Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Tabernacle de maître-autel

Type :

Patrimoine mobilier (Oeuvre d'art / Ethno-historique)

Autre(s) nom(s) :

  • Tabernacle du maître-autel de l’ancienne église de Saint-Nicolas

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Date :

  • 1752 (Dorure)
  • 1752 (Production)
  • après 1904 – avant 1915 (Déménagement)
  • vers 1937 – 1937 (Modification ou transformation de l'objet)
  • après 1975 – avant 1985 (Donation)

Thématique :

  • Patrimoine religieux (Culte)

Tradition religieuse :

  • Christianisme (Catholicisme (rite latin))

Classification :

  • Oeuvre d'art / Bien ethno-historique > Objets de communication > Objet de cérémonie > Meuble religieux > Meuble lié à l'Eucharistie

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Patrimoine mobilier associé (1)

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Description

Le tabernacle du maître-autel de l'ancienne église de Saint-Nicolas est une pièce de mobilier liturgique liée à la célébration de l'eucharistie. Ce meuble de pin blanc et de tilleul, peint en blanc et doré, a été sculpté en 1752. Il est d'une largeur de 275 cm, d'une hauteur de 263 cm et d'une profondeur de 81 cm. Ce tabernacle possède trois gradins ornés d'enroulements dorés de feuilles d'acanthe, de disques en miroir et de culots de fleurs. Un ciboire à demi voilé surmonté d'une hostie rayonnante est figuré sur la porte de la réserve eucharistique. L'étage de la monstrance, à ressauts, est rythmé par des colonnettes à chapiteaux corinthiens dorés et comporte trois niches cintrées, sculptées dans le corps principal et surmontées de coquilles en éventail. L'étage du couronnement, orné de feuilles d'acanthe, de pots à feu et de motifs floraux, est doté d'une niche d'exposition centrale qui est surmontée d'un dôme orné d'une croix. Les ailes à ressauts et à ailerons sont dotées de niches-reliquaires polychromes.

Lieu de production :

  • Amérique du Nord > Canada > Québec > Capitale-Nationale

Dimensions :

  • Hauteur : 263 centimètre(s)
  • Largeur : 275 centimètre(s)
  • Profondeur : 81 centimètre(s)

Matériaux :

  • Bois (Pin)
  • Bois (Tilleul)

Technique de fabrication :

  • Assemblé, à tenon et mortaise
  • Doré, à la feuille
  • Sculpté

Représentation iconographique :

  • Ciboire
  • Coquille
  • Croix
  • Feuille d'acante
  • Hostie

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

Ce tabernacle de maître-autel est produit en 1752 pour l'ancienne église de Saint-Nicolas. Un premier lieu de culte est érigé en 1694 : il s'agit alors d'une chapelle qui est remplacée entre 1721 et 1728 par une église. Le décor intérieur du lieu de culte, commandé par le curé François Rouillard (1701 - 1760), aurait été réalisé entre 1749 et 1751 par François-Noël (1703 - 1794) et Jean-Baptiste-Antoine Levasseur (1717 - 1775), les petits-cousins de Pierre-Noël Levasseur (1690 - 1770). Toutefois, selon les comptes de la fabrique de Saint-Nicolas, la sculpture du tabernacle n'aurait pas fait partie de ce contrat de décoration en raison de la petite somme accordée aux Levasseur. Cette pièce de mobilier liturgique aurait été réalisée postérieurement au reste du décor et aurait été financée par une autre source que la fabrique de Saint-Nicolas.

Le tabernacle de l'ancienne église de Saint-Nicolas est attribué au maître-menuisier Pierre-Noël Levasseur. Ce dernier fait partie d'une grande famille de menuisiers et d'artistes sculpteurs qui a marqué la production artistique canadienne au cours du XVIIIe siècle. Pierre-Noël Levasseur aurait appris les rudiments du métier auprès de son père, Pierre Levasseur (1629 - 1681), ou d'un cousin qui exerce déjà le métier au début du siècle. Pierre-Noël Levasseur s'établit d'abord à Montréal, où il conçoit comme première oeuvre le retable de l'église Sainte-Famille de Boucherville en 1723. Il s'installe ensuite à Québec vers 1726 et produit la chaire, le retable latéral et le retable principal de la chapelle des Ursulines. C'est de 1742 à 1755 environ qu'il réalise plusieurs projets de sculpture pour les paroisses de la région de Québec.

En 1752, un don du curé de la paroisse ou du seigneur de Lauzon à l'église aurait permis de faire sculpter le maître-autel de l'église de Saint-Nicolas. La même année, les Ursulines de Québec entreprennent de dorer le tabernacle à la feuille d'or, une dorure savante agrémentée ici de motifs gravés, de fleurs, treillis et guillochis.

En 1759, la paroisse de Saint-Nicolas est investie par les troupes britanniques qui y incendient les maisons et celles des villages avoisinants. Les troupes s'installent le 14 août 1759 dans l'église de Saint-Nicolas.

Au début du XXe siècle, le tabernacle est déménagé dans l'église de Saint-Étienne-de-Lauzon, construite en 1904.

Au cours des années, le tabernacle a connu quelques modifications. En effet, un troisième gradin a été ajouté au-dessus des deux gradins d'origine et la porte de la réserve eucharistique a été agrandie par le haut. Au cours de la restauration de l'église de Saint-Étienne-de-Lauzon en 1937, le tabernacle est orné de bronzine et les fonds des niches sont peints de tons de mauve. Le dôme aurait aussi été ajouté postérieurement.

Ce meuble liturgique aurait ensuite été acquis, à une date indéterminée, par l'artiste peintre Albert Rousseau (1908 - 1982), de Saint-Étienne-de-Lauzon. Rousseau a fait don du meuble au Musée national des beaux-arts du Québec en 1983.

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Références

Notices bibliographiques :

  • BERGERON, Claude. Promenade de découverte du patrimoine bâti, Ville de Saint-Nicolas. Ville de Saint-Nicolas (Québec), Ville de Saint-Nicolas, 2001. 12 p.
  • CÔTÉ, Marjorie. Guide touristique du patrimoine religieux de Lévis. Lévis, Corporation du patrimoine et du tourisme religieux de Lévis, 2015. 93 p.
  • GAGNÉ, David. « Bref historique de Saint-Nicolas ». Histoire Québec. Vol. 14, no 1 (2008), p. 28-31.
  • GAUTHIER, Raymonde. Les tabernacles anciens du Québec des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Québec, Ministère des Affaires culturelles, 1974. 112 p.
  • PAYER, Claude et Daniel DROUIN. Les tabernacles du Québec des XVIIe et XVIIIe siècles. Québec, Les publications du Québec, 2016. 271 p.
  • ROY, Joseph-Edmond. Histoire de la seigneurie de Lauzon. Vol. 2. Lévis, 1898. 500 p.
  • s.a. « Avenue Albert Rousseau ». Commission de toponymie du Québec. Commission de toponymie [En ligne]. https://www.ville.levis.qc.ca/culture/histoire-patrimoine/repertoire-toponymique/fiche-toponymique/?tx_tmtoponymies_toponymies%5Baction%5D=show&tx_tmtoponymies_toponymies%5Btoponymies%5D=42&cHash=cae34b99b9453b4b71ef7d4c9e7655c8

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