Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Bague dite « jésuite »

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Autre(s) nom(s) :

  • Bague à plaque dite « jésuite »
  • Bague de Jésuite
  • Bague jésuite

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Date :

  • après 1600 – avant 1720 (Typologie)
  • après 1652 – avant 1657 (Contexte archéologique)
  • 1999 (Découverte)

Période :

  • Le Régime français (1534 à 1760)

Thématique :

  • Patrimoine de la Nouvelle-France

Classification :

  • Bien archéologique > Objets personnels > Parure

Éléments associés

Inventaires associés (1)

Images

Description

La bague dite « jésuite » est un objet de parure en usage entre le début du XVIIe siècle et le premier quart du XVIIIe siècle. La bague en alliage cuivreux mesure 2,0 cm de largeur sur 1,7 cm de hauteur. Légèrement déformé, l'anneau porte des cannelures décoratives de chaque côté de la plaque. Le décor de cette plaque représente le monogramme christique composé des lettres IHS surmontées d'une croix.

Provenance archéologique :

  • CeEt-27 > Opération 3 > Sous-opération C > Lot 10 > Numéro de catalogue 908

Contexte archéologique :

  • Artisanal
  • Moulin

Fonctions / usages :

La bague dite « jésuite » est un objet de parure porté en Nouvelle-France à la fois par les Français et les Autochtones. Elle joue également un rôle important dans les relations franco-autochtones.

Lieu de production :

  • Europe > France

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Coulé

Matériaux :

  • Métal - métaux et alliages cuivreux

Technique de décoration :

  • Gravé

Motif décoratif :

  • Croix

Représentation iconographique :

  • Croix
  • Monogramme christique

Inscription :

Sur la plaque : IHS

Dimensions :

  • Hauteur, Plaque (Mesurée / intégral) : 1,1 centimètre(s)
  • Hauteur (Mesurée / intégral) : 2 centimètre(s)
  • Largeur, Plaque (Mesurée / intégral) : 1 centimètre(s)
  • Largeur (Mesurée / intégral) : 1,7 centimètre(s)

Intégrité :

Objet entier (100% de l'objet)

Nombre de biens :

1

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 13
  • Numéro archéologique : CfEs-31-3C10-908

Discipline :

  • Archéologie historique

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

La bague dite « jésuite » est un modèle de bague moulée à décor gravé importé de France. Ce modèle de bague aurait été fabriqué dans le Poitou et embarqué à La Rochelle, un port commercial particulièrement actif dans l'approvisionnement du Canada entre 1630 et 1720, environ.

Le moulage consiste à mettre en forme le métal en fusion en le coulant dans un moule. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les bijoutiers utilisent de nombreuses techniques de moulage pour confectionner des parures en métaux précieux et semi-précieux, notamment la fonte à la cire perdue, la fonte dans des moules réutilisables et la fonte à l'os de seiche.

La technique de décoration utilisée est la gravure. Celle-ci consiste à entamer la surface du métal à l'aide d'un outil tranchant, comme un burin ou une pointe-sèche.

Le monogramme christique, formé des lettres IHS surmontées d'une croix, est le décor le plus répandu sur les bagues à plaque découvertes en Amérique du Nord. Ce serait d'ailleurs l'une des raisons ayant incité les archéologues à accoler le qualificatif « jésuite » à cet objet. Ce motif décoratif possède une connotation religieuse ou magico-religieuse. Utilisé comme abréviation pour le nom grec de Jésus (IHSOUS ou IHSOYS) depuis l'Antiquité (IVe-Ve siècles), il est popularisé en Europe par saint Bernardin de Sienne (1380-1444) et par saint Ignace de Loyola (1491-1556). Ce dernier en fait le blason de la Compagnie de Jésus, qu'il fonde en 1540. Du XVe au XVIIIe siècle, la piété populaire fait également du monogramme christique un puissant symbole de protection, qui est apposé autant sur les objets de dévotion que sur les objets du quotidien.

En Nouvelle-France, la bague dite « jésuite » est un objet de parure portée à la fois par les Français et les Autochtones. Ce type de bague joue également un rôle important dans les relations franco-autochtones.

Cette bague, dont l'anneau est légèrement déformé, est mise au jour en 1999 sur le site du vieux couvent de Château-Richer. Elle provient d'une couche de sol témoignant de la construction du moulin à vent banal de la seigneurie de Beaupré (vers 1652-1657). La bague dite « jésuite » fait son apparition sur les sites archéologiques nord-américains après 1650 et perdure jusque vers 1720.

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Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • La bague dite « jésuite » fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle est représentative du type stylistique « monogramme christique ». De plus, son contexte archéologique de découverte, soit sur un site artisanal, tend à démontrer que les Français établis au Canada portent eux aussi cette parure à connotation religieuse ou magico-religieuse.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Capitale-Nationale

    MRC :

    • Québec

    Municipalité :

    • Québec

    Arrondissement municipal :

    • Les Rivières

    Adresse :

    • 1825, rue Semple

    Localisation informelle :

    Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec

    Code Borden

    CeEt-27      

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    Références

    Notices bibliographiques :

    • MERCIER, Caroline. Bijoux de pacotille ou objets de piété? : les bagues dites « jésuites » revisitées à partir des collections archéologiques du Québec. Cahiers d'archéologie du CÉLAT, 34. Québec, Célat, 2012. 234 p.

    Multimédias disponibles en ligne :

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