Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Épave de la pointe à la Batterie

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Région administrative :

  • Gaspésie--Îles-de-la-Madeleine

Municipalité :

  • Pointe-à-la-Croix

Date :

  • 2010 (Découverte)
  • 2010 (Intervention archéologique)

Période :

  • Le Régime français (1534 à 1760)

Thématique :

  • Patrimoine maritime et fluvial

Classification :

  • Bien archéologique > Objets de distribution et de transport > Transport nautique : mode de propulsion > Voiles

Éléments associés

Événements associés (1)

Personnes associées (1)

Inventaires associés (2)

Images

Description

L'épave de la pointe à la Batterie correspond aux vestiges d'un navire de bois non identifié. Les vestiges de l'embarcation sont principalement constitués d'éléments de la charpente des flancs du navire, à savoir deux rangées de membrures parallèles, distantes de 5,8 mètres et formant une structure d'au moins 10,3 mètres de longueur. Quelques planches désorganisées à l'extrémité sud-est forment un angle droit. Une pièce massive semblable à une étrave émerge des sédiments dans la portion nord-ouest des vestiges. Plusieurs billes de bois se trouvent à l'intérieur et au sud des vestiges. Les sédiments, sableux, ont une apparence différente à l'intérieur et autour de la structure. L'épave repose à une profondeur de 12 mètres dans la rivière Ristigouche en face de la pointe à la Batterie, près du village de Pointe-à-la-Croix.

Provenance archéologique :

  • DaDp-5

Contexte archéologique :

  • Épave

Lieu de production :

  • Europe > France

Type de fabrication :

Artisanal

Matériaux :

  • Matières organiques - solides fibreux (Bois)

Intégrité :

Objet incomplet (25% à 75% de l'objet)

Nombre de biens :

1

Numéro de l'objet :

  • Numéro Parcs Canada : 80M

Discipline :

  • Archéologie historique

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

L'épave de la pointe à la Batterie pourrait faire partie d'un groupe de cinq embarcations coulées volontairement par les Français afin de bloquer l'avancée de l'escadre britannique au début de la bataille de la Ristigouche, en 1760. Les navires sont coulés en travers du chenal, en face de la pointe à la Batterie où se trouve une batterie côtière faite des canons de la frégate le Machault. Le type des bateaux n'est pas connu, mais il s'agit probablement de petites embarcations de pêche, de cabotage ou de course à un ou deux mâts. Un seul d'entre eux a été identifié, le Monarque, réquisitionné à Louis Lemire le 6 juillet 1760. Deux autres propriétaires, Pierre Gaultier et Armand Bugeaud, sont mentionnés dans les sources historiques mais leurs embarcations ne sont pas nommées. De plus, il n'est pas dit si ces trois navires ont été coulés dans le barrage de la pointe à la Batterie ou dans un deuxième barrage, celui de la pointe à la Mission.
De 1999 à 2001, le Service d'archéologie subaquatique de Parcs Canada effectue des travaux de surveillance des vestiges de la bataille de la Ristigouche. En 2001, un relevé au sonar latéral est réalisé dans le secteur de la pointe à la Batterie pour retrouver les navires du barrage, mais sans succès. Ce n'est que neuf ans plus tard, en juin 2010, que le Service d'archéologie subaquatique, équipé cette fois de matériel plus performant, relance les recherches. Les relevés permettent de discerner 14 anomalies, dont l'une semble prometteuse d'un point de vue archéologique.
Le 27 juin, une équipe d'archéologues vérifie les cibles et confirme la découverte d'une épave à la pointe à la Batterie. Confrontés à une visibilité nulle, ils ne parviennent cependant à discerner qu'un seul côté de la structure d'un petit navire. Ils remarquent que les sédiments ont une texture visuelle différente selon qu'ils sont à l'intérieur ou à l'extérieur de la structure, ce qui pourrait indiquer la présence de lest mise à bord pour faire couler le navire. Quelques planches désorganisées formant un angle droit pourraient indiquer la présence d'une cloison interne dans le navire, sinon être liées à un ponton ou une autre structure carrée. Les informations rapportées par les plongeurs sont confirmées et précisées quelques jours plus tard par les images du sonar à balayage circulaire à haute résolution.
L'emplacement, la nature et la taille des vestiges appuient l'hypothèse qu'il s'agit d'une goélette acadienne ou française coulée dans le barrage de la pointe à la Batterie. Il n'est toutefois pas à exclure que l'épave puisse être celle d'une petite embarcation de service française ou anglaise utilisée pendant les combats pour le transport de troupes, la reconnaissance du chenal ou le démantèlement du barrage. Il est aussi possible qu'il s'agisse d'un navire plus récent n'ayant aucun lien avec la bataille de la Ristigouche.

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Emplacement

Region administrative :

  • Gaspésie--Îles-de-la-Madeleine

MRC :

  • Avignon

Municipalité :

  • Pointe-à-la-Croix

Code Borden

DaDp-5      

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Références

Notices bibliographiques :

  • DAGNEAU, Charles. Lieu historique national du Canada de la Bataille-de-la-Ristigouche : recherches archéologiques subaquatiques 2010. Ottawa, Parcs Canada, 2011. 46 p.

Multimédias disponibles en ligne :

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