Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Mine Montreal-Coleraine

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • Carrière Black Lake
  • La mine à Aurèle Paré
  • Montréal Chrome
  • Montréal Pit
  • Puits Paré

Région administrative :

  • Chaudière-Appalaches

Municipalité :

  • Saint-Joseph-de-Coleraine

Date :

  • 1894 (Ouverture)
  • 1894 – vers 1909 (Production)
  • 1915 – 1918 (Production)
  • vers 1941 – 1945 (Production)

Thématique :

  • Patrimoine industriel

Usage :

  • Production et extraction de richesses naturelles (Extraction minière > Mines > Mines à ciel ouvert)

Éléments associés

Personnes associées (1)

Inventaires associés (1)

Carte

Description

L'ancienne mine Montréal-Coleraine est située dans la municipalité de Saint-Joseph-de-Coleraine. Son gisement a été découvert en 1894, à la suite de travaux de prospection. La mine Montréal-Coleraine a été exploitée pour la chromite de manière intermittente et par différentes compagnies jusqu'en 1945. Ses principales périodes d'exploitation correspondent à la fin du 19e siècle et aux deux guerres mondiales. La dernière compagnie qui exploita cette mine est la St. Lawrence Alloys and Metal Ltd.

Aujourd'hui, il ne reste plus aucun bâtiment sur le site minier. On retrouve sur les lieux une excavation mesurant 135 mètres de long par 30 mètres de large et dans sa partie la plus profonde, elle peut atteindre jusqu'à 45 mètres. Des haldes de résidus miniers entourent l'excavation au sud-est et à l'ouest. On trouve aussi sur le site le promontoire sur lequel étaient jadis installés des rails de chemin de fer. La mine est située sur le versant est de la rangée de collines Diamond. La chromite se présente en grains irréguliers aux contours arrondis. La teneur en oxyde de chrome est en moyenne 40 %. Le gisement de chromite est de type podiforme, c'est-à-dire que la chromite est réunie dans des poches, appelées aussi lentilles ou amas, dans la dunite. La chromite dans ces dépôts est très concentrée, mais le tonnage est faible parce que les amas ne sont pas continus.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

La découverte de la chromite, en 1894, par François Provençal et son fils Alfred a été confirmée par J. Obalski, ingénieur des mines de la province, qui identifia le minerai. L'industrie minière du chrome dans la région de Coleraine est lancée cette même année. Plusieurs recherchent et découvrent à leur tour des gisements de chromite, de sorte qu'entre 1894 et 1898, il y avait dans la région près de 60 petites mines privées en opération. Parmi eux, D. Morin, A. Labreque, H. et T. Léonard obtiennent les lots 25 et 26 du rang II du canton de Coleraine de la couronne et débutent l'exploitation de la mine Montréal Coleraine. Jusqu'en 1900, les premières mines opérées par des particuliers sont très rudimentaires; tout se fait à la main et au marteau en des puits de surface. Le minerai est expédié à l'état brut, par une charrette tirée par des boeufs ou des chevaux, jusqu'à « Chrome Siding », où le minerai empruntait la voie de chemin de fer du Quebec Central Railway. De 1894 à 1900, 3 200 tonnes de minerai sont extraites, avec une moyenne de 15 hommes au travail.

En 1901, la mine Montreal Coleraine est acquise par une nouvelle compagnie, la Montreal Chrome Co. De ce fait, la mine est aussi connue sous le nom de « Montreal Pit ». En 1902, cette compagnie construit un premier moulin à 15 bocards, pour le traitement du minerai de basse teneur. Un camp minier, comprenant une résidence, des bureaux, d'autres bâtiments et un concentrateur, est aussi érigé. En 1906, la Black Lake Asbestos and Chrome Co., formée en 1902, se procure toutes les propriétés de la Montreal Chrome Co. et extrait cette année-là 8 000 des 9 000 tonnes produites dans la région.

Dès le début du 20e siècle, l'exploitation de la chromite commence à devenir très difficile. L'enrichissement du minerai de fer chromé du Québec, nécessaire à sa commercialisation, augmente le prix de revient, et le rend difficilement concurrentiel. Le principal acheteur, les États-Unis, préfère donc se tourner vers les pays d'outre-Atlantique qui produisent un minerai plus riche et plus facilement maniable. En 1909, la mine Montreal Coleraine cesse donc ses opérations. La Black Lake Asbestos and Chrome Co., qui l'opère, fait partie des trois compagnies importantes ayant poursuivi l'extraction de la chromite jusqu'en 1909.

Toutefois, la Première Guerre mondiale rend, en 1915, plus difficile l'approvisionnement en chrome d'outre-Atlantique nécessaire à la fabrication d'armement. Dans ce contexte, le chrome est utilisé en alliage avec le fer, on parle alors de fer chromé. On assiste alors à la « fièvre chromique » qui favorise la reprise de l'exploitation des gisements de chromite. Après une période d'inactivité de cinq ans, l'exploitation de la mine Montréal Coleraine est donc reprise par Aurèle Paré, en vertu d'un bail. Durant cette époque plusieurs compagnies confient l'exploitation de leur gisement à des particuliers par bail. De ce fait, cette mine est aussi connue de la population sous le nom de la « mine à Aurèle Paré ». Peu après, la mine passe aux mains de la Dominion Mines and Quarries Limited et Paré continue les travaux à forfait pour les acquéreurs, jusqu'en 1918, car lorsque la guerre commence à tirer à sa fin, presque toutes les mines cessent leurs opérations. Pendant cette période, près de 20 000 tonnes de minerai sont expédiées, ce qui en fait une des mines les plus productives de la région.

Ensuite, durant la Seconde Guerre mondiale on assiste aux mêmes conditions que durant la Première Guerre. L'exploitation débute en 1941, une fois les anciens travaux d'exploitation à ciel ouvert asséchés. La mine est officiellement opérée, cette fois-ci, par la compagnie St. Lawrence Alloys and Metal ltd. Officieusement, Aurèle Paré opère toujours la mine, à commission. La mine produit sans interruption jusqu'en 1945. Après cette date, elle demeure fermée. Elle a été la dernière mine de chrome en opération dans la région de Coleraine.

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Emplacement

Region administrative :

  • Chaudière-Appalaches

MRC :

  • Les Appalaches

Municipalité :

  • Saint-Joseph-de-Coleraine

Adresse :

  • chemin du Petit Lac Saint-François

Latitude :

  • 45° 59' 53.92"

Longitude :

  • -71° 15' 8.49"

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Références

Notices bibliographiques :

  • GAUDARD, Serge. Voyage au coeur des Appalaches : guide des curiosités minérales de la MRC de l'Amiante. Thetford Mines, Musée minéralogique et minier de Thetford Mines, 1993. 178 p.

Multimédias disponibles en ligne :

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