Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Estrope

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Autre(s) nom(s) :

  • Anneau torsadé
  • Erse
  • Erseau

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Date :

  • 1530 – 1620 (Importation)
  • 2001 – 2013 (Intervention archéologique)
  • 2012‑08 (Découverte)

Classification :

  • Bien archéologique > Objets de distribution et de transport > Transport nautique : équipement
  • Bien archéologique > Outils et équipement de science et technologie > Arpentage et navigation

Éléments associés

Inventaires associés (1)

Images

Description

L'estrope en vannerie est un élément de fixation utilisé par les pêcheurs basques au XVIe ou au début du XVIIe siècle. Elle est composée de paille torsadée vers la droite en trois torons, puis ces derniers sont commis ensemble vers la gauche. L'objet est presque complet, à l'exception d'un toron qui est manquant sur une partie de l'anneau. L'annea u torsadé est goudronné sur la majeure partie de sa surface. Le diamètre extérieur de l'anneau se situe entre 12,3 et 13,5 cm, le diamètre intérieur, entre 6,5 et 8,5 cm et la largeur du ruban formé par les torons, entre 1,8 et 4,1 cm. L'ensemble a une épaisseur variant entre 1,6 et 2,2 cm.

Provenance archéologique :

  • EdBt-3 > Numéro de catalogue 6731

Culture :

  • Basques

Fonctions / usages :

L'estrope sert à la fixation de divers éléments sur un bateau. Les estropes peuvent servir à fixer les manches des avirons sur les tolets de petites embarcations, ce qui permet de manoeuvrer les avirons avec plus d'aisance et de les maintenir en place au repos. Sur les plus gros navires, les estropes peuvent servir à fixer le gréement ou à arrimer la cargaison. Il est également possible que cet objet serve d'anse souple fixée sur un objet.

Lieu de production :

  • Europe

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Assemblé
  • Goudronné
  • Torsadé

Matériaux :

  • Matières organiques - solides souples (Paille)

Dimensions :

  • Diamètre extérieur, Anneau (Mesurée / subsistant) : entre 12,3 et 13,5 centimètre(s)
  • Diamètre intérieur, Anneau (Mesurée / subsistant) : entre 6,5 et 8,5 centimètre(s)
  • Épaisseur (Mesurée / subsistant) : entre 1,6 et 2,2 centimètre(s)
  • Largeur (Mesurée / subsistant) : entre 1,8 et 4,1 centimètre(s)

Intégrité :

Objet complet (75% et plus de l'objet)

Nombre de biens :

1

Nombre de fragments :

1

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 15
  • Numéro archéologique : EdBt-3-6731
  • Numéro précédent : EdBt-3-C3-1-06
  • Numéro précédent : EdBt-3:6731

Discipline :

  • Archéologie historique

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

L'estrope en vannerie est fabriquée en Europe au XVIe et au début du XVIIe siècle. L'anneau est fait de torons composés de plus d'une dizaine de tiges de paille torsadées vers la droite. Ensuite, trois torons sont commis ensemble en les torsadant vers la gauche. Cette double torsion opposée des fibres végétales confère à l'ensemble une force et une flexibilité accrue, à la manière des cordages de chanvre. Les torons torsadés sont ensuite assemblés en rond, de manière à former un anneau épais et rigide. Des traces de goudron sont visibles sur la surface de l'estrope.

L'estrope peut remplir diverses fonctions, telles que la fixation de divers éléments sur un bateau. Des estropes en osier retrouvées à Red Bay près d'une baleinière peuvent servir à fixer les manches des avirons sur les tolets de petites embarcations, permettant de maoeuvrer les avirons avec plus d'aisance et de les maintenir en place au repos. Sur les plus gros navires, les estropes peuvent servir à fixer le gréement ou à arrimer la cargaison. Il est également possible d'utiliser cet objet comme anse souple fixée sur un objet léger, ou comme anneau posé sous un contenant à fond bombé, de petit format ou de forme irrégulière. D'autres types de matériaux peuvent être employés pour fabriquer des estropes, telles les fibres d'agave ou les tiges de lierre.

L'estrope provient d'un navire basque ayant mouillé dans l'anse du Petit Mécatina entre 1530 et 1620, où elle a été jetée par-dessus bord. Elle est mise au jour en août 2012 dans un secteur situé au nord de deux imposants monticules de pierres de lest. Ce secteur de fouille a livré une panoplie d'autres objets, dont de nombreuses céramiques, des pièces de barriques et des déchets de bois témoignant du travail des tonneliers et des charpentiers sur le navire basque. Plusieurs autres objets permettent de décrire le quotidien de l'équipage du navire, tels des restes alimentaires variés, des perles de chapelet, ou encore des munitions d'armes à feu. Plusieurs os de baleine et de morue sont également mis au jour sur ce site, confirmant la poursuite de ces cétacés et les activités de pêche par les Basques à Mécatina.

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Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • L'estrope a été sélectionnée pour la collection archéologique du Québec, car elle est l'un des rares exemplaires de ce type d'objet en fibres végétales retrouvés dans un contexte archéologique.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Capitale-Nationale

    MRC :

    • Québec

    Municipalité :

    • Québec

    Arrondissement municipal :

    • Les Rivières

    Adresse :

    • 1825, rue Semple

    Localisation informelle :

    Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec

    Code Borden

    EdBt-3      

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    Références

    Notices bibliographiques :

    • DAVIS, Stephen. « Textiles, vannerie et fibres ». BERNIER, Marc-André, Robert GRENIER et Willis STEVENS. L'archéologie subaquatique de Red Bay : la construction navale et la pêche de la baleine basques au XVIe siècle. Ottawa, Parcs Canada, 2007, p. 244-248.
    • DUHAMEL DU MONCEAU, Henri-Louis. Traité de la fabrique des manoeuvres pour les vaisseaux, ou l'Art de la corderie perfectionné. Paris, Chez Desaint, 1769. 572 p.
    • FITZHUGH, William W. The Gateways Project 2012. Land and Underwater Excavations at Hare Harbor, Petit Mecatina and Little Canso Island. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Smithsonian Institution/Université de Montréal/Artic Studies Center, 2013. 50 p.
    • HARRIS, Ryan et Brad LOEWEN. « Une baleinière basque : chalupa no. 1 ». BERNIER, Marc-André, Robert GRENIER et Willis STEVENS. L'archéologie subaquatique de Red Bay : la construction navale et la pêche de la baleine basques au XVIe siècle. Ottawa, Parcs Canada, 2007, p. 329-403.

    Multimédias disponibles en ligne :

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