Aiguière
Type :
Patrimoine mobilier (Oeuvre d'art / Ethno-historique)
Région administrative :
- Montréal
Date :
- 1739 – 1740 (Production)
Thématique :
- Patrimoine de la Nouvelle-France
Patrimoine mobilier associé (1)
Groupes associés (1)
Personnes associées (1)
- Viaucourt, Gabriel - Artiste / artisan(e)
Inventaires associés (1)
Description
Cette aiguière est une pièce d'orfèvrerie civile façonnée en 1739-1740 par l'orfèvre parisien Gabriel Viaucourt (maître 1698). L'objet, en argent massif, est un récipient destiné à contenir de l'eau pour se laver les mains, avant et après les repas. Un bassin, manquant dans ce cas-ci, accompagne généralement le vase à eau.
Cette aiguière mesure 25,6 cm de haut sur une largeur extérieure de 18,3 cm et une profondeur de 11,5 cm. Le pied circulaire, fondu et rapporté, présente une doucine ornée de godrons longs tandis que la panse unie, de forme balustre, est simplement cerclée de deux moulures. Le bec, fondu et rapporté, présente un motif alors en vogue, soit un masque de femme portant une fraise et coiffé d'un chapeau à plumes et aigrettes. Une succession d'enroulements caractérisent l'anse fondue et rapportée ainsi que l'appui-pouce. Le couvercle monté à charnière est bordé de godrons et reçoit une terrasse aussi godronnée qui porte un bouton présentant un motif de fleur.
Les armoiries de la famille de Sabrevois sont gravées sur la panse de l'aiguière, sous le bec. On y reconnaît un écu d'argent à la fasce de gueules, accompagné de six roses du même, trois en chef et trois en pointe, ces dernières posées deux et une. Deux anges présentent les armoiries et la couronne de marquis qui les surmontent.
Cette aiguière a été restaurée en 2007 par Nadine Saint-Pierre, sous la direction d'Estelle Richard au Musée des beaux-arts de Montréal.
Numéro de l'objet :
- Numéro d'accession : 1976.0579
Lieu de production :
- Europe > France > Paris
Dimensions :
- Hauteur : 25,6 centimètre(s)
- Largeur : 18,3 centimètre(s)
- Poids : 1,012 kilogramme(s)
- Profondeur : 11,5 centimètre(s)
Matériaux :
- Métal (Argent)
Poinçon :
- maison commune de Paris 1739-1740 : la lettre Z
- maître : les lettres GV et une étoile surmontées de deux grains et d'une fleur de lys couronnée
- poinçon de charge de Paris 1738-1744 : la lettre A couronnée et ornée de rinceaux
- poinçon de décharge de Paris 1738-1744 : une tête de boeuf
Inscription :
sur la partie médiane de la panse, gravé : Armoiries de la famille de Sabrevois
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
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Classement | Partie d'un ensemble patrimonial | Ministre de la Culture et des Communications | 2021-08-19 |
Statuts antérieurs
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Inventorié | -- | ||
Informations historiques
L'aiguière a été réalisée dans l'atelier du maître orfèvre parisien Gabriel Viaucourt (maître 1698) dont la carrière est peu connue.
Les armoiries gravées sur la panse de l'aiguière signalent le premier propriétaire de celle-ci, soit la famille de Sabrevois dont l'ancêtre militaire Jacques-Charles est arrivé en Nouvelle-France en 1685. Aucun document ne permet de savoir à quel moment et dans quel contexte l'aiguière, dont il manque le bassin, est devenue la propriété des Sulpiciens de Montréal.
Auteur : Joanne Chagnon, 2014.
Références
Gestionnaires des données :
Univers culturel de Saint-Sulpice
Contributeur de données :
Univers culturel de Saint-Sulpice
Notices bibliographiques :
- CHAGNON, Joanne. « L'orfèvrerie des Messieurs de Saint-Sulpice ». LACROIX, Laurier. Les arts en Nouvelle-France. Collection Arts du Québec. Québec, Musée national des beaux-arts du Québec : Publications du Québec, 2012, p. 186-187.
- MASSICOTTE, Édouard-Zotique et Régis ROY. Armorial du Canada français : première série et deuxième série. Montréal, Librairie Beauchemin, 1915. 102 p.
- TRAQUAIR, Ramsay. The old silver of Quebec. Toronto, Macmillan of Canada, 1940. 168 p.
- TRUDEL, Jean. L'orfèvrerie en Nouvelle-France. Ottawa, Galerie nationale du Canada pour la Corporation des Musées nationaux du Canada, 1974. 239 p.