Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Calice et patène

Type :

Patrimoine mobilier (Oeuvre d'art / Ethno-historique)

Région administrative :

  • Chaudière-Appalaches

Date :

  • 1960 (Production)

Classification :

  • Oeuvre d'art / Bien ethno-historique > Objets de communication > Arts décoratifs > Orfèvrerie
  • Oeuvre d'art / Bien ethno-historique > Objets de communication > Objet de cérémonie > Objet religieux > Objet lié à l'Eucharistie

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Patrimoine mobilier associé (1)

Personnes associées (1)

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Description

Le calice et la patène forment un ensemble de pièces d'orfèvrerie liées à la liturgie catholique et réalisées en 1960 par Raymond Bégin. Le calice comporte un pied en argent orné d'une croix grecque. La tige est composée d'un cône tronqué en bois verni et d'un noeud sphérique en ivoire. Une collerette polie rattache la tige à la coupe en argent. Cette dernière est unie et polie, son intérieur est en argent doré. La patène en argent a la forme d'un disque poli où sont serties trois pierres blanches disposées en triangle. Les deux pièces sont signées « R. Bégin » et portent l'inscription « STERLING LEVIS ». Le calice présente en outre l'inscription gravée : « DON DE LA FAMILLE, ROSAIRE ROY / À L'ÉGLISE ST-ETIENNE DE BEAUMONT / 1960 ».

Ces biens sont classés objets patrimoniaux.

Lieu de production :

  • Amérique du Nord > Canada > Québec

Matériaux :

  • Métal (Argent)
  • Ivoire
  • Bois
  • Pierre

Technique de fabrication :

  • Doré
  • Verni

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Objet patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 2017-05-11

Statuts antérieurs

  • Avis d'intention de classement, 2016-06-19
 

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Valeur patrimoniale

Le calice et la patène présentent un intérêt patrimonial pour leurs valeurs historique et artistique comme témoins significatifs du renouveau de l'art sacré au Québec. À compter des années 1930, l'art religieux québécois, auparavant marqué par l'académisme et l'historicisme, est renouvelé grâce à l'introduction d'une esthétique moderne caractérisée par la simplicité et l'expressivité des formes. Ce courant est aussi une réponse des artistes et de certaines autorités religieuses au recul des pratiques artisanales occasionné par la place grandissante qu'occupe la production en série d'objets religieux. Ce renouveau marque l'architecture, la sculpture et la peinture, mais aussi d'autres pans de l'art sacré, dont les arts textiles, le vitrail et l'orfèvrerie. En 1960, une famille de Beaumont offre à l'église de Saint-Étienne un calice et une patène réalisés par l'orfèvre Raymond Bégin (1923-2010). Bégin reçoit sa formation à l'École des beaux-arts de Québec, de 1942 à 1947. Avec Gilles Beaugrand (1906-2005), Maurice Brault (1930- ), Marcel Poirier (1921-2012) et Georges Delrue (1920-2010), Bégin contribue au renouvellement formel de l'art religieux au Québec en orfèvrerie. Il est d'ailleurs l'un des seuls orfèvres de cette époque à exercer son métier dans la région de Québec, plus précisément à Lévis, sa ville natale. Les pièces offertes à l'église de Saint-Étienne par la famille Roy sont représentatives de l'orfèvrerie du renouveau de l'art sacré par le choix de formes simples et l'ornementation dont la caractéristique principale est l'utilisation de différents matériaux comme l'argent, l'ivoire et le bois. Une simple croix grecque orne le pied du calice. La valeur historique du calice et de la patène est aussi renforcée par le fait que la famille Roy a choisi d'offrir des oeuvres d'un orfèvre de la région à sa paroisse.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2017.

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Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques du calice liés à ses valeurs historique et artistique comprennent, notamment :
- les différentes parties composant le vase, dont le pied en forme de disque, la tige formée d'un cône tronqué surmonté d'un noeud sphérique et d'une collerette polie, ainsi que la coupe évasée;
- les matériaux, dont l'argent massif (doré à l'intérieur de la coupe), le bois verni de la partie inférieure de la tige et l'ivoire du noeud;
- l'ornementation sobre, créée par le jeu de matériaux et les formes géométriques des différentes constituantes, ainsi que la croix grecque ornant le pied;
- la signature « R. Bégin » gravée sur la bordure du pied;
- l'inscription « STERLING LEVIS » gravée sur la bordure du pied;
- l'inscription « DON DE LA FAMILLE, ROSAIRE ROY / À L'ÉGLISE ST-ETIENNE DE BEAUMONT / 1960 » gravée sous le pied.

Les éléments caractéristiques de la patène liés à ses valeurs historique et artistique comprennent, notamment :
- sa forme de disque;
- le matériau, soit l'argent;
- les trois pierres blanches serties disposées en triangle;
- la signature « R. Bégin » gravée au revers;
- l'inscription « STERLING LEVIS » gravée au revers.

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Informations historiques

Le calice et la patène sont réalisés en 1960 par l'orfèvre Raymond Bégin (1923-2010). Bégin reçoit sa formation à l'École des beaux-arts de Québec, de 1942 à 1947. Il pratique la sculpture avant de se consacrer à l'orfèvrerie. Il est l'un des seuls orfèvres de cette époque à exercer son métier dans la région de Québec, plus précisément à Lévis, sa ville natale.

Avec Gilles Beaugrand (1906-2005), Maurice Brault (né en 1930), Marcel Poirier (1921-2012) et Georges Delrue (1920-2010), Bégin contribue au renouvellement formel de l'art religieux au Québec en orfèvrerie. À compter des années 1930, l'art religieux québécois, auparavant marqué par l'académisme et l'historicisme, est renouvelé grâce à l'introduction d'une esthétique moderne caractérisée par la simplicité et l'expressivité des formes. Ce courant est aussi une réponse des artistes et de certaines autorités religieuses au recul des pratiques artisanales occasionné par la place grandissante qu'occupe la production en série d'objets religieux. Ce renouveau marque l'architecture, la sculpture et la peinture, mais aussi d'autres pans de l'art sacré, dont les arts textiles, le vitrail et l'orfèvrerie.

Ces deux pièces d'orfèvrerie sont consacrées à l'archevêché de Québec le 21 janvier 1960. La même année, la famille de Rosaire Roy, habitant la paroisse de Beaumont, les offre à l'église de Saint-Étienne.

Le calice et la patène sont classés en 2017, en même temps que plusieurs autres objets patrimoniaux conservés dans l'église de Saint-Étienne, à Beaumont; le lieu de culte est classé au même moment.

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