port, les vaisseaux anglais bombardent la ville de 1 500 coups de canon, mais ceux-ci font peu de dommages. Les batteries françaises ripostent notamment en réutilisant les boulets anglais. Après quatre jours de combat, les navires anglais ont épuisé leurs munitions. Les nouvelles tentatives de débarquement du côté de Beauport ont échoué et de nombreux miliciens sont malades. Le bilan du siège fait état de centaines de victimes du côté des Anglais contre une demi-douzaine du côté des Français. Phips abandonne l'idée d'une conquête et, après un échange de prisonniers, repart vers la Nouvelle-Angleterre le 24 octobre. Pendant le voyage de retour, quatre de ses navires font naufrage.

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Références

Notices bibliographiques :

  • BERNIER, Serge. Québec, ville militaire, 1608-2008. Montréal, Art Global, 2008. 347 p.
  • Bibliothèque et Archives nationales du Québec. La ligne du temps du Québec [En Ligne]. https://numerique.banq.qc.ca/ligne-du-temps
  • BLAIS, Christian, Gilles GALLICHAN, Frédéric LEMIEUX et Jocelyn SAINT-PIERRE. Québec: quatre siècles d'une capitale. Québec, Assemblée nationale du Québec - Les Publications du Québec, 2008. 692 p.
  • ECCLES, William John. « Buade, Louis de, comte de Frontenac et de Palluau ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca
  • MATHIEU, Jacques. La Nouvelle-France: les Français en Amérique du Nord, XVIe-XVIIIe siècle. Québec, Presses de l'Université Laval, 2001. 271 p.
  • Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. Le sauvetage archéologique de l'épave d'un vaisseau de la flotte de Phips (1690) [En Ligne]. http://www.mcccf.gouv.qc.ca/phips/phips1.htm
  • MYRAND, Ernest. Sir William Phips devant Québec : histoire d'un siège. Quebec, L.-J. Demers, 1893. 428 p.
  • PROVENCHER, Jean. Chronologie du Québec depuis 1534. Quatrième édition mise à jour. Montréal, Boréal, 2017. 400 p.
  • STANLEY, George Francis Gilman. Nos soldats: l'histoire militaire du Canada de 1604 à nos jours. Montréal, Éditions de l'Homme, 1980. 620 p.

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