Duhamel, Joseph-Thomas

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Né le 6 novembre 1841 à Sainte-Trinité-de-Contrecoeur (Contrecoeur), Joseph-Thomas Duhamel est le fils de François Duhamel, forgeron et agriculteur, et de Marie-Josephte Audet dit Lapointe.

Vers 1843, Duhamel déménage avec ses parents à Bytown (Ottawa). Il entre au collège de Bytown (Université d'Ottawa) en 1848. Neuf ans plus tard, il est admis au séminaire du diocèse d'Ottawa pour suivre une formation en théologie. Au cours de son passage dans cet établissement, il enseigne aussi au collège de Bytown, qui deviendra collège d'Ottawa en 1861. Il est ordonné prêtre le 19 décembre 1863.

Vicaire de Buckingham (Gatineau) en 1863, Duhamel agit ensuite à titre de curé de Saint-Eugène-de-Prescott (Saint-Eugène) de 1864 à 1874. Entre-temps, il se rend en 1869 à Rome, où il accompagne Mgr Joseph-Bruno Guigues, évêque d'Ottawa, à l'occasion du Premier Concile du Vatican.

En 1874, Duhamel est élu évêque d'Ottawa. Durant son épiscopat, il obtient la création, en 1882, d'une sous-division ecclésiastique, le vicariat apostolique de Pontiac (diocèse de Pembroke). Il fait ériger le diocèse d'Ottawa en province ecclésiastique en 1886, puis en est élu l'archevêque. Trois ans plus tard, le prélat reçoit du pape une charte pontificale pour l'Université d'Ottawa, conférant à cette institution la prérogative d'octroyer le diplôme universitaire en théologie. Encourageant la venue de plusieurs congrégations religieuses, il appelle trois synodes en 1888, 1891 et 1895 afin de maintenir l'unité dans l'archidiocèse. Il met de plus sur pied un chapitre pour l'aider dans son administration diocésaine en 1889.

Adhérant à la pensée ultramontaine, Duhamel s'implique dans les affaires publiques. Il oeuvre à la protection et à la progression du fait canadien-français catholique, particulièrement à travers l'éducation. Dans son diocèse, il crée des paroisses et des écoles francophones et encourage la colonisation au nord de la vallée du Saint-Laurent. Il soutient la restauration des droits scolaires des catholiques du Manitoba, en 1896, et de la Saskatchewan et de l'Alberta, en 1905. Deux ans plus tard, il siège à la Convention des instituteurs bilingues d'Ontario comme président d'honneur.

Outre la question de l'éducation, Duhamel se préoccupe du statut économique de ses paroissiens canadiens-français. Il soutient la formation de sociétés de secours mutuel, offrant de l'aide financière sous différentes formes : assurance-maladie, assurance-chômage, allocations en cas de décès. Avec sa contribution, l'Union Saint-Joseph d'Ottawa (Union Saint-Joseph du Canada), une société de secours mutuel, prend rapidement de l'expansion au début du XXe siècle. Il agit à titre de président d'honneur de cette dernière, en plus d'occuper des postes décisionnels dans différentes sociétés : Institut canadien-français d'Ottawa, la Garde indépendante Champlain et la Société de colonisation du lac Témiscamingue.

Il est décédé à Casselman, en Ontario, le 5 juin 1909. Il est inhumé dans la basilique-cathédrale Notre-Dame d'Ottawa.

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