Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Chaise

Type :

Patrimoine mobilier (Oeuvre d'art / Ethno-historique)

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Date :

  • après 1800 – avant 1900 (Production)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Patrimoine mobilier associé (1)

  • Chaise - Composante d'un même ensemble arbitraire

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Groupes associés (1)

Inventaires associés (1)

Description

Chaise dite « à la capucine » dont le siège est paillé, datant du 19e siècle. Ses dimensions sont 93,9 cm de hauteur, 49,3 cm de largeur et 49 cm de profondeur. Le dossier est composé de deux traverses chantournées, assemblées à tenon et mortaise traversant dans les montants. Les montants du dossier sont légèrement inclinés vers l'arrière. Les pieds sont droits et les barreaux tournés sans ornement. Ces barreaux, au nombre de deux à l'avant et sur les côtés, et un à l'arrière, sont assemblés à tenon et mortaise ronds traversant, sans chevilles. L'assise paillée en banquette est plus large à l'avant qu'à l'arrière.
Présence de traces d'usure. L'extrémité supérieure des pieds avant est abîmée, laissant paraître les traverses latérales. Une égratignure marque la traverse supérieure du dossier et ses montants portent des marques d'impact. Des clous ronds renforcent l'assemblage des traverses du dossier. Le paillage est récent, probablement restauré au cours du 20e siècle.

Numéro de l'objet :

  • Numéro d'accession : 2019.75
  • Numéro précédent : 2002-2490

Lieu de production :

  • Amérique du Nord > Canada > Québec

Dimensions :

  • Hauteur : 93,9 centimètre(s)
  • Largeur : 49,3 centimètre(s)
  • Profondeur : 49 centimètre(s)

Matériaux :

  • Bois
  • Fibre (Paille)
  • Métal (Fer)

Technique de fabrication :

  • Assemblé, à tenon et mortaise
  • Chantourné
  • Cloué
  • Tissé
  • Tourné

Altérations :

  • Usure (Utilisation normale) : Générale  
  • Cassure (Utilisation normale) : Extrémité supérieure des pieds avants
    L'extrémité supérieure des pieds avant est abîmée, laissant paraître les traverses latérales.
     
  • Marque (Accident de manipulation) : Traverse supérieure
    Une égratignure marque la traverse supérieure du dossier et ses montants portent des marques d'impact.
     
  • Interventions humaines (Restauration) : Assise
    Le paillage est récent, probablement restauré au cours du 20e siècle.
     

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

La chaise « à la capucine » est une chaise légère à pieds droits, dont le dossier légèrement incliné est composé de deux montants à traverses chantournées. L'assise est paillée, cannée ou tressée de « babiche », d'écorce d'orme ou de frêne. Ce type de chaise se retrouve également en France, sous l'appellation « à la capucine » ou celle de « bonne-femme ». Elle y fit son apparition au 17e siècle, dans les milieux aisés d'abord, pour s'étendre ensuite aux milieux ruraux. En Nouvelle-France, son usage se généralise rapidement. Le modèle de chaise « à la capucine » fut particulièrement populaire dans la région de Montréal et fut fabriqué jusque dans le courant du 19e siècle. La technique traditionnelle d'assemblage consistait à employer du bois presque vert pour les montants et les pieds et du bois très sec pour les traverses et les barreaux. Le bois vert, en séchant, se referme sur les traverses ou les barreaux, comme s'ils étaient serrés dans un étau, rendant l'assemblage très solide et ne nécessitant pas l'ajout de chevilles, clous ou colle. L'apparition de l'assemblage à tourillon dans l'industrie nord-américaine dans la seconde moitié du 19e siècle, remplaça progressivement la technique traditionnelle.

Ce type de chaises légères et à assise de paille était courant au monastère des Augustines de l'Hôpital général. Par les photographies anciennes il est possible de constater qu'elles font partie de l'ameublement de nombreuses salles monastiques, comme la salle de communauté, l'infirmerie, le choeur, le réfectoire et même à l'extérieur lors d'occasions particulières. Cette chaise fait partie d'un ensemble de chaises paillées similaires, constituant actuellement l'ensemble des sièges du réfectoire conventuel. Celle-ci est placée à la table de la lectrice. C'est en 1972 que les chaises paillées ont été introduites au réfectoire. Une photographie de 1928 montre que de longs bancs étaient auparavant fixés aux murs, pour les tables placées le long de ceux-ci, et que les tables placées au centre de la pièce étaient munies de longs bancs amovibles.

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Références

Contributeur de données :

Direction générale du patrimoine

Notices bibliographiques :

  • LESSARD, Michel et Huguette MARQUIS. Encyclopédie des antiquités du Québec. Montréal, Les Éditions de l'Homme Ltée, 1971. 536 p.
  • LESSARD, Michel. Meubles anciens du Québec. s.l. Les Éditions de l'Homme, 1999. 543 p.
  • OLIVER, Lucile. Mobilier québécois. Paris, Éditions Charles Massin, 1979. 79 p.
  • PALARDY, Jean. Les meubles anciens du Canada Français. Montréal, Le Cercle du Livre de France Ltée, 1963. 412 p.

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