Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Compagnie de Marie

Type :

Groupe

Autre(s) nom(s) :

  • Pères de Montfort
  • Pères montfortains

Date :

  • 1883 –

Activité :

  • Communauté religieuse (Religion)
  • Enseignement (Éducation)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (6)

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Synthèse

En 1705, à Saint-Laurent-sur-Sèvre, en France, Louis-Marie Grignion de Montfort fonde la Compagnie de Marie, une communauté de pères et de frères voués à l'évangélisation des provinces de l'ouest de la France. Après le décès du fondateur en 1716, les effectifs diminuent, puis à partir de 1821, lorsque Gabriel Deshayes devient supérieur, le nombre d'adhésions augmente. Ce dernier divise la congrégation en deux groupes : la Compagnie de Marie ou Pères de Montfort et les Frères du Saint-Esprit (Frères de Saint-Gabriel). Ces deux communautés à voeux simples forment la famille montfortaine qui comprend également les Filles de la Sagesse, congrégation religieuse fondée par Grignion de Montfort en 1703.

La Compagnie de Marie arrive au Canada en 1883 à la demande de l'abbé Benjamin-Victor Rousselot, curé de Notre-Dame de Montréal, afin d'assumer la responsabilité d'un orphelinat agricole situé dans le canton de Wentworth du diocèse d'Ottawa. Au mois d'août, six pères montfortains se rendent dans les Laurentides, à l'endroit qui devient, l'année suivante, le village de Montfort (Wentworth-Nord). Un mois plus tard, ils prennent en charge un orphelinat. Devant l'ampleur de la pauvreté du milieu, les pères mettent de côté, pour un temps, leur rôle de prédicateurs itinérants pour assumer la tâche de tuteurs d'orphelins. Un peu plus tard, la communauté inaugure un second orphelinat au village de Notre-Dame-de-la-Merci (Huberdeau), qui accueille également un petit séminaire de 1898 à 1908. Ces premiers établissements sont abandonnés au début des années 1930, mais Montfort demeure le lieu de noviciat des pères pendant encore une dizaine d'années.

L'archevêque d'Ottawa, Mgr Joseph-Thomas Duhamel, confie aux Pères montfortains, en 1887, la paroisse de Notre-Dame de Lourdes à Janeville (Ottawa). Ils y aménagent un noviciat et un scolasticat, tout près de l'église. Sept ans plus tard, ils s'établissent dans la paroisse de La Présentation-de-la-Sainte-Vierge à Dorval, qui devient leur maison provinciale en 1913.

Au début du XXe siècle, la Compagnie de Marie fonde deux résidences dans l'État de New York, une à Port Jefferson en 1903 et l'autre dans le quartier Ozone Park à New York en 1904. Les Pères mettent également en place une mission chez les autochtones de l'île de Vancouver en 1903.

À partir de 1908, les Pères montfortains prennent plusieurs paroisses en charge, notamment Saint-Angélique (1908) à Papineauville, Sainte-Hélène (Bienheureuse-Marie-Anne-Blondin) (1913) et Marie-Reine-des-Coeurs (1958) à Montréal, Saint-Jean-Baptiste-de-Nicolet (1925), Coeur-Très-Pur-de-la-Bienheureuse-Vierge-Marie-de-Plaisance, Saint-Jean-l'Évangéliste à Thurso, Sainte-Marie-Médiatrice (Notre-Dame-de-la-Paix) à Jonquière (Saguenay) (1946) et Saint-Vincent-de-Paul à North Bay, en Ontario (1958). La même année, ils fondent une mission en Nouvelle-Guinée (Papouasie-Nouvelle-Guinée).

Depuis 1970, la Compagnie de Marie peine à assurer la continuité de son oeuvre évangélisatrice en raison des difficultés éprouvées quant au renouvellement de ses effectifs. Au début du XXIe siècle, les membres de la communauté s'adonnent à la prédication, organisent des retraites et donnent des sessions spéciales sur l'Écriture et la mariologie. Ils sont responsables d'un sanctuaire marial à Montréal, le Sanctuaire Marie-Reine-des-Coeurs, fondé en 1960, où se trouve également leur maison provinciale. Les Pères montfortains dirigent un centre d'évangélisation et de renouveau chrétien florissant à Drummondville et ont toujours la charge des paroisses de La Présentation-de-la-Sainte-Vierge à Dorval et de Notre-Dame-de-la-Paix à Saguenay. En 2011, la province du Canada, érigée par la communauté en 1947, devient la vice-province du Canada.

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Références

Notices bibliographiques :

  • LAPERRIÈRE, Guy. Les congrégations religieuses de la France au Québec 1880-1914. Vol. 1. Québec, Les Presses de l'Université Laval, 1996. 228 p.
  • LAPERRIÈRE, Guy. Les congrégations religieuses de la France au Québec 1880-1914. Vol. 2. Québec, Les Presses de l'Université Laval, 1999. 597 p.
  • LAPERRIÈRE, Guy. Les congrégations religieuses de la France au Québec 1880-1914. Vol. 3. Québec, Les Presses de l'Université Laval, 2005. 730 p.
  • Sanctuaire Marie-Reine-des-Coeurs. Sanctuaire Marie-Reine-des-Coeurs [En Ligne]. http://www.smrdc.org/
  • Université Laval. Chaire de recherche du Canada en patrimoine ethnologique. Inventaire du patrimoine immatériel religieux du Québec. Les Montfortains [En Ligne]. http://ipir.ulaval.ca/

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