Perle
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Autre(s) nom(s) :
- Perle ovale
Région administrative :
- Montréal
Municipalité :
- Montréal
Date :
- après 1500 – avant 1900 (Production)
- 1805 – 1842 (Contexte archéologique)
- 2004 (Découverte)
Période :
- Le Régime britannique (1760 à 1867)
Classification :
- Bien archéologique > Objets de communication > Moyen d'échange
- Bien archéologique > Objets personnels > Parure
Éléments associés
Inventaires associés (1)
Description
La perle est un objet d'échange et de parure fabriqué entre le XVIe et le XIXe siècle. Elle est faite d'une couche de verre vert foncé transparent et mesure 12,3 mm de long sur 7,9 mm de diamètre. De forme ovale, elle est décorée de huit lignes droites de verre blanc opaque.
Provenance archéologique :
- BjFj-101 > Opération 5 > Sous-opération F > Lot 4 > Numéro de catalogue 475
Contexte archéologique :
- Remblai
Fonctions / usages :
Les perles de verre sont importées en Amérique du Nord par les Européens et servent surtout aux échanges avec les Autochtones. Ceux-ci les utilisent comme monnaie d'échange et comme parure pour la confection de bijoux, de vêtements (broderie) et de ceintures. En plus de ces usages, les Européens s'en servent pour la dévotion (chapelets) et la décoration des intérieurs (guirlandes, chandeliers).
Lieu de production :
- Europe
Type de fabrication :
Artisanal
Technique de fabrication :
- Étiré
Matériaux :
- Verre - verre de couleur (Transparent vert foncé)
- Verre - verre de couleur (Opaque blanc)
- Verre - verre polychrome
Technique de décoration :
- Appliqué
Motif décoratif :
- Linéaire
Dimensions :
- Diamètre extérieur (Mesurée / intégral) : 7,9 millimètre(s)
- Longueur (Mesurée / intégral) : 12,3 millimètre(s)
Intégrité :
Objet entier (100% de l'objet)
Nombre de biens :
1
Numéro de l'objet :
- CARQ : 9
- Numéro archéologique : BjFj-101-5F4-475
Discipline :
- Archéologie historique
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
La perle de verre de type IIb53* (selon la typologie élaborée par Kidd et Kidd en 1972) est fabriquée en Europe entre le XVIe et le XIXe siècle selon la technique de l'étirement. Cette technique nécessite la présence de deux personnes. Une première personne prend une bulle de verre à l'aide d'une canne munie d'un trou en son milieu. La bulle est soufflée et elle peut être trempée dans du verre fondu pour augmenter son volume ou pour lui ajouter d'autres couleurs. Une deuxième personne met une tige de fer à l'autre extrémité et les deux personnes tirent dans des directions opposées jusqu'à ce que le verre atteigne le diamètre voulu. Il est possible de torsader le tube de verre pendant l'étirement pour créer un motif. Le tube est ensuite laissé à refroidir totalement avant d'être coupé en plusieurs morceaux pour obtenir des perles.
Il est aussi possible d'utiliser des moules ou de façonner les perles sur du marbre quand elles ne sont pas encore refroidies. Pour obtenir les formes ovale et ronde, le trou des perles est rempli de sable et de charbon de bois moulu. Placées dans un récipient métallique, les perles sont chauffées en les secouant. Elles sont ensuite nettoyées et polies dans un sac de son. Cette technique, bien qu'artisanale, permet de fabriquer plusieurs centaines de perles par jour.
Le décor de la perle, composé de huit lignes droites de verre blanc opaque, est obtenu par l'incrustation de cannes de verre avant l'étirement de la bulle de verre. La bulle de verre correctement formée est insérée dans un contenant en forme de seau. Les cannes de verre ont été préalablement réparties à l'intérieur selon les motifs à reproduire sur la perle. La bulle est alors soufflée dans le contenant pour que les canes y adhèrent, puis retirée et remise au four afin de fusionner les verres. Par la suite, la bulle est étirée selon le principe décrit ci-dessus.
Les perles de verre sont utilisées par les Européens au Québec principalement pour les échanges avec les Autochtones, eux-mêmes s'en servant comme monnaie d'échange ou comme parure (bijoux, vêtements, etc.). Néanmoins, les perles de verre sont également arborées par les Européens en Europe et au Québec pour la parure et la décoration sous forme de bijoux, de broderies, de décorations sur des chandeliers, etc.
Cette perle de verre a été trouvée lors de fouilles réalisées sur le site du domaine de Callière. Elle a été mise au jour dans le remblai de démolition de l'entrepôt (la démolition a eu lieu en 1842), un niveau archéologique daté entre 1805 et 1842.
Évaluation d'inventaire
Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - ) Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière
La perle fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle est représentative du type IIb53 (typologie de Kidd et Kidd de 1972). Elle est toutefois de forme ovale, d'où l'attribution du type IIb53* qui signifie qu'elle est similaire, mais pas exactement de ce type. Complète et en bon état de conservation, elle a été trouvée dans un niveau d'occupation du domaine de Callière daté entre 1805 et 1842.
Emplacement
Region administrative :
- Montréal
MRC :
- Montréal
Municipalité :
- Montréal
Arrondissement municipal :
- Ville-Marie
Adresse :
- 350, place Royale
Localisation informelle :
Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Code Borden
BjFj-101 |
Références
Notices bibliographiques :
- KIDD, Martha Ann et Kenneth E. KIDD. « Classification des perles de verre à l'intention des archéologues sur le terrain ». RICK, John H. Travaux d'archéologie du Service des lieux historiques nationaux, 1962-1966. Lieux historiques canadiens : cahiers d'archéologie et d'histoire, 1. Ottawa, Direction des parcs nationaux et des lieux historiques, Ministère des affaires indiennes et du Nord, 1972, p. 47-92.