Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Pot à confiture

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Date :

  • 1670 – vers 1686 (Contexte archéologique)
  • 1680 – 1760 (Production)
  • 2006 – 2007 (Découverte)

Période :

  • Le Régime français (1534 à 1760)

Thématique :

  • Patrimoine de la Nouvelle-France

Classification :

  • Bien archéologique > Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : préparation et conservation des aliments

Éléments associés

Inventaires associés (1)

Images

Description

Le pot à confiture est un contenant lié à la conservation des aliments fabriqué entre 1680 et 1760. L'objet en faïence blanche compte quatre fragments. L'artéfact mesure 3,20 cm de hauteur et 0,42 cm d'épaisseur.

Provenance archéologique :

  • CeEt-30 > Opération 59 > Sous-opération B > Lot 15 > Numéro de catalogue 4

Site de provenance :

  • Îlot des Palais

Contexte archéologique :

  • Latrines
  • Palais

Fonctions / usages :

Le pot à confiture sert à la conservation des aliments, dont les confitures.

Lieu de production :

  • Europe > France > Nièvre > Nevers

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Émaillé
  • Tourné

Matériaux :

  • Céramique - terre cuite fine (Faïence blanche)

Dimensions :

  • Diamètre de la base : 7,2 centimètre(s)
  • Diamètre du rebord : 15 centimètre(s)
  • Épaisseur : 0,42 centimètre(s)
  • Hauteur : 3,2 centimètre(s)

Intégrité :

Objet complet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (75% et plus de l'objet)

Nombre de biens :

1

Nombre de fragments :

4

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 12
  • Numéro archéologique : CeEt-30-59B15-4

Discipline :

  • Archéologie historique

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

Ce pot à confiture est en faïence blanche. Cet objet est probablement fermé au moyen d'un morceau de tissu ciré et attaché avec une ficelle insérée dans l'étranglement de la paroi sous le rebord. La présence probable de trous de suspension dans le pied suggère que l'objet est suspendu lorsqu'il est vide de tout contenu.

Le pot est caractéristique des faïenceries de Nevers, à partir de la deuxième moitié du XVIIe siècle. Il est produit en quelques formats. Le terme pour désigner cet objet à l'époque est incertain : il pourrait s'agir de plat, de plat creux ou de bassin, entre autres.

À l'époque de la Nouvelle-France, les confitures sont servies au dessert et sont généralement désignées comme le fruit. Les confitures désignent les compotes, les gelées, les fruits confits ou en pâte ainsi que la meringue. Les confitures sont souvent dites sèches ou liquides, les sèches étant des fruits confits.

Cet artéfact a été mis au jour en 2006-2007. Il a été trouvé à l'arrière du premier palais de l'intendant à Québec. Il provient d'une petite structure en bois appuyée contre la façade arrière de l'édifice, sous la rue Saint-Vallier actuelle. Il n'en restait que des traces de planches en bois posées à plat et clouées, lui donnant des dimensions d'environ 2,70 m sur 2,80 m. Sur ces planches reposait une couche de sol renfermant beaucoup de cendres et de charbon de bois, des fragments de coquilles d'oeufs et des traces de matières fécales : il s'agissait d'une fosse de latrines.

Les artéfacts découverts dans cette fosse de latrines en bois suggèrent qu'ils ont été utilisés par un individu appartenant à la classe aisée, comme un intendant pouvait l'être.

Le premier palais de l'intendant a été aménagé à partir de la brasserie de l'intendant Jean Talon, qui fut en activité de 1669 à 1675. Assis sur des fondations en pierre, l'édifice en bois compte probablement deux étages, des combles, un germoir dallé au niveau des caves et une touraille en maçonnerie. Une fosse de latrines extérieures est adossée à cette dernière.

L'ancienne brasserie est ensuite agrandie vers l'est, peu avant 1679. L'intendant de Meulles s'y installe en 1684 et procède à certains travaux, avant que le roi Louis XIV n'achète le bâtiment et le terrain en 1686.

Le palais est de nouveau agrandi vers l'est à partir de 1687 et des cages d'escaliers et des latrines extérieures sont ajoutées. La portion ancienne de l'édifice est réservée à l'intendant, à sa famille et à leurs domestiques, qui l'occupent des caves aux combles. La nouvelle partie abrite une chapelle, la salle du Conseil supérieur et des prisons comprenant des cachots voûtés au niveau des caves.

Par la suite, une grande boulangerie est érigée perpendiculairement au palais, face à sa portion centrale. Le palais est détruit lors d'un incendie, en janvier 1713, lequel épargne cependant la boulangerie.

En 1716, les ruines du palais sont récupérées pour l'édification d'un nouvel édifice servant de boulangerie et d'entrepôt pour les marchandises du roi : il s'agit des magasins du roi. Les fondations, les caves ainsi que les anciens cachots du palais y sont intégrés. L'édifice compte aussi des logements pour au moins trois fonctionnaires royaux, soit le geôlier, le garde-magasin et le distributeur. L'ancienne boulangerie est convertie en bureau des magasins. Ces deux bâtiments sont détruits par un incendie en mai 1760, lors de la contre-attaque de l'armée française contre les troupes britanniques installées dans la ville.

Le premier palais a servi de résidence à six des intendants de la Nouvelle-France établis à Québec : Jacques de Meulles (1683-1686), Jean Bochart sieur de Champigny (1686-1702), François Beauharnois (1702-1705), Jacques Raudot (1705-1710) et son fils Antoine-Denis (1705-1709) et Michel Bégon de la Picardière (1710-1724).

Ce pot aurait donc pu être acquis, utilisé et jeté par les intendants Jacques de Meulles (1683-1686) et Jean Bochart sieur de Champigny (1686-1702).

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Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • Le pot à confiture fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'il a été trouvé dans une fosse de latrines en bois située à l'arrière du premier palais de l'intendant à Québec. Il témoigne de l'utilisation de cet objet en faïence par les intendants de la Nouvelle-France établis à Québec entre 1684 et 1686 environ.

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    Emplacement

    Localisation informelle :

    Réserve archéologique de la Ville de Québec

    Code Borden

    CeEt-30      

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    Références

    Notices bibliographiques :

    • BRESC-BAUTIER, Geneviève, dir. Le quartier du Louvre au XVIIe siècle : archéologie du Grand Louvre. Les dossiers du musée du Louvre, 59. Paris, Réunion des musées nationaux, 2001. 206 p.
    • GENÊT, Nicole. La faïence de Place-Royale. Collection Patrimoines, série Dossiers, 45. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1996. 315 p.
    • L'ANGLAIS, Paul-Gaston. Les modes de vie à Québec et à Louisbourg au milieu du XVIIIe siècle à partir de collections archéologiques. Collection Patrimoines, série Dossiers, 86. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1994. s.p.
    • L'ANGLAIS, Paul-Gaston. « Tome 4, volume 1 : Regards sur la vie des gouverneurs (1620-1834) ». CLOUTIER, Pierre, dir., Michel BRASSARD, Manon GOYETTE, Jacques GUIMONT et Paul-Gaston L'ANGLAIS. Fouilles archéologiques aux Forts et Châteaux Saint-Louis (1620-1871). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2012, s.p.
    • MOUSSETTE, Marcel. Le site du Palais de l'Intendant à Québec : Genèse et structuration d'un lieu urbain. Nouveaux cahiers du CÉLAT, 10. Québec, Septentrion, 1994. 229 p.
    • ROSEN, Jean. La faïence dans la France du XIVe au XIXe siècle : histoire et technique. Paris, Éditions Errance, 1995. 215 p.
    • SIMONEAU, Daniel. Îlot des Palais : rapport des fouilles archéologiques réalisées par la Ville de Québec, saison 2006 et 2007. Cahier d'archéologie du CÉLAT, 40. Québec, CÉLAT, Ville de Québec, Ministère de la Culture et des Communications, 2014. 428 p.

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