Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Monture d'épée

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Autre(s) nom(s) :

  • Poignée d'épée de cour

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Date :

  • 1690 (Naufrage)
  • 1996‑08‑18 (Découverte)

Période :

  • Le Régime français (1534 à 1760)

Thématique :

  • Patrimoine de la Nouvelle-France

Classification :

  • Bien archéologique > Outils et équipement de science et technologie > Armement : arme blanche > Arme

Éléments associés

Patrimoine mobilier associé (1)

Inventaires associés (1)

Description

La monture d'épée, fabriquée avant 1690, est liée à une arme blanche utilisée pour la guerre. Elle est faite en laiton et comprend le pommeau, la fusée, le quillon, la garde et la coquille. Cette dernière est en forme de « 8 ». La monture d'épée mesure 15 cm de longueur et 10 cm de largeur. Elle est décorée de motifs en relief représentant des personnages et des scènes bibliques.

Provenance archéologique :

  • DiDt-8 > Opération 16 > Sous-opération N > Lot 2 > Numéro de catalogue 52

Site de provenance :

  • Épave du Elizabeth and Mary

Contexte archéologique :

  • Épave

Fonctions / usages :

L'épée est une arme blanche de guerre utilisée au corps à corps. Associée aux officiers et aux aristocrates, l'épée de cour possède une longue lame fine et flexible. Elle sert à frapper d'estoc, c'est-à-dire à enfoncer la pointe dans le corps de l'adversaire. Sa lame dispose souvent d'une profonde gouttière pour faciliter l'écoulement du sang.

Lieu de production :

  • Europe

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Assemblé
  • Filigrané
  • Moulé
  • Percé
  • Taillé

Matériaux :

  • Métal - métaux et alliages argentifères (Argent)
  • Matières organiques - solides fibreux (Bois)
  • Métal - métaux et alliages cuivreux

Représentation iconographique :

  • Scènes bibliques

Dimensions :

  • Largeur : 10 centimètre(s)
  • Longueur : 15 centimètre(s)

Intégrité :

Objet complet (75% et plus de l'objet)

Nombre de biens :

1

Nombre de fragments :

1

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 8
  • Numéro archéologique : DiDt-8-16N2-52

Discipline :

  • Archéologie historique

Haut de la page

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Partie d'un objet patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 1999-09-30
 

Haut de la page

Informations historiques

La monture d'épée est liée à une arme blanche utilisée pour la guerre. Elle est fabriquée en laiton avant 1690. Elle comprend le pommeau, la fusée, le quillon, la garde et la coquille. Cette dernière est en forme de « 8 ». La fusée de bois est recouverte d'un double filigrane et d'un lamé d'argent fini par deux bagues tressées du même métal. Le pommeau, la garde et la coquille sont décorés de motifs en relief représentant des personnages et des scènes bibliques. La scène de la naissance du Christ est représentée sur l'avers et le revers de la coquille. La surface avant de la coquille comporte une ouverture destinée à recevoir la lame.

Pendant tout le XVIIe siècle, l'Allemagne domine dans le domaine de la fabrication d'épées en raison de l'excellent acier qui y est produit. Ni la France ni l'Angleterre ne parviennent à égaler la qualité de l'acier allemand.

L'épée de cour, utilisée au corps à corps, est un intermédiaire chronologique entre la rapière et l'épée, ou fleuret d'escrime. L'épée de cour est une arme créée dans la deuxième moitié du XVIIe siècle et utilisée jusqu'à la toute fin du XVIIIe siècle. Plus courte que son ancêtre et presque exclusivement conçue pour l'estoc, elle est reconnaissable à sa garde en forme de « 8 ». Elle est associée directement aux officiers et aux membres de l'aristocratie. Ce type d'épée dispose d'une longue lame fine et flexible et est souvent muni d'une garde élaborée. Comme la rapière d'estoc, l'épée de cour sert à frapper d'estoc, c'est-à-dire à enfoncer la pointe dans le corps de l'adversaire. Les lames de la rapière d'estoc et de l'épée de cour sont rarement affûtées. En revanche, elles disposent souvent d'une profonde gouttière pour faciliter l'écoulement du sang.

Cette monture d'épée a été découverte en 1996 lors de fouilles subaquatiques réalisées dans l'épave du « Elizabeth and Mary », un navire britannique ayant sombré en 1690 lors du siège de Québec par William Phips. L'épave se situe au fond de l'anse aux Bouleaux, non loin de Baie-Trinité, dans la région de la Côte-Nord, au Québec.

La collection archéologique de référence du Québec comprend quelques exemples d'épées et de rapières d'estoc en laiton munies de fusées filigranées au fil d'argent et de coquilles décorées de motifs baroques. Certaines coquilles sont plutôt décorées de représentations de personnages mis en scène. La collection comprend aussi quelques épées rustres qui peuvent être associées aux miliciens. Les manches de rapières d'estoc et d'épées faits en laiton appartiennent plutôt aux officiers et aux membres de l'aristocratie bostonnaise et correspondent à la description des épées de cour.

Haut de la page

Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • La monture d'épée fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle appartenait aux officiers et aux membres de l'aristocratie bostonnaise.

    Haut de la page

    Emplacement

    Region administrative :

    • Capitale-Nationale

    MRC :

    • Québec

    Municipalité :

    • Québec

    Arrondissement municipal :

    • Les Rivières

    Adresse :

    • 1825, rue Semple

    Localisation informelle :

    Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec

    Code Borden

    DiDt-8      

    Haut de la page

    Références

    Contributeur de données :

    Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec

    Notices bibliographiques :

    • BERNIER, Marc-André, dir. L'épave du Elizabeth and Mary (1690). Fouilles archéologiques : Rapport d'activités 1997. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2008. 64 p.
    • BERNIER, Marc-André. « La guerre du golfe : étude nomothétique de la stratégie navale en Nouvelle-France à travers les épaves du golfe du Saint-Laurent ». ROY, Christian, dir. Mer et monde : questions d'archéologie maritime. Archéologiques, Collection Hors-série, 1. Québec, Associations des archéologues du Québec, 2003, p. 85-103.
    • BRADLEY, Charles, Phil DUNNING et Gérard GUSSET. « Material culture from the Elizabeth and Mary (1690): individuality and social status in a late 17th-Century New England assemblage ». ROY, Christian, dir. Mer et monde : questions d'archéologie maritime. Archéologiques, Collection Hors-série, 1. Québec, Associations des archéologues du Québec, 2003, p. 150-170.

    Multimédias disponibles en ligne :

    Haut de la page

    Gouvernement du Québec

    © Gouvernement du Québec, 2013