Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Tabernacle

Type :

Patrimoine mobilier (Oeuvre d'art / Ethno-historique)

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Date :

  • vers 1775 (Production)
  • 1850 (Déménagement)
  • 1850 (Donation)
  • 1899 (Déménagement)
  • 1915 (Déménagement)
  • 1974 (Déménagement)
  • 2008 (Déménagement)

Thématique :

  • Patrimoine religieux (Culte)

Tradition religieuse :

  • Christianisme (Catholicisme (rite latin))

Classification :

  • Oeuvre d'art / Bien ethno-historique > Objets de communication > Objet de cérémonie > Meuble religieux > Meuble lié à l'Eucharistie

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (3)

Fait partie de :

Autres biens associés :

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Patrimoine mobilier associé (1)

Groupes associés (1)

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Description

Le tabernacle est une pièce de mobilier liturgique liée à la célébration de l'eucharistie. Réalisé vers 1775, ce meuble est fait en bois de pin monochrome et doré. Il se compose d'une réserve eucharistique aux flancs bombés enserrée dans deux gradins. La face de la réserve est bordée de pilastres et fermée par une porte cintrée et moulurée sur laquelle figure le Bon Pasteur. Des arabesques de style rocaille décorent les prédelles. L'ensemble mesure 35,7 cm de hauteur, 199,5 cm de largeur et 52 cm de profondeur.

Lieu de production :

  • Amérique du Nord > Canada > Québec

Dimensions :

  • Hauteur (Mesurée / intégral) : 35,7 centimètre(s)
  • Largeur (Mesurée / intégral) : 199,5 centimètre(s)
  • Profondeur (Mesurée / intégral) : 52 centimètre(s)

Matériaux :

  • Bois (Pin)

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Argenté
  • Doré
  • Peint
  • Sculpté

Représentation iconographique :

  • Arabesques
  • Bon Pasteur

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

Le tabernacle est créé dans le dernier quart du XVIIIe siècle pour le Séminaire de Québec. Il est attribué à Pierre Émond (1738 - 1808), un menuisier et sculpteur possiblement formé dans l'atelier des frères François-Noël (1703 - 1794) et Jean-Baptiste-Antoine (1717 - 1775) Levasseur. Émond travaille régulièrement pour les prêtres du Séminaire. Au fil des ans, il leur livre plusieurs petits tabernacles à deux gradins, sans étage de l'ordre ni couronnement, qui sont installés sur des autels latéraux et dans des chapelles extérieures ou de mission. Ce meuble est sans doute l'un d'entre eux. L'ornementation de ses prédelles suggère qu'il est réalisé vers 1775, quand Émond est encore fidèle au style rocaille adopté par les frères Levasseur à partir des années 1750.

Après avoir été remisé dans les greniers du Séminaire, le tabernacle est retrouvé vers 1850 par l'abbé Edward John Horan (1817 - 1875), professeur de science et futur évêque de Kingston. L'abbé Horan le donne cette année-là aux Soeurs du Bon-Pasteur de Québec. Créée depuis peu par Marie-Josephte Fitzbach (1806 - 1885), la communauté administre un refuge pour femmes situé sur la rue Richelieu. Le tabernacle est utilisé lors de la première messe célébrée dans cet établissement, en avril ou en mai 1850.

La même année, les Soeurs du Bon-Pasteur quittent la rue Richelieu pour s'installer dans le faubourg Saint-Louis. Le tabernacle est transporté dans leur nouvelle demeure, qu'elles nomment la maison Saint-Vincent-de-Paul (détruite et reconstruite en 1926). À mesure que d'autres bâtiments sont érigés sur les terrains avoisinants, la maison mère de la congrégation devient un vaste ensemble conventuel. Le tabernacle s'y trouve jusqu'en 1899.

De 1899 à 1915, le tabernacle est conservé dans un couvent de Sainte-Foy (démoli en 1974) dirigé par les Soeurs du Bon-Pasteur. Il est ramené à la maison mère en 1915, vraisemblablement à l'initiative de la supérieure générale Émilie Langlois (1852 - 1936). À cette époque, Émilie Langlois constitue une collection d'objets pour préserver la mémoire de sa congrégation et pour témoigner du développement de celle-ci. Elle rassemble en priorité les objets qui, comme le tabernacle, ont appartenu à la mère fondatrice ou ont servi à établir l'oeuvre du Bon-Pasteur.

En 1931, les restes de Marie-Josephte Fitzbach sont exhumés. Ils sont scellés dans une châsse et déposés dans le tombeau d'un autel. Ce dernier reçoit le tabernacle. Les deux meubles sont ensuite exposés dans l'ancienne chambre de Marie-Josephte Fitzbach, qui devient une pièce dédiée au souvenir de la fondatrice.

En 1974, les religieuses sont expropriées et leur ensemble conventuel devient la propriété du gouvernement. Elles emménagent alors dans leur nouvelle maison généralice, érigée en 1964 et 1965, et dans la résidence Monseigneur-Lemay. Quant au tabernacle, il est installé dans l'oratoire de cette dernière. Les restes de la fondatrice sont retirés du tombeau de l'autel à cette occasion. Lorsqu'un promoteur immobilier acquiert la résidence, en 2008, le tabernacle et son autel sont déplacés à la maison généralice.

Depuis 2008, le tabernacle fait partie des expositions muséales présentées à la maison généralice des Soeurs du Bon-Pasteur.

Peu de modifications sont apportées au tabernacle au cours de son histoire. La principale intervention connue est le recouvrement de ses fonds argentés sous une ou plusieurs couches de peinture blanche.

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Références

Notices bibliographiques :

  • JALBERT, Céline. Présence d'avenir au coeur du monde depuis 150 ans. Québec, Congrégation des Soeurs du Bon-Pasteur de Québec, 1999. s.p.
  • LAURIN, Carole. Au coeur de notre histoire : le patrimoine du Bon-Pasteur de Québec. Québec, Congrégation des Soeurs du Bon-Pasteur de Québec, 2000. 28 p.
  • PAYER, Claude et Daniel DROUIN. Les tabernacles du Québec des XVIIe et XVIIIe siècles. Québec, Les publications du Québec, 2016. 271 p.

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