Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Peinture (Portrait de Mgr François-Louis de Pourroy de Lauberivière)

Type :

Patrimoine mobilier (Oeuvre d'art / Ethno-historique)

Région administrative :

  • Montréal

Date :

  • 1739 – 1740 (Production)
  • 2008 (Restauration)

Thématique :

  • Patrimoine de la Nouvelle-France
  • Patrimoine religieux

Tradition religieuse :

  • Christianisme (Catholicisme (rite latin))

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Patrimoine mobilier associé (2)

Groupes associés (1)

Personnes associées (1)

Inventaires associés (1)

Images

Description

Dans ce portrait peint, sans doute en 1739 ou en 1740, par un artiste français non identifié, Mgr François-Louis de Pourroy de Lauberivière (1711-1740), cinquième évêque de Québec, est représenté en buste devant un fond vert sombre. Ses épaules sont tournées vers la droite et sa tête est orientée vers la gauche. Peint de trois quarts, le visage du jeune évêque présente des traits délicats. Front lisse, sourcils fins, il fixe le spectateur de ses grands yeux où brille une lumière. Encadré de pommettes rosées, son nez, légèrement bosselé à la racine, se termine par un bout arrondi. Esquissant un léger sourire, l'évêque possède une lèvre inférieure ourlée qui surplombe un menton discret. Ses longs cheveux bruns, coiffés vers l'arrière, ondulent sur les côtés de son visage et sur sa nuque. Mgr de Pourroy de Lauberivière dégage bienveillance et sensibilité.

L'évêque porte un rabat transparent aux contours blancs opaques. Sa riche pèlerine, possiblement tissée de soie grise légèrement teintée de vert, possède un revers et des boutons rouges. Une croix pectorale dorée est retenue par un autre bouton rouge fixé à un ruban.

Légèrement coupé par le cadrage, le blason de la famille de Pourroy est représenté dans la partie supérieure gauche de l'oeuvre. On le reconnaît à ses molettes d'éperon d'argent, disposées sur un fond bleu, au-dessus de pals de gueules. Il est surmonté d'un chapeau de sinople accompagné d'une cordelière à six houppes, soit l'ornement héraldique correspondant au statut d'évêque.

L'oeuvre a été restaurée en 2008 par Anita Henry, grâce à une aide financière du Conseil du patrimoine religieux du Québec.

Numéro de l'objet :

  • Numéro d'accession : 1972.0909

Lieu de production :

  • Europe > France

Dimensions :

  • Hauteur : 56 centimètre(s)
  • Largeur : 46 centimètre(s)

Médium :

  • Huile

Support :

  • Toile

Représentation iconographique :

  • Armoiries
  • Portrait

Signature :

  • Non signé

Sujet :

  • Portrait
  • Religion

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Partie d'un ensemble patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 2021-08-19

Statuts antérieurs

  • Avis d'intention de classement, 2020-08-20
 
Inventorié --
 

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Informations historiques

Né à Grenoble le 16 juin 1711, François-Louis de Pourroy de Lauberivière est âgé d'à peine vingt-huit ans lorsque, le 22 mars 1739, le roi Louis XV lui confie l'évêché de Québec. Le jeune homme, reçu docteur en théologie à la Sorbonne l'année précédente, succède alors à Mgr Dosquet (1691-1777). C'est probablement après cette nomination - et avant son départ pour la Nouvelle-France qui a lieu le 10 juin 1740 - que le cinquième évêque de Québec se fait portraiturer. L'artiste réalise alors, dans une technique irréprochable, une oeuvre répondant au goût et aux conventions artistiques de l'époque.

Arrivé dans la capitale de la colonie le 8 août 1740, le nouvel évêque succombe douze jours plus tard d'une maladie qui avait déjà fauché nombre de passagers lors de la traversée. Selon toute vraisemblance, le portrait de Mgr de Pourroy de Lauberivière est alors remis à Jean-Pierre de Miniac (vers 1691-1771), p.s.s., vicaire capitulaire du diocèse. Deux ans plus tard, le sulpicien, dans un codicille à son testament, « souhaite qu'on remette les tableaux de ses successeurs [sic] mgr Dosquet et lauberiviere » à Mgr de Pontbriand (1708-1760), sixième évêque de Québec. Plus encore, il demande que ce dernier trouve « une salle ou lieu convenable ou prenne des mesures pour s'en procurer un où il puisse rassembler les portraits ».

La peinture, conservée au palais épiscopal de Québec jusqu'à l'arrivée des troupes britanniques en 1759, est ensuite transportée à Montréal parmi les effets de Mgr de Pontbriand. Accueilli au Séminaire de Saint-Sulpice au cours des derniers mois de sa vie, le prélat lègue en 1760 certains de ses biens aux Sulpiciens, dont « Cinq tablaux sans cadre representants Les cinq precedts Eveques de cette colonie ». Pendant de nombreuses années, cette galerie de portraits ornera le « Salon de l'évêque » au séminaire.

Auteur : Pierre-Olivier Ouellet, 2014

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Références

Gestionnaires des données :

Univers culturel de Saint-Sulpice

Contributeur de données :

Univers culturel de Saint-Sulpice

Notices bibliographiques :

  • CAMPEAU, Lucien. « POURROY DE LAUBERIVIÈRE, FRANÇOIS-LOUIS DE ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://biographi.ca/fr/bio.php?id_nbr=1045
  • DUMONT-JOHNSON, Micheline. « Miniac, Jean-Pierre de ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/fr/bio/miniac_jean_pierre_de_4F.html
  • LAVALLÉE, Jean-Guy. « Dubreil de Pontbriand, Henri-Marie ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/fr/bio/dubreil_de_pontbriand_henri_marie_3F.html
  • « Testament et inventaire des biens (1760) de Mgr de Pontbriand, dernier évêque de Québec sous le régime français », Rapport de l'archiviste de la province de Québec pour 1957-1958 et 1958-1959, Québec, Redempti Paradis, 1959, p.

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