Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Prie-Dieu

Type :

Patrimoine mobilier (Oeuvre d'art / Ethno-historique)

Autre(s) nom(s) :

  • Prie-Dieu de la mère supérieure

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Date :

  • 1729 – 1832 (Production)
  • vers 1958 (Déménagement)

Thématique :

  • Patrimoine religieux (Vie quotidienne)

Tradition religieuse :

  • Christianisme (Catholicisme (rite latin))

Classification :

  • Oeuvre d'art / Bien ethno-historique > Objets de communication > Objet de cérémonie > Meuble religieux > Siège et agenouilloir d'église

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (2)

Patrimoine mobilier associé (3)

Groupes associés (1)

Personnes associées (2)

Inventaires associés (1)

Description

Prie-Dieu à armoire et pupitre datant du 18e siècle et mesurant 88,8 cm de hauteur, 89 cm de largeur et 68,5 cm de profondeur. Le haut incliné du prie-Dieu s'ouvre sur un compartiment et le corps est une armoire à deux vantaux. L'ensemble du meuble est assemblé à tenon et mortaise chevillé, à l'exception de l'agenouilloir qui est cloué. Les clous sont dissimulés à l'aide de mastic. Les tablettes et l'agenouilloir sont en pin, alors que le reste du meuble est en noyer tendre. Les deux vantaux sont constitués d'un panneau soulevé, embouveté dans un cadre mouluré. À l'intérieur de l'armoire se trouve une tablette amovible, soutenue par des tasseaux cloués à l'aide de clous forgés. Les portes pivotent sur des gonds fichés dans le bois. La porte de gauche est retenue fermée par un crochet de fer forgé vissé sous la tablette. Celle de droite est munie d'une entrée de serrure, vissée à l'aide de vis à tête fendue, et d'un mécanisme actionné par une clé. L'abattant du dessus du prie-Dieu s'ouvre sur un espace de rangement au fond constitué d'une tablette amovible. L'abattant pivote à l'aide de charnières fichées dans le bois. Le bois est creusé autour de la charnière de droite. Le pourtour du dessus du prie-Dieu et de l'agenouilloir est mouluré. Un tasseau mouluré est fixé au bas de l'abattant, pour retenir les livres qui y sont déposés. Ce tasseau est fixé à l'aide de clous dont la tête est masquée. L'arrière du prie-Dieu est constitué de quatre planches assemblées chant sur chant et embouvetées horizontalement dans un cadre mouluré dont le haut est chantourné. Les parties apparentes du meuble sont vernies, incluant le dos.

Numéro de l'objet :

  • Numéro d'accession : 2013.928.1-6
  • Numéro précédent : 2002-954
  • Numéro précédent : S-36
  • Numéro précédent : 97-320

Lieu de production :

  • Amérique du Nord > Canada > Québec

Dimensions :

  • Hauteur : 88,8 centimètre(s)
  • Largeur : 89 centimètre(s)
  • Profondeur : 68,5 centimètre(s)

Matériaux :

  • Bois (Noyer)
  • Bois (Pin)
  • Métal (Fer)

Technique de fabrication :

  • Décapé
  • Assemblé, à tenon et mortaise
  • Chevillé
  • Cloué
  • Vissé

Altérations :

  • Décapage (Restauration) : Complet
    après 1929 –
    Ce prie-Dieu a été décapé.
     
  • Interventions humaines (Réparation) : Entrée de serrure
    L'entrée de serrure a été changée.
     
  • Interventions humaines (Cause inconnue) : Charnière droite de l'abattant
    Le bois est creusé autour de la charnière de droite de l'abattant du haut du prie-Dieu.
     
  • Interventions humaines (Cause inconnue) : Fond de l'intérieur de l'armoire
    À l'intérieur de l'armoire, au fond, un découpage en forme de rond a été creusé dans le bois, avec un trou traversant. Ce trou a été bouché avec du mastic.
     
  • Changement de format (Réparation) : Agenouilloir
    L'agenouilloir a été remplacé.
     

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Partie d'un objet patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 2018-03-15
 

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Informations historiques

Ce prie-Dieu était placé devant la stalle de la mère Supérieure, dans l'ancien choeur des religieuses du monastère de l'Hôpital général de Québec. Ce choeur fut construit en 1726 à la demande de Jean-Baptiste de la Croix de Chevrières de Saint-Vallier (1653-1727), évêque de Québec et résidant à l'Hôpital général.

Les religieuses augustines de l'Hôpital général assistaient auparavant à la messe dans une chapelle érigée par les Récollets, propriétaires des bâtiments de Notre-Dame-des-Anges jusqu'en 1692. En raison des restrictions de clôture, les Augustines ne pouvaient pas utiliser le choeur des Récollets, situé derrière l'église, au-dessus de la sacristie. La chapelle a donc été transformée en choeur en 1701 pour répondre aux exigences constitutionnelles des Augustines, et fut séparée de l'église par une grille. Cette chapelle devient cependant vite exiguë et en 1726, un an avant sa mort, Monseigneur de Saint-Vallier fait bâtir un véritable choeur. Les annales rapportent ses intentions : « C'est le dernier ouvrage que je fais faire pour votre maison, disait-il à ses chères filles, et je voudrais voir à sa perfection avant ma mort. » Les travaux entrepris au printemps se terminent dès l'automne. Noël Levasseur (1680-1740), maître sculpteur à Québec, réalisa de 1721 à 1723 le maître-autel de l'église de l'Hôpital général. Il est possible que les stalles et les prie-Dieu du choeur aient également été fabriqués par l'atelier de la famille Levasseur.

Un plan du choeur des religieuses dessiné en 1844 identifie l'emplacement des stalles. Celle de la mère Supérieure est à la droite de l'orgue et celle de l'assistante à la gauche. Toutes deux font face à la grille de l'église, alors que les autres stalles se font face, de part et d'autre du choeur. Cette disposition est également visible sur des photographies datant de 1929, où l'on reconnaît les prie-Dieu des mères Supérieure et Assistante. En 1958, ce choeur est détruit pour être remplacé par le choeur actuel. Les stalles seront vendues, à l'exception de celles de la mère Supérieure et de l'Assistante.

Ce prie-Dieu a été décapé. Les photographies de 1929 le montre peint d'une couleur foncée. En effet, la stalle de la mère Assistante, faisant partie du même ensemble, est peinte d'un brun foncé rougeâtre.

Le prie-Dieu a subi quelques altérations. L'entrée de serrure a été changée. La serrure d'origine était plus longue, probablement en forme de rinceaux, comme le suggèrent les marques visibles sur le bois sous l'entrée de serrure actuelle. Le bois est creusé autour de la charnière de droite de l'abattant du haut du prie-Dieu, pour une raison inconnue. À l'intérieur de l'armoire, au fond, un découpage en forme de rond a été creusé dans le bois, avec un trou traversant. Ce trou a été bouché avec du mastic. L'agenouilloir a été remplacé.

Ce meuble est classé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel du Québec en 2017, en même temps que plusieurs autres meubles qui font partie de la collection des Augustines de l'Hôpital général de Québec.

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Références

Contributeur de données :

Direction générale du patrimoine

Notices bibliographiques :

  • Artefactuel et BGLA Architecture et Design urbain. Monastère des Augustines de l'Hôpital général de Québec, étude de l'évolution historique et caractéristiques architecturales du bâtiment. Québec, 2018. 328 p.
  • CASTONGUAY, Denis, dir. et Yves LACASSE, dir. Québec, une ville et ses artistes. Québec, Musée national des beaux-arts du Québec, 2008. 333 p.
  • Congrégation Des Augustines. Constitutions de la congregation des religieuses hospitalieres de la misericorde de Jesus. De l'ordre de Sainct Augustin. Québec, 1923. 301 p.
  • PAYER, Claude et Daniel DROUIN. Les tabernacles du Québec des XVIIe et XVIIIe siècles. Québec, Les publications du Québec, 2016. 271 p.
  • s.a. Les Annales du monastère de Notre Dame des Anges de l'Hôpital général de Québec 1693-1743. s.l. s.d. s.p.
  • s.a. Les Annales du monastère de Notre Dame des Anges de l'Hôpital général de Québec 1709-1729. s.l. s.d. s.p.

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