Peinture (Le Collège de Montréal)

« Le Collège de Montréal » est une huile sur toile de Georges Delfosse, signée et datée (1917). Elle représente la façade côté rue Sherbrooke du Collège de Montréal vue légèrement de biais, depuis le sud-ouest. Derrière un parterre entretenu et en légère pente, le corps central s'impose avec son portail qui se détache et se termine par un fronton triangulaire, couronné d'une croix. Le Collège déploie son aile centrale sur cinq niveaux. Une lumière de fin d'après-midi illumine l'aile en retour et offre des effets de contrejour devant l'entrée principale.

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Statut	Catégorie	Autorité	Date
Classement	Partie d'un ensemble patrimonial	Ministre de la Culture et des Communications	2021-08-19
Statuts antérieurs Avis d'intention de classement, 2020-08-20
Inventorié	--

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Le Collège de Montréal est une des nombreuses toiles de Georges Delfosse (1869-1939) qui s'attachent à reproduire les éléments architecturaux, historiques et patrimoniaux majeurs de Montréal. Le peintre montréalais figure ici, sans doute sur le motif, un édifice encore récent : en 1917, le Collège de Montréal, à son emplacement actuel, n'a alors que 47 ans.
L'institution elle-même est bien plus ancienne et remonte au régime seigneurial sulpicien. Fondé en 1767 par Jean-Baptiste Curatteau, le premier collège est inauguré à Longue-Pointe. Il déménagera à trois reprises. En 1861, pour y installer des garnisons, les troupes britanniques prennent possession du Collège de Montréal, installé jadis dans la rue McGill. L'institution déménage alors au Grand Séminaire, inauguré en 1857, et partage les locaux avec les séminaristes. Ce n'est qu'en 1870 que le Collège de Montréal dispose enfin de ses propres bâtiments dans le domaine sulpicien de la Montagne, un terrain qu'il occupe toujours et qui est représenté dans cette toile. Pour parfaire l'unité visuelle des édifices du domaine de la Montagne, le Collège de Montréal apparaît ici comme un doublon architectural du bâtiment de 1854. L'architecte Henri-Maurice Perrault prolonge vers l'est le modèle établi quelques années plus tôt pour le Grand Séminaire.

Si, depuis les années 1990, le Collège est devenu un lieu d'enseignement laïque, le lien n'en reste pas moins fort entre l'établissement et les Sulpiciens, comme en témoigne cette toile de nos collections. Offerte en 1917 par l'Association des anciens élèves du Collège de Montréal pour le 150e anniversaire de l'institution, elle a aujourd'hui rejoint les collections des Prêtres de Saint-Sulpice.

Auteur: Jean Rey-Regazzi, 2019

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