Mine Bennett-Martin Chrome

L'ancienne mine Bennett-Martin Chrome, aussi connue sous le nom de mine King Brothers, est située dans la municipalité de Saint-Joseph-de-Coleraine. Son gisement a été découvert en 1888. Elle a été exploitée par intermittence pour la chromite, jusqu'en 1918. Le site contient une excavation allongée d'une longueur d'environ 90 mètres. Cette excavation est orientée dans la direction N. 40°E, à flanc de montagne. La largeur varie entre 3,5 et 7,5 mètres et la profondeur varie de 4,5 à 9 mètres. L'extrémité nord de la fosse pourrait contenir un puits d'exploration. De plus, légèrement à l'écart, se trouve une petite excavation de 4 mètres de diamètre et d'une profondeur de 1,8 mètre. Ce gisement de chromite est de type podiforme, c'est-à-dire que la chromite est réunie dans des poches, appelées aussi lentilles ou amas, dans la dunite. La chromite dans ces dépôts est très concentrée, mais le tonnage est faible parce que les amas ne sont pas continus. La roche encaissante est de la dunite serpentinisée à patine brune.

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Statut	Catégorie	Autorité	Date
Inventorié	--

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Le gisement de la mine Bennett-Martin Chrome est découvert en 1888. La première exploitation y est faite de façon artisanale en 1895, par la King Brothers Company. On rapporte qu'environ 50 tonnes de minerai à teneur inconnue ont été extraites par cette compagnie à cette époque.

Au début des années 1910, l'exploitation de la chromite dans la région, commence à devenir très difficile. Le minerai de chrome du Québec est d'excellente qualité, mais étant de faible teneur, il lui faut subir un enrichissement pour atteindre le degré de pureté requis par le marché. Comme cette opération augmente le prix de revient, il peut difficilement être concurrentiel. Les États-Unis d'Amérique, qui sont le principal client du chrome québécois, préfèrent donc se tourner vers les pays d'outre-Atlantique qui produisent un chrome plus riche et plus facilement maniable. La Première Guerre mondiale rend toutefois plus difficile l'approvisionnement en chrome d'outre-Atlantique. La fabrication d'armement ayant obligé les alliés à puiser dans leurs réserves, on fait appel au Canada pour reprendre l'exploitation des gisements de chromite. Dans ce contexte, le chrome est utilisé en alliage avec le fer, on parle alors de fer chromé. En 1915, on assiste alors à la « fièvre chromique ». De nouvelles mines de chrome sont ouvertes et on reprend l'exploitation de petites mines, dont la mine Bennett-Martin Chrome. Celle-ci est acquise par la Bennett-Martin Asbestos and Chrome Company. Les actionnaires sont Benson James Bennett, le président, Alexander Robert Martin, le vice-président et Frederic Bennett, le frère de Benson James. De 1915 à 1918, 2 500 tonnes de minerai sont extraites, contenant environ 42 % de chrome. La plus grosse production annuelle est celle de l'année 1916, où 1 557 tonnes sont extraites. Puis, lorsque la guerre tire à sa fin, les producteurs font face à une diminution de la demande, à une baisse des prix et à la concurrence des exploitations d'outre-mer. De ce fait, presque toutes les mines, dont la mine Bennett-Martin Chrome, cessent leurs opérations à cette époque.

Quand l'industrie de l'amiante est réorganisée en 1926, cette mine fait partie de l'actif de la Bennett-Martin Asbestos and Chrome Company qui est absorbée par l'Asbestos Corporation Limited. Elle n'est pourtant pas remise en opération.

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