Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Soeurs de Saint-François d'Assise

Type :

Groupe

Autre(s) nom(s) :

  • S. F. A.
  • Soeurs de Saint François d'Assise
  • Soeurs de Saint-François-d'Assise

Date :

  • 1904‑10‑22 –

Activité :

  • Communauté religieuse (Religion)
  • Enseignement (Éducation)
  • Soins de santé (Santé et services sociaux)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (10)

Plaques commémoratives associées (2)

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

Haut de la page

Synthèse

En 1837 à Lyon, en France, Anne Rollet fonde les Soeurs de Saint-François d'Assise, une communauté religieuse de tradition franciscaine vouée à l'enseignement. Reconnue en 1853 comme congrégation hospitalière et enseignante, c'est en éducation qu'elle oeuvre principalement. En 1904, la décision du gouvernement français d'interdire l'enseignement aux communautés religieuses pousse les soeurs à s'orienter vers le soin des malades. À la même époque, Zoël Lambert, curé de Beauceville, recherche en France des religieuses pour prendre en charge l'hôpital qu'il désire fonder. Quatre soeurs de Saint-François d'Assise acceptent cette mission.

Arrivées à Beauceville le 22 octobre 1904, les soeurs se mettent à l'oeuvre. Elles accueillent des malades dans une petite maison ou soignent ceux-ci à domicile en attendant la construction de l'hôpital. Lors de leurs premières années en Beauce, elles se consacrent aussi à l'enseignement et fondent quelques écoles. La communauté s'accroît graduellement par l'arrivée de soeurs venues de France et par l'ouverture d'un noviciat à Beauceville en 1910.

En 1907, des conflits éclatent entre les Soeurs de Saint-François d'Assise et leur curé, qui refuse de leur laisser la responsabilité de l'hôpital nouvellement construit. L'affaire, à son apogée en 1909-1910, se rend devant les tribunaux de Rome. Le jugement favorable aux soeurs est porté en appel par le curé Lambert. Lasses de se battre et de subir des persécutions de leur curé, elles quittent d'elles-mêmes Beauceville en 1912. Soutenues par l'archevêque de Québec Mgr Louis-Nazaire Bégin, elles s'installent alors à Québec, où elles fondent l'Hôpital Saint-François d'Assise en 1914. Elles y ouvrent le couvent Saint-François d'Assise en 1916 et le couvent de Notre-Dame-de-Grâce en 1918. La croissance de la communauté amène cette dernière à transférer sa maison mère et son noviciat à Charlesbourg (Québec) en 1926. Le nouveau couvent, nommé Sainte-Marie-des-Anges, comprend aussi un pensionnat.

Les fondations des Soeurs de Saint-François d'Assise se multiplient ensuite de façon importante. Ces dernières fondent le pensionnat de l'Enfant-Jésus (Vallée-Jonction) (1927), les couvents de Saint-Jean-Chrysostome (Lévis) (1929), de Saint-Benjamin (1929) et de Sainte-Rose-de-Watford (1942), et près d'une vingtaine d'autres établissements scolaires dispersés dans la province jusque dans les années 1960. En plus de leur hôpital de Québec, elles ouvrent ou prennent en charge, l'Hôpital Sainte-Jeanne d'Arc à Montréal (1926), l'Hôpital Notre-Dame de Charny (Lévis) (1942), l'Hôpital d'Armagh (1967) ainsi que de nombreux foyers pour personnes âgées, tels que la maison Notre-Dame-du-Cénacle (1954) à Trois-Rivières, le foyer de Thetford Mines (1967) ou encore le centre d'accueil Saint-François (1973).

À partir des années 1940, l'appel des missions se fait sentir chez les Soeurs de Saint-François d'Assise. Elles sont actives particulièrement en Haïti, où elles fondent un sanatorium (1944), un noviciat (1945), un hôpital (1958) et plusieurs écoles. Elles se rendent aussi en Colombie en 1979 et au Chili en 1983 et 1987. Les soeurs s'occupent également de missions autochtones à Amos à partir de 1954 et à la réserve Obedjiwan à partir de 1962, dans le Haut-Saint-Maurice.

En 1965, la maison généralice des Soeurs de Saint-François d'Assise est transférée de Lyon au Canada et une Canadienne est nommée supérieure. La communauté compte alors quelque 376 membres. Durant les années 1970 au Québec, la communauté se fait retirer plusieurs de ses établissements dont les hôpitaux Saint-François d'Assise et Sainte-Jeanne d'Arc. Elle se tourne alors vers de nouvelles tâches, entre autres, la pastorale scolaire, l'aide auprès des femmes violentées, le soutien scolaire des enfants ou encore l'évangélisation des jeunes par l'intermédiaire de leur mouvement les Brebis de Jésus (1985). Au début du XXIe siècle, les soeurs se dévouent auprès des enfants, des malades et des démunis.

Haut de la page

Références

Notices bibliographiques :

  • BERTHOLD, Étienne. Une société en héritage - L'oeuvre des communautés religieuses pionnières à Québec. Québec, Publications du Québec, 2015. 119 p.
  • JACOB, Lise. Loué sois-tu pour mes soeurs les saisons: Les Soeurs de Saint-François-d'Assise au Canada, 1904-2004. Québec, 2004. s.p.
  • LAPERRIÈRE, Guy. Les congrégations religieuses de la France au Québec 1880-1914. Vol. 2. Québec, Les Presses de l'Université Laval, 1999. 597 p.
  • LAPERRIÈRE, Guy. Les congrégations religieuses de la France au Québec 1880-1914. Vol. 3. Québec, Les Presses de l'Université Laval, 2005. 730 p.

Multimédias disponibles en ligne :

Haut de la page

Gouvernement du Québec

© Gouvernement du Québec, 2013