Peinture (Le Vieux Séminaire)
Type :
Patrimoine mobilier (Oeuvre d'art / Ethno-historique)
Variante(s) du titre :
- Le Séminaire de Saint-Sulpice
Région administrative :
- Montréal
Date :
- vers 1940 – avant 1974 (Production)
Période :
- Le Québec contemporain (après 1960)
- Le Québec moderne (1867 à 1960)
Thématique :
- Patrimoine de la Nouvelle-France
- Patrimoine religieux (Mission)
- Patrimoine religieux (Vie quotidienne)
Tradition religieuse :
- Christianisme (Catholicisme (rite latin))
Classification :
- Oeuvre d'art / Bien ethno-historique > Objets de communication > Beaux-arts
Patrimoine immobilier associé (3)
- Vieux séminaire de Saint-Sulpice - Sujet représenté
- Jardin du Séminaire de Saint-Sulpice - Sujet représenté
- Cour du Séminaire de Saint-Sulpice - Sujet représenté
Patrimoine mobilier associé (1)
Groupes associés (1)
- Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice (1641 – ) - Donateur(-trice), Collectionneur(-euse), Sujet représenté
Personnes associées (1)
- Contant, Edgar (1883 – 1944) - Artiste / artisan(e)
Inventaires associés (1)
Description
La toile « Le Vieux Séminaire » d'Edgar Contant représente la façade du Séminaire de Saint-Sulpice, rue Notre-Dame, à Montréal. Vu de biais, l'édifice présente de gauche à droite une porte donnant sur une aile dont le toit forme une volute, puis un muret qui longe la rue, percé en son centre d'un portail surmonté d'un fronton rouge. Des arbres émergent derrière ce muret et se dressent devant le corps central du bâtiment. Le soleil d'automne éclaire faiblement le clocheton de l'horloge qui indique quatre heures moins dix. Dans la cour, un prêtre marche vers la sortie, alors que deux autres personnages longent l'enceinte.
Numéro de l'objet :
- Numéro d'inventaire : 2018.0270
Lieu de production :
- Amérique du Nord > Canada > Québec > Montréal > Montréal
Dimensions :
- Hauteur (Mesurée / intégral) : 67 centimètre(s)
- Largeur (Mesurée / intégral) : 92 centimètre(s)
Médium :
- Huile
Support :
- Toile
Type de fabrication :
Artisanal
Technique de fabrication :
- Peint
Représentation iconographique :
- Paysage
Signature :
- en bas à gauche: Edgar Contant
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Classement | Partie d'un ensemble patrimonial | Ministre de la Culture et des Communications | 2021-08-19 |
Statuts antérieurs
|
|||
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
La toile « Le Vieux Séminaire » d'Edgar Contant illustre à la fois l'ancienneté et l'évolution d'un site important pour la ville de Montréal. Le peintre y présente en effet la résidence des prêtres de Saint-Sulpice la plus constante depuis l'arrivée des premiers membres de la Compagnie, en 1657. D'abord installés rue Saint-Paul, plus près du fleuve, les Sulpiciens, devenus seigneurs de l'île de Montréal en 1663, font édifier un véritable manoir seigneurial à partir de 1684 sur la crête de l'actuel Vieux-Montréal. Cette résidence jouxte au fil des siècles les deux églises Notre-Dame, sur la rue du même nom : la première église et l'actuelle basilique.
La toile de Contant présente ainsi le corps le plus ancien du Séminaire : l'aile de 1684 correspond au premier développement du bâtiment. Elle abrite l'horloge publique, ici au centre de la composition, comme pour rappeler l'importance historique de ce carillon, première horloge publique en Amérique du Nord. Donnant l'heure civile et l'heure religieuse, elle a longtemps rythmé la vie de Montréal du temps où les Prêtres en ont été les seigneurs. À droite, se déploie l'aile ouest du Séminaire, probablement plus tardive (vers 1715), qui abrite aujourd'hui encore la salle du conseil et la bibliothèque. Il s'agit ainsi d'un lieu de pouvoir et de culture, à l'image du Séminaire tout entier. Avec l'aile est, son pendant démoli au XIXe siècle, elle formait un jardin à l'avant, que l'on devine derrière le muret sur rue. L'accès se faisait par un portail -- ici condamné -- surmonté d'un fronton triangulaire. D'importants travaux menés dans les années 1840 ont de fait entraîné la destruction de l'aile est et la construction de la partie plus moderne du bâtiment que l'on devine sur le côté gauche du tableau.
Dans ce paysage sans doute réalisé sur le motif, le peintre choisit d'ajouter quelques personnages : des prêtres entrant ou sortant de leur séminaire, silhouettes anonymes qui rappellent la longue succession de Sulpiciens qui, depuis 1657, ont conduit à donner à Montréal son visage actuel.
Auteur: Jean Rey-Regazzi, 2019
Références
Mention de droits d'auteurs :
Pascale Bergeron © Univers culturel de Saint-Sulpice
Notices bibliographiques :
- DESLANDRES, Dominique, John Alexander DICKINSON et Ollivier HUBERT. Les Sulpiciens de Montréal: une histoire de pouvoir et de discrétion, 1657-2007. Montréal, Fides, 2007. 670 p.
- MAURAULT, Olivier. Les Peintres de la montée Saint-Michel (textes présentés et annotés par Richard Foisy). Montréal, Fides, 2011. s.p.