Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Radisson, Pierre-Esprit

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Synthèse

Né probablement à Paris vers 1636, Pierre-Esprit Radisson est vraisemblablement le fils de Pierre-Esprit Radisson et de Madeleine Hénaut.

Radisson émigre en Nouvelle-France en 1651 et s'établit à Trois-Rivières. Au cours de sa première année dans la colonie, il côtoie les Algonquins et apprend leur langue et leurs coutumes. En avril 1652, lors d'une excursion de chasse, il est capturé par des Iroquois. Adopté par ceux-ci, il parvient à s'échapper en 1653 et gagne Fort Orange (Albany, État de New York) avant de partir pour l'Europe. Il revient en Nouvelle-France l'année suivante.

En 1657, Radisson accompagne des missionnaires jésuites dans une expédition chez les Onondagas. Lors de cette mission, ses connaissances des moeurs iroquoises favorisent les contacts avec les Français et donnent une valeur tangible aux promesses d'alliance. La cohabitation se détériore toutefois et les nouveaux venus doivent déserter la mission au printemps 1658.

À partir de 1659, Radisson devient l'assistant de son beau-frère, Médard Chouart Des Groseilliers, et prend part à plusieurs voyages d'exploration. Il effectue une première expédition dans les Pays d'en haut (région des Grands Lacs) où il acquiert des informations sur le territoire de la baie d'Hudson. À son retour à Trois-Rivières en 1660, il rapporte une grande quantité de peaux de castor. Étant parti sans permis de traite, il se fait confisquer ses pelleteries par le gouverneur Pierre de Voyer d'Argenson qui lui impose une amende.

En 1662, Radisson prépare avec Des Groseilliers une seconde expédition, cette fois-ci en direction de la baie d'Hudson. Peu satisfaits de leurs relations avec le gouverneur, les deux hommes reportent le projet et décident d'oeuvrer pour le compte de l'Angleterre. Accompagné de Des Groseillers, Radisson se rend à Boston et, à la demande de deux commissaires du roi, il part pour Londres en 1665. L'année suivante, il rencontre le roi d'Angleterre, Charles II, qui accepte de financer leur excursion. Après plusieurs tentatives infructueuses pour gagner la baie d'Hudson, les explorateurs entreprennent un nouveau périple en 1668. Le navire de Radisson, l'Eaglet, doit faire demi-tour, mais Des Groseilliers atteint finalement la baie à bord du Nonsuch. En 1670, à la suite de la création de la Compagnie de la Baie d'Hudson, Radisson repart vers ce territoire et établit un poste à l'embouchure de l'actuelle rivière Nelson où il sert de guide, d'interprète et de conseiller. Il rejoint ensuite Des Groseilliers sur la rive est, à l'embouchure de la rivière Rupert. De 1670 à 1675, il effectue à de nombreuses reprises le voyage entre l'Angleterre et la baie d'Hudson pour le compte de la compagnie.

En 1675, Radisson revient au service de la France. Il travaille pour la Compagnie du Nord, formée en 1682 par Charles Aubert de La Chesnaye. Cette année-là, il effectue une première expédition afin d'établir un poste français à l'embouchure de la rivière Nelson. Rejoint par Des Groseilliers, il parvient à évincer les Anglais de la Nouvelle-Angleterre qui s'y étaient récemment établis et fonde Fort Bourbon. De retour à Québec, il tente d'éviter de payer la taxe sur les pelleteries et le gouverneur Joseph-Antoine Le Febvre de La Barre l'envoie en France pour régler la question, en vain. L'explorateur reprend du service au sein de la Compagnie de la Baie d'Hudson avec laquelle il termine sa vie active. Il entreprend un voyage à la baie en 1684 qui assure à l'Angleterre le contrôle de la rivière Nelson, puis y séjourne de 1685 à 1687 avec des pouvoirs considérables en ce qui a trait au commerce. Il se retire ensuite à Londres où il termine la rédaction de ses récits de voyage.

Il est décédé à Londres en 1710.

Il avait épousé à Londres, vers 1672, la fille de John Kirke; puis dans la même ville, en 1685, Margaret Charlotte Godet, fille de Gédéon Godet, avocat au parlement de Paris; enfin, avant 1707, une femme prénommée Elizabeth.

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Références

Notices bibliographiques :

  • Bibliothèque et Archives Canada. Bibliothèque et Archives Canada [En Ligne]. http://www.collectionscanada.gc.ca
  • FOURNIER, Martin. Pierre-Esprit Radisson 1636-1710 : aventurier et commerçant. Sillery, Septentrion, 2001. 314 p.
  • MOOGK, Peter N. « Radisson, Pierre-Esprit ». Historica Canada. L'encyclopédie canadienne [En ligne]. http://www.thecanadianencyclopedia.com/
  • NUTE, Grace Lee. « Radisson, Pierre-Esprit ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/

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