Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Bague dite « jésuite »

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Autre(s) nom(s) :

  • Bague à plaque dite « jésuite »
  • Bague de Jésuite
  • Bague jésuite

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Date :

  • après 1660 – avant 1730 (Typologie)
  • après 1720 – (Contexte archéologique)
  • 2004 (Découverte)

Période :

  • Le Régime français (1534 à 1760)

Thématique :

  • Patrimoine de la Nouvelle-France

Classification :

  • Bien archéologique > Objets personnels > Parure

Éléments associés

Inventaires associés (1)

Images

Description

La bague dite « jésuite » est un objet de parure en usage entre le troisième quart du XVIIe siècle et le premier tiers du XVIIIe siècle. La bague en bronze à canon mesure 2,0 cm de largeur sur 1,9 cm de hauteur. L'anneau est légèrement déformé. La plaque, de forme ovale, est ornée d'un décor représentant la crucifixion de Jésus.

Provenance archéologique :

  • DcEs-1 > Numéro de catalogue 4384

Contexte archéologique :

  • Religieux

Fonctions / usages :

La bague dite « jésuite » est un objet de parure porté en Nouvelle-France à la fois par les Français et les Autochtones. Elle joue également un rôle important dans les relations franco-autochtones.

Lieu de production :

  • Europe > France

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Brasure
  • Courbé
  • Martelé

Matériaux :

  • Métal - métaux et alliages cuivreux (Bronze à canon)

Technique de décoration :

  • Estampé

Motif décoratif :

  • Croix

Représentation iconographique :

  • Crucifixion

Dimensions :

  • Hauteur, Plaque (Mesurée / intégral) : 1,05 centimètre(s)
  • Hauteur (Mesurée / intégral) : 1,9 centimètre(s)
  • Hauteur intérieure, Anneau (Mesurée / intégral) : 1,6 centimètre(s)
  • Largeur, Plaque (Mesurée / intégral) : 0,9 centimètre(s)
  • Largeur (Mesurée / intégral) : 2 centimètre(s)
  • Largeur intérieure, Anneau (Mesurée / intégral) : 1,7 centimètre(s)

Intégrité :

Objet entier (100% de l'objet)

Nombre de biens :

1

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 13
  • Numéro archéologique : DcEs-1-4384
  • Numéro précédent : DcEs-1 04-4384
  • Numéro précédent : DcEs-1 04.4384
  • Numéro précédent : DcEs-1-04-4384
  • Numéro précédent : DcEs-1-04.4384
  • Numéro précédent : DcEs-1 4.4384

Discipline :

  • Archéologie historique

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

La bague dite « jésuite » est confectionnée dans un alliage désigné sous le nom de « bronze à canon », un alliage cuivreux contenant du zinc et de l'étain. Il se caractérise par sa couleur rougeâtre, sa grande ductilité et sa dureté. Cette bague est associée au modèle de bague estampée-assemblée. Importée de France, elle aurait été embarquée à Rochefort, une base navale active dès sa construction en 1666. Le port militaire est approvisionné par les centres de production de l'Angoumois, de l'Aunis, de la Dordogne, de la Saintonge et du Limousin. C'est par là que transite la plus grande partie des objets offerts aux Autochtones en guise de présents diplomatiques. Les navires en partance de Rochefort assurent la surveillance et la défense de la Nouvelle-France, en plus de ravitailler les membres de l'administration coloniale, les troupes royales et les divers chantiers royaux.

La mise en forme de la bague combine plusieurs techniques pour fabriquer la plaque et l'anneau, puis pour les assembler. La fabrication de la plaque débute par la mise en forme au marteau d'une petite masse de métal, appelée flan. Une fois amené à la dimension souhaitée, le flan est placé dans une matrice, nommée étampe. Il s'agit d'un moule en métal qui comporte en creux la forme et le décor de la pièce à produire. Le métal est ensuite frappé pour prendre l'empreinte de la matrice, soit à l'aide d'un marteau, soit à l'aide d'une machine (balancier ou mouton). Cette technique donne simultanément à la plaque une forme ovale et un décor estampé en relief.

Le décor de cet artéfact, représentant la crucifixion de Jésus, possède vraisemblablement une connotation religieuse ou magico-religieuse. Le Christ est la figure de proue de la religion catholique des XVIIe et XVIIIe siècles. L'objectif est d'orienter les fidèles vers une piété intérieure en les invitant à honorer les états d'abaissement du Christ dans sa sainte enfance et sa Passion, son rôle de souverain prêtre dans le sacrifice de la messe et l'amour rédempteur de son Sacré-Coeur. La vie terrestre du Christ est également présentée comme un exemple à suivre pour atteindre la perfection. Du XVe siècle au XVIIe siècle, l'engouement pour la piété christocentrique se manifeste à travers toute l'Europe par la prolifération de bijoux dévotionnels représentant le monogramme christique, le buste de Jésus et les scènes de la Passion, parmi lesquelles la crucifixion est la plus populaire.

En Nouvelle-France, la bague dite « jésuite » est un objet de parure porté à la fois par les Français et les Autochtones. Ce type de bague joue également un rôle important dans les relations franco-autochtones.

Cette bague est mise au jour en 2004 sur le site patrimonial du Poste-de-Traite-de-Chicoutimi, au Saguenay. Elle provient d'un sondage réalisé sur la terrasse des « Chapelles ». Celle-ci doit son nom à la présence d'au moins deux chapelles entre le XVIIIe siècle et le début du XXe siècle. La première chapelle, construite vers 1720, fait partie intégrante de la mission jésuite établie au poste de traite de Chicoutimi entre 1676 et 1782. La bague dite « jésuite » fait son apparition sur les sites archéologiques nord-américains après 1660 et perdure jusque vers 1730.

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Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • La bague dite « jésuite » fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle est représentative du type stylistique « crucifixion », un décor peu répandu parmi les collections archéologiques du Québec.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Capitale-Nationale

    MRC :

    • Québec

    Municipalité :

    • Québec

    Arrondissement municipal :

    • Les Rivières

    Adresse :

    • 1825, rue Semple

    Localisation informelle :

    Laboratoire et Réserve archéologique du Québec

    Code Borden

    DcEs-1      

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    Références

    Notices bibliographiques :

    • MERCIER, Caroline. Bijoux de pacotille ou objets de piété? : les bagues dites « jésuites » revisitées à partir des collections archéologiques du Québec. Cahiers d'archéologie du CÉLAT, 34. Québec, Célat, 2012. 234 p.

    Multimédias disponibles en ligne :

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